Florika Fink-Hooijer

Fonctionnaire à la Commission européenne

Florika Fink-Hooijer est une fonctionnaire européenne à la Commission européenne. Elle dirige la direction générale de l'environnement, qui détient de grandes responsabilités dans le cadre du Pacte vert pour l'Europe.

Florika Fink-Hooijer
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Elle rejoint la Commission européenne en 1990 et occupe divers postes de direction de haut niveau dans le domaine de la politique extérieure et de sécurité, de l'aide humanitaire, de la réduction des risques de catastrophes et de la protection de l'environnement.

Jeunesse et éducation modifier

Florika Fink-Hooijer est née à Darmstadt, en Allemagne, et grandit à Berlin. Elle étudie le droit à l'Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn et à l'Université de Lausanne, avant de terminer un master en droit international et comparé à la Vrije Universiteit Brussel[1],[2].

Elle obtient ensuite un doctorat en droit d'auteur à l'Université libre de Berlin avec une thèse sur le sujet de la résiliation immédiate dans le droit des contrats de droit d'auteur[3],[4].

Avant de rejoindre la Commission européenne, elle travaille dans des cabinets d'avocats tels que Nordemann, Vinck & Hertin à Berlin et De Brauw Blackstone Westbroek à La Haye[5].

Carrière européenne modifier

Elle commence sa carrière en tant que fonctionnaire européenne à la Commission européenne en 1990, où elle occupe d'abord des postes d'administrateur au sein du département du marché intérieur et des politiques extérieures, et où elle écrit beaucoup sur la politique de l'UE[6],[7],[8],[9].

En 1995, elle devient membre du cabinet de Monika Wulf-Mathies, commissaire chargé de la politique Politique régionale de l'Union européenne. Elle est chargée de l'élaboration des instruments de préadhésion dans le cadre de l'Agenda 2000[10].

À partir de 1999, elle contribue à la création de la Convention sur le brevet européen ainsi que de nouvelles approches sur le droit d'auteur, le commerce électronique et la protection des données à l'ère numérique au sein du cabinet du commissaire Frits Bolkestein, responsable du marché intérieur et des services financiers[11],[12].

Entre 2000 et 2010, elle occupe divers postes d'encadrement intermédiaire, d'abord à la Direction générale (DG) RELEX (le prédécesseur du Service européen pour l'action extérieure) puis au Secrétariat général de la Commission européenne. Au cours de cette période, elle contribue à la création de nombreuses missions civiles de crise de l'UE et des premières structures militaires de l'UE, ainsi qu'à la négociation et à la mise en œuvre pour la Commission européenne du système de certification du processus de Kimberly sur les diamants de la guerre[13],[14]. Elle est ensuite responsable des relations bilatérales avec l'Asie du Sud-Est et du mécanisme de surveillance et de certification pour la Bulgarie et la Roumanie[15],[16],[17].

En 2010, elle dirige le cabinet de la vice-présidente Kristalina Georgieva pendant son mandat de commissaire à la coopération internationale, à l'aide humanitaire et à la réaction aux crises, aidant à créer le Centre européen de coordination de la réaction d'urgence et à renforcer les mécanismes de protection civile de l'UE[18],[19],[20].

En 2012, elle devient la première directrice politique de la direction générale de la protection civile européenne et des opérations d'aide humanitaire travaillant sur la crise Ebola[21] et les groupes de réponse aux incidents maritimes[22]. Elle renforce considérablement le rôle international que l'UE joue dans l'aide humanitaire et la réduction des risques de catastrophe[23],[24]. Elle joue également un rôle déterminant dans la création du Corps volontaire européen d'aide humanitaire pour renforcer les capacités locales et la résilience des communautés touchées par les catastrophes. En tant que directrice des politiques d'aide humanitaire, elle a également façonné le mécanisme de coopération civilo-militaire pour une meilleure protection des civils dans les situations d'urgence[23],[21].

En 2016, elle est nommée directrice générale de la DG Interprétation, le plus grand service d'interprétation au monde[25],[26]. Sous sa direction, le tout premier Centre de connaissances en matière d'interprétation est créé[27]. Elle évoque alors la nécessité de « pérenniser » les services en renforçant les compétences existantes avec les nouvelles technologies, tout en précisant que l'intelligence artificielle peut être une révolution (non) souhaitée dans les services linguistiques[28],[29]. Par la suite, elle fait avancer la numérisation du service en introduisant des fonctionnalités telles que la reconnaissance vocale automatique et d'autres services d'assistance aux interprètes[30]. Pendant la pandémie de COVID-19, elle intensifie l'interprétation multilingue lors de réunions hybrides via de nouvelles plateformes et technologies numériques, ce qui est un « moment décisif » pour la profession d'interprète[31].

En 2020, elle devient directrice générale de la direction générale de l'environnement[32]. Elle est responsable de la mise en œuvre du Pacte vert pour l'Europe axé sur l'économie circulaire, la biodiversité et la pollution zéro[33]. Au nom de l'Union européenne, elle a participé à divers sommets, dont les sommets internationaux sur la biodiversité.

Vie privée modifier

Elle parle couramment l'allemand, l'anglais, le néerlandais et le français. Elle est mariée à son collègue fonctionnaire européen Johannes Jeroen Hooijer et a trois enfants[34].

Références modifier

  1. « European Commission appointed IES alumna Florika Fink-Hooijer as Director-General of its department for Interpretation (DG SCIC) | LLM », www.llminbrussels.eu (consulté le )
  2. European Commission, « Florika FINK - HOOIJER CV », European Commission
  3. Florika Fink-Hooijer, Fristlose Kündigung im Urhebervertragsrecht: die Beendigung von Dauerschuldverhältnissen im Urheberrecht unter besonderer Berücksichtigung des Kündigungsrechts, Frankfurt am Main [u.a.], Zugl.: Berlin, Freie Univ., Diss., 1989, coll. « Berliner Hochschulschriften zum gewerblichen Rechtsschutz und Urheberrecht », (ISBN 9783631428856, lire en ligne)
  4. Hoyng, W. and Fink-Hooijer, F., 1990. The patent term of pharmaceuticals and the legal possibilities of its extension. Intl. Review of Industrial Property and Copyright Law, volume II, pp. 161 - 182
  5. (en-US) « Florika Fink-Hooijer », POLITICO (consulté le )
  6. Fink-Hooijer, « The Common Foreign and Security Policy of the European Union », European Journal of International Law, vol. 5, no 2,‎ , p. 173–198 (ISSN 1464-3596, DOI 10.1093/oxfordjournals.ejil.a035865)
  7. The Evolution of the EC / EU Sanction Policy, CFSP-FORUM, vol. 4 (1994), Institut für Europäische Politik Bonn.
  8. Fink-Hooijer Florika., Fristlose kündigung im Urhebervertragsrecht : Die Beendigung von Daverschuldverhaltnissen im Urheberrecht unter besorderer Berücksichtigung des Kündigungsrechts, P. Lang, (ISBN 3-631-42885-5, OCLC 870526867, lire en ligne)
  9. Florika Fink-Hooijer, Schutz des Urheberrechts und der verwandten Schutzrechte in der Informationsgesellschaft ein Zwischenstandsbericht über jüngere Entwicklungen auf europäischer Ebene (OCLC 1185316059, lire en ligne)
  10. Federal Ministry of Defence and Sports of the Republic of Austria, Handbook on CSDP missions and operations : the common security defence policy of the European Union, Vienna, Federal Ministry of Defence and Sports of the Republic of Austria, , 84–89 p. (ISBN 978-3-902275-42-4, OCLC 913782433, lire en ligne)
  11. The challenge of resilience in a globalized world, Luxembourg, , 60 p. (ISBN 978-92-79-48438-4, OCLC 950726773, lire en ligne)
  12. « MOFA: Japan-European Union (EU) Regulatory Reform Dialogue in Brussels in FY2005 (Overview) », www.mofa.go.jp (consulté le )
  13. Govaere, Inge. Poli Sara., EU management of global emergencies legal framework for combating threats and crises, Brill Nijhoff, , XIX (ISBN 978-90-04-26832-6, OCLC 905947144, lire en ligne)
  14. Financing of terrorism (Views from governments and civil society on cooperative security)", SAIS Center for Transatlantic Relations, Washington, DC – Vol.2, No 1 – March 2004.
  15. European Company for Strategic Intelligence, « Going Global: Europe's Security Policy Challenge », pp.97,
  16. L'efficacité des mesures financières restrictives – évaluation de la pratique; Collection Contentieux Européen, édition A. Pedone 2006, Université de Paris, pages 129-137.
  17. Financing of terrorism (Views from governments and civil society on cooperative security)", SAIS Centre for Transatlantic Relations, Washington, DC – Vol.2, No 1 – March 2004.
  18. The challenge of resilience in a globalised world report by the Joint Research Centre, the European Commission's in-house science service., Luxembourg, Publications Office, (ISBN 978-92-79-48438-4, OCLC 1056521089, lire en ligne)
  19. Fink-Hooijer, Fink (15-16 May 2013). Disasters: Protecting and responding together - 4th European Civil Protection Forum. Brussels.
  20. EU-Japan cooperation in disaster management and humanitarian relief: a challenging new dimension of a long standing partnership; University of Tokyo/ KU Leuven, EU-Japan Conference, 2011, 14th edition.
  21. a et b Florika Fink-Hooijer, Civil protection and humanitarian aid in the Ebola response: lessons for the humanitarian system from the EU experience, Humanitarian Practice Network, , nr 64 (lire en ligne)
  22. (en) « Dr. Florika Fink Hooijer - maritime incident response group », studylib.net (consulté le )
  23. a et b (en) Fink-Hooijer, « 7 The EU's Competence in the Field of Civil Protection (Article 196, Paragraph 1, a–c TFEU) », EU Management of Global Emergencies,‎ , p. 137–145 (ISBN 9789004268326, DOI 10.1163/9789004268333_009, lire en ligne)
  24. Boin, Arjen., The European Union as crisis manager : patterns and prospects, (ISBN 9781461936695, OCLC 854975218)
  25. (en-US) « World's Largest Interpretation Service Gets New Boss », Slator, (consulté le )
  26. « European Commission - PRESS RELEASES - Press release - European Commission appoints new Directors-General to lead its departments for Informatics and for Interpretation, names three Deputy Directors-General », europa.eu (consulté le )
  27. European Commission, « Summary of SCIC-Universities Conference 2018 », European Commission,
  28. Fink-Hooijer, « Artificial Intelligence – the (un)desired revolution? », Lebende Sprachen, vol. 62, no 2,‎ , p. 269–274 (ISSN 1868-0267, DOI 10.1515/les-2017-0020, lire en ligne)
  29. (en) Interpreters, « .@FlorikaFink 'We need to "futureproof" our services by strengthening the skills of colleagues to work with new technologies.' #IAMLADP2019EU @EUinterpreters |@EP_Interpreters |@EUCourtPress |@EUCouncil |@UNDGACM_EN|@translatorespic.twitter.com/XMCotLRgrE », @EUInterpreters, (consulté le )
  30. (en) Sarno, « IAMLADP: Directors General of Interpretation and Translation discuss multilingualism », Knowledge Centre on Interpretation - European Commission, (consulté le )
  31. edited by Kilian G. Seeber, 100 Years of Conference Interpreting : A Legacy, Newcastle upon Tyne, , 284–288 p. (ISBN 978-1-5275-6878-5, OCLC 1247835775, lire en ligne)
  32. (en) « College Meeting: The European Commission appoints two Director-Generals and two Directors », European Commission (consulté le )
  33. (en-US) « European Recovery under the Green Deal: All hands on deck! », Water Europe (consulté le )
  34. « SCIC-UNIVERSITIES CONFERENCE 2019 (05/04/2019) - Streaming Service of the European Commission », webcast.ec.europa.eu (consulté le )

Liens externes modifier