Famille Le Caron de Chocqueuse

La famille Le Caron de Chocqueuse est une famille subsistante de la noblesse française de noblesse d'extraction, originaire d'Amiens.

Famille Le Caron de Chocqueuse
Image illustrative de l’article Famille Le Caron de Chocqueuse
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent au chevron de gueules accompagné en pointe d'un trèfle de sinople.
Période XVIe siècle - aujourd’hui
Pays ou province d’origine Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Picardie Picardie
Drapeau de la France France
Demeures Château de Choqueuse
Château de la Mare (Cavigny)
Château de Marieux
Château Champenois de Marac
Charges Avocats et conseillers au bailliage
Premier échevin et échevins d'Amiens
Conseiller d'État
Fonctions militaires Officiers
Commissaire de la marine
Récompenses civiles Ordre de la Légion d'honneur
Récompenses militaires Ordre de la Légion d'honneur

Sa filiation remonte à 1504 avec Jean Le Caron, receveur des aides de la ville d'Amiens. Déclarée noble par arrêt de la cour des aides en 1664 et maintenue noble en 1704, elle a donné des échevins d'Amiens, des avocats au siège présidial d'Amiens, un conseiller d'État, des chevaliers de Saint-Louis, etc.

Histoire modifier

« La famille Le Caron de Chocqueuse, originaire d’Amiens, y est fort anciennement connue ; maintenue dans sa noblesse en 1704, elle a fourni plusieurs échevins d’Amiens, des magistrats au présidial, un conseiller d’état, des chevaliers de Saint-Louis. La filiation commence à Jean Le Caron qui vivait en 1510 »[1]. Ce dernier, seigneur de Bouillancourt-sous-Miannay (Moyenneville et Selincourt, receveur des aides de la ville d'Amiens, est mentionné en 1504 et marié à Marie Bertin[2].

Noblesse modifier

La famille Le Caron a été déclarée noble par arrêt de la cour des aides du comme issue d'un receveur des aides de la ville d'Amiens[3].

Elle a été maintenue dans sa noblesse d'ancienne extraction, par jugement de M. Bignon, intendant de Picardie, le pour la branche des sieurs de Chocqueuse, de Marieux et de Varennes et la branche des seigneurs de Louvencourt et le pour la branche des seigneurs de la Mothe et d'Hauteville[2],[4].

Seigneuries et fiefs modifier

En 1670, François des Essarts de Lignières vend la seigneurie de Choqueuse à Jean-Baptiste Le Caron, écuyer, sieur d'Ambreville, conseiller du roi et magistrat au bailliage et siège présidial d'Amiens[5].

À travers ses différentes branches La famille Le Caron a possédé les seigneuries et fiefs de Chocqueuse, Les Bénards, Bouillancourt-sous-Miannay, Embreville, Selincourt, Louvencourt,Varennes-en-Croix, Marieux, Fontaine, Ardeville, La Mothe, Hurtevent, Boyart, La Carrière de la Fontaine, La Boissière, Fresnes etc.[2],[4].

Armes modifier

 
Blason de la famille Le Caron.

Les armes de la famille sont D'argent au chevron de gueules accompagné en pointe d'un trèfle de sinople[4].

Les armes de Marie Caterine le Caron, d'Antoine le Caron, écuyer, seigneur de Choqueuse, de Marius et d'Ambreville, conseiller au présidial d'Amiens et de Jean Baptiste le Caron, seigneur de Choqueuse et de Marieu, conseiller vétéran au bailliage présidial d'Amiens sont enregistrées dans l'Armorial général de France (Armorial d'Hozier de 1696)[6],[7],[8].

Filiation modifier

Les premiers seigneurs sont Jean Le Caron ( -1528), Jean Le Caron, Guillaume Le Caron, Jean Le Caron, François Le Caron ( -1641), Jean-Baptiste Le Caron, Antoine Le Caron de Chocqueuse (1661- ), Jean-Baptiste Le Caron de Chocqueuse (1686-1727) et la suite :

  • Jean-Baptiste Le Caron (1686-1727), chevalier, seigneur de Marieux, Chocqueuse, etc. Le à Amiens, il épouse Marie Thérèse Morel.
    • (1727-1799) Antoine Le Caron de Chocqueuse (1721-1799), chevalier, seigneur de Chocqueuse, les Besnards, Marieux, Fresnes, la Boissière, etc., échevin d'Amiens (1781-1784) puis maire d'Amiens (1785-1788)[9]. Le à Montdidier (Somme), il épouse Marie Louise Juliette Cavé d'Haudicourt[10].
      • (1799-1849) Jean Baptiste Augustin Louis Le Caron de Chocqueuse (1766-1849).
      • (1849-1855) Antoine Marie Pierre Le Caron de Chocqueuse (1773-1855), maire de Marieux, conseiller général de La Somme. En 1802, il épouse Pauline du Crocquet de Guyencourt.
        • (1855-1877) Antoine Jean Baptiste Augustin Le Caron de Chocqueuse (1804-1877), maire de Marieux. En 1834, il épouse Augustine d'Hanmer-Claybrooke.
          • (1877-1911) Antoine Marie Edouard Le Caron de Chocqueuse (1835-1911). Il meurt sans descendance.
          • Paul Le Caron de Chocqueuse (1839-1909), mort avant succession. En 1867, il épouse Marguerite Gigault de Bellefonds.
            • (1911-1914) Charles Marie Antoine Le Caron de Chocqueuse (1870-1914) épouse le à Paris, Guillemette le Vaillant du Douët de Graville. Veuf, il épouse en secondes noces le à Paris, Henriette de Lur-Saluces[1]. Il meurt le , tué en Belgique pendant la Première Guerre mondiale.
              • (1914-1978) Antoine Marie Laurent Edouard Le Caron de Chocqueuse (1907-1978)[11], maire de Cavigny de 1947 à sa mort, conseiller général indépendant du canton de Saint-Jean-de-Daye de 1950 à sa mort[12]. Nommé chevalier dans l'ordre national du Mérite, il est promu officier dans l'ordre en 1975 et nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur en 1976. Il épouse Madeleine Arnaulde Marie Denise Symone Huchet de La Bédoyère[13] (1911-2007)[14]. Dont descendance.
              • Marguerite Marie Henriette Le Caron de Chocqueuse (1912-1932)[15].
          • Marie Guillaume Le Caron de Chocqueuse (1842-1910) épouse Joséphine Dessirier.
            • Marie Marcel Hervé Le Caron de Chocqueuse (1878-1942), ancien élève de l'École supérieure de guerre, officier d'infanterie, officier de l'ordre national de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918[16],[17]. Le à Paris, il épouse Carmen Marie Alice de Roucy (1884-1948)[18],[19].
              • Hervé Serge Marie Raynald Le Caron de Chocqueuse (1882-1965), ancien élève de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr de la promotion « Centenaire de la Légion d'honneur » (1901-1903). Le , il est nommé au grade de contrôleur adjoint à la mission de contrôle du ministère de la Guerre[20],[21]. Il termine sa carrière au poste de contrôleur général de l’Armée de 2e classe[22]. Le 9 juillet 1908 il épouse Marie de Villeneuve (1888-1966)[23]. Dont descendance.

Alliances modifier

Les principales alliances de la famille Le Caron de Chocqueuse sont : Bertin, Le Boullanger, Picart (1572), de Sacquespée (1599), Morgan (1639), Berthe (1659), Lucas (1685), Morel (1719), Cavé d'Haudicourt (1761), du Crocquet de Guyencourt (1802), d'Hanmer-Claybrooke (1834). Gigault de Bellefonds (1867), Le Vaillant du Douët de Graville (1906), de Lur-Saluces (1910), Dessirier (1877), de Roucy (1905), de Villeneuve-Esclapon ((1908), Huchet de La Bédoyère (1934) etc.

Propriétés modifier

  • le château-ferme de Chocqueuse[24] ;
  • l'hôtel de la famille à Amiens (à l'emplacement occupé plus tard par le magasin « Les Nouvelles Galeries »)[25] ;
  • le château de la Mare à Cavigny (Manche), propriété de la famille depuis 1822.
  • Le château Champenois de Marac.

Membres modifier

Charles Marie Antoine Le Caron de Chocqueuse (1870-1914) modifier

Charles Marie Antoine Le Caron de Chocqueuse naît le à Montreuil-sur-Lozon (Manche). Élève de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr de la promotion « Cronstadt » (1890-1892), il atteint le grade de capitaine au 80e régiment d'infanterie territoriale. Le à Paris, il épouse Guillemette Le Vaillant du Douët de Graville (1884-1907). De ce mariage, naît Antoine Marie Laurent Édouard Le Caron de Chocqueuse (1907-1978) qui épouse le à Raray, Symone Huchet de La Bédoyère (1911-2007) dont quatre filles et deux garçons (Charles sans descendance et Édouard, marié à Bénédicte de Mathan dont une fille et un garçon Charles Antoine). Veuf, il épouse en secondes noces le à Paris 7e, Henriette de Lur-Saluces (1883-1963) dont deux filles, sans descendance. Il meurt lors de la Première Guerre mondiale à Bikschote en Belgique le . Il est décoré de l'ordre national de la Légion d'honneur à titre posthume, et titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec palme et de la médaille commémorative du Maroc. Son nom figure sur plusieurs monuments aux morts (Cavigny, Choqueuse-les-Bénards, Marieux) et sur de nombreuses plaques commémoratives (le carrousel de plaques à Paris VIIe, église de Choqueuse-les-Bénards, église de Marieux, église de Choqueuse-les-Bénards, église Saint-François-Xavier à Paris VIIe, ainsi que sur les Plaques commémoratives pour les 20 arrondissements de Paris). Sa mort au combat lui vaut d'être reconnu Mort pour la France et la citation : « Est tombé mortellement frappé, le , comme il chargeait bravement à la tête de son bataillon. A été cité. »,[26].

Marie Marcel Hervé Le Caron de Chocqueuse (1878-1942) modifier

Lieutenant-colonel, entré à l’École spéciale militaire en 1897, Marie Marcel Hervé Le Caron de Chocqueuse devient lieutenant au sein du 54e régiment d’infanterie en . Ancien élève de l'École supérieure de guerre de 1908 à 1910, il est nommé capitaine en . Dès le début de la Première Guerre mondiale, il devient un des collaborateurs du général Charles Mangin. Il participe à la bataille de la Marne en 1914, puis à celle du Chemin des Dames en 1917. Il est cité à l’ordre du 6e corps d’armée en . En 1919, il est adjoint au directeur des transports au ministère des régions libérées. Il est admis à la retraite en 1925[27].

 
Antoine Le Caron de Chocqueuse.

Antoine Marie Laurent Édouard Le Caron de Chocqueuse (1907-1978) modifier

Antoine Marie Laurent Édouard Le Caron de Chocqueuse est maire de Cavigny de 1947 à 1978 et conseiller général indépendant du canton de Saint-Jean-de-Daye de 1950 à 1978. Il est président de l'office départemental de la Jeunesse et des sports, officier de l'ordre du Mérite agricole en 1975, nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur en 1976. Une course hippique disputée chaque année sur l'hippodrome de Graignes perpétue sa mémoire[28],[29].

François Joseph Gaston Le Caron de Chocqueuse (1907-1997) modifier

François Joseph Gaston Le Caron de Chocqueuse commence sa carrière au sein de la Marine nationale en tant qu'élève-commissaire le . Commissaire de 3e classe le , puis commissaire de 2e classe le , il est commissaire de 1re classe le . En , il est en poste à Toulon. Il accède au grade de commissaire principal le et commissaire en chef de 2e classe le , puis commissaire en chef de 1re classe le . Il est chef du 3e secteur social au commandement de la Marine à Paris en 1954, et chef du service des subsistances à la direction du Commissariat de la Marine à Brest en 1955. En 1959, il est placé hors-cadre. En 1962, il atteint le grade de commissaire en chef de 1re classe de réserve. Il est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur puis promu au grade d'officier dans l'ordre.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a et b Revue historique de « Bordeaux » et du département de la Gironde, 3e année n°4, 1910, [Mariages lire en ligne].
  2. a b et c Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, (lire en ligne), p. 221-230.
  3. F. de Saint-Simon, E. de Séréville, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, p. 626.
  4. a b et c Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, p. 333, [lire en ligne].
  5. « Ancien château de Choqueuse, puis manoir, puis ferme, dite du château de Choqueuse », sur le site de l'inventaire du patrimoine des Hauts-de-France, (consulté le ).
  6. Armorial général de France (Picardie) (lire en ligne), armes de Marie Caterine le Caron.
  7. Armorial général de France (Picardie) (lire en ligne), armes d'Antoine Le Caron.
  8. Armorial général de France (Picardie) (lire en ligne), armes de Jean Baptiste Le Caron.
  9. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, p. 59, [lire en ligne].
  10. États détaillés des liquidations faites par la Commission Françoised'Indemnité, à l'époque du 31 décembre 1827, en exécution de la loi du 27 avril 1825, au profit des anciens propriétaires ou ayant-droit des anciens propriétaires de biens-fonds confisqués ou aliénés révolutionnairement, p. 28, [lire en ligne].
  11. « Fiche Antoine Marie Laurent Edouard Le Caron de Chocqueuse » dans le fichier Insee des décès en France depuis 1970.
  12. « Un indépendant (R.P.F.) est élu dans la Manche », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  13. Bottin mondain, édition 1969, p. 736.
  14. « Fiche Madeleine Armande Marie Denise Symone Huchet de La Bédoyère » dans le fichier Insee des décès en France depuis 1970.
  15. Compte rendu de la cérémonie d'obsèques, in Le Figaro du , [lire en ligne].
  16. Brevet d'état major du lieutenant Le Caron de Chocqueuse de la promotion 1908, sur le site web de l'École supérieure de guerre.
  17. L'Industrie chimique, (lire en ligne), p. 112.
  18. Annuaire de la noblesse de France, vol. 66, (lire en ligne), p. 345.
  19. Les Prouvost au XVIIIe siècle.
  20. Journal officiel de la République française, édition du .
  21. Journal officiel de la République française, édition du .
  22. Général de brigade Jean Boÿ, Historique de la 86e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1901-1903), promotion du Centenaire de la Légion d’honneur, 7 février 2011, p. 3 sur 5, [lire en ligne].
  23. Compte rendu du mariage, in La Vedette du , [lire en ligne].
  24. Région Hauts-de-France - Inventaire général, Ancien château de Choqueuse, puis manoir, puis ferme, dite du château de Choqueuse.
  25. Albéric de Calonne, Histoire de la ville d'Amiens, volume 3, p. 125, [lire en ligne].
  26. Journal officiel de la République française, édition du .
  27. site du musée de la résistance :État des fonds privés de la Défense conservés à Vincennes, Sous-séries DE 2007 à 2014 PA, page 95.
  28. 29 octobre 2023 - Graignes - Prix Antoine de Chocqueuse.
  29. Prix Antoine de Chocqueuse.