Famille de Garofalo

famille noble italienne

La famille Garofalo est une famille noble du royaume des Deux-Siciles et de l'aristocratie italienne. Cette lignée a laissé des princes, ducs et marquis[1] L'origine de la famille de Garofalo remonte au XIIe siècle avec le royaume de la Couronne d'Aragon. Les Garofalo sont inscrits dans les archives du Livre d'or des familles de la noblesse italienne[2]. Ils se sont distingués aux XIXe et XXe siècle par leur grande influence en politique, en criminologie et depuis leurs origines au XIIe siècle en tant que Généraux, Capitaines, Gardiens et membres de la famille des Aragon et des Bourbons[3]. Ils se sont également distingués pour avoir été mécènes de l'art en plus d'avoir des artistes membres de cette dynastie.

Famille Garofalo
Description de l'image Garofalo.svg.
Pays  Royaume de Sicile
Drapeau du Royaume de Naples Royaume de Naples
Drapeau de l'Italie Italie
Titres Prince
Duc
Marquis
Comte
Chef actuel Juan Vicente (de) Garofalo A. del Gaudio
Fondation XIIe siècle

Ils porteront les titres de marquis de Camella, duc de Postiglione, duc de Rebuttone, de quatre autres duchés, de plusieurs comtés et différents autres titres de noblesse[4].

La famille Garofalo est apparentée à la famille Tomasi di Lampedusa. C'est la famille dont fait partie le prince Giuseppe Tomasi di Lampedusa — écrivain du roman Le Guépard — qui était cousin germain du prince Giuseppe Garofalo di Postiglione, (prince de Garofalo et duc de Postiglione) arrière-grand-père de l'actuel porteur des titres et chef de la famille Garofalo don Juan Vicente Garofalo A. del Gaudio.

Histoire modifier

La famille de Garofalo, une famille noble italienne d'origine catalane, a été fondée au XIIe siècle par le noble Angelo Garofalo. En 1355, la famille déménagea à Palerme, en Sicile, par le chef de famille de l'époque, Arnaldo Garofalo, qui en 1340 reçut la citoyenneté de Palerme des mains du roi Pierre IV d'Aragon[3]. De Palerme, la famille déménagera plus tard dans les villes de Catane, Trapani, Cosenza et Naples en 1530.

La famille possède plusieurs titres: les duchés de Giundano, Rutino, Postiglione, Bonito et Rebuttone [1]-ce dernier créé par le roi Philippe IV en 1648 à faveur de Tomaso Garofalo-[5] et les marquisats de La Rocca, Rusciano et de Camella. En plus d'être nobles de Palerme, barons de Venere, barons du Caire, et ayant le très élevé titre de Patrizio de Cosenza.

Ils ont été honorés de l'ordre de Sant'Iago de l'Épée en 1658[1].

En 1781, sur ordre du roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles, il fut décidé à la Chambre royale de Santa Chiara que la famille Garofalo devait être considérée comme napolitaine et méritait toutes les prérogatives et privilèges que méritaient les familles de la haute noblesse de Naples et du royaume de Naples, en raison de leur «noblesse illustre et ancienne»[1].

La participation à des moments décisifs de l'histoire de l'Italie révèle la performance politique, diplomatique et militaire de la famille Garofalo et explique la présence de cette famille dans les cours royales des Aragon, les Habsbourg et les Bourbon-Siciles.

Cette famille a été constamment impliquée dans la politique de l'Italie, en mettant en évidence certains comme maires, sénateurs, et en criminologie avec Raffaele Garofalo un membre de cette famille noble qui possédait le titre de baron[6], est considéré comme le fondateur de cette science[7].

Dans l'art, ils n'étaient pas seulement des mécènes, mais la dynastie Garofalo compte également un grand nombre d'artistes appartenant à la caste, dont on peut dire que les membres les plus éminents étaient Benvenuto Tisi da Garofalo et Carlo Garofalo.

La famille Garofalo est apparentée à de grandes familles de la noblesse européenne. La famille Tomasi di Lampedusa est apparentée à la famille Garofalo. Lorsque le prince Giuseppe Tomasi di Lampedusa — écrivain du célèbre roman Le Guépard, adapté plus tard au cinéma par Luchino Visconti — meurt sans laisser de descendants directs, les titres de prince de Lampedusa, duc de Palma, baron de Montechiaro-Falconeri et grand d'Espagne, passerait à son cousin germain le prince Giuseppe Garofalo, fils du duc Giovanni Garofalo et de son épouse María Antonia Tomasi di Lampedusa[8]. La famille Garofalo porte les titres des Tomasi di Lampedusa.

Après la persécution des familles nobles sous le régime de Mussolini, une partie de la famille Garofalo s'est déplacée vers des pays étrangers comme les États-Unis et le Venezuela.

Avec la restauration de l'Italie et l'apparition des Garofalo dans le Libro d'oro della nobiltà italiana (en français : Livre d'or de la noblesse italienne) les titres sont maintenus aujourd'hui comme titres de courtoisie[4].

L'actuel chef de la famille est le prince Juan Vicente (de) Garofalo A. del Gaudio, duc de Posiglione. Il a un héritier, le prince Gianfranco de Garofalo della Rocca, marquis de la Rocheimperial et comte de Montecorace.

Notes et références modifier

  1. a b c et d (it) Berardo Candida-Gonzaga, Memorie delle famiglie nobili delle province meridionali d'Italia, Volumen 3, Naples, Gennaro de Angelis e figlio, , 247 p. (lire en ligne), page 110.
  2. (it) Berardo Candida-Gonzaga, Memorie delle famiglie nobili delle province meridionali d'Italia, Volumen 3, Naples, (lire en ligne), p. 110-112.
  3. a et b (it) Berardo Candida-Gonzaga, Memorie delle famiglie nobili delle province meridionali d'Italia, Volumen 3, Naples, Gennaro de Angelis e figlio, , 248 p. (lire en ligne), p. 112.
  4. a et b (it) Giuseppe Pizzuti, « Famiglia Garofalo », sur nobili-napoletani.it (consulté le ).
  5. (it) Cancila, Rossella, La Sicilia nella monarchia di Filippo IV. Politica e societa, Madrid, Polifemo, (lire en ligne), p. 1488 (283 del PDF).
  6. (en) Patuelli, Francesca, Garofalo, Raffaele: Positivist School, Francis T. Cullen & Pamela Wilcox, , 8 p. (ISBN 978-1-412-95918-6, lire en ligne).
  7. (en) Bernaldo de Quirós, Modern Theories of Criminality, Boston, Boston, Little Brown and Company, (lire en ligne).
  8. (it) Archivio Siciliano del Cinema, « Giuseppe Tomasi di Lampedusa, il Gattopardo siciliano della letteratura italiana »