European Spallation Source

ESS European spallation source
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European Research Infrastructure Consortium (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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L'ESS (pour European Spallation Source en anglais, soit en français source européenne de spallation) est le nom d'une future installation de recherche scientifique sur la matière utilisant des techniques de diffraction de neutrons. La construction à Lund, en Suède, a commencé le 30 juin 2014[1], avec des prévisions de mise en service en 2019 et une installation entièrement opérationnelle en 2025. En 2016, le Comité directeur de l'ESS rassemble 16 pays partenaires.

La future installation est composée d'un accélérateur linéaire dans lequel des protons sont accélérés et projetés sur une cible en tungstène. Ces deux sous-ensembles constituent la source de neutrons thermiques et froids. Avec ce procédé, des émissions intenses de bouffées de neutrons sont conduites dans des lignes de guidage et de tri jusqu'aux stations d'expérimentation où sont menées des recherches avancées sur la matière dans les domaines de l'énergie, les télécommunications, la fabrication, les transports, les technologies de l'information, les biotechnologies et la santé.

L'ESS sera dix fois plus puissante que les installations américaines et japonaises actuelles et fournira à ses utilisateurs des expériences cent fois meilleures que les sources à neutrons actuelles[réf. nécessaire].

Depuis juillet 2010, l'équipe et la direction de l'ESS Scandinavia a été transférée de l'Université de Lund à la European Spallation Source ESS AB, une société à responsabilité limitée montée pour concevoir, construire, détenir et faire fonctionner la European Spallation Source de Lund. Le siège de la société est situé au centre-ville de Lund[2].

Choix du site modifier

À l'origine, trois sites d'implantation étaient considérés comme sérieux : Bilbao, dans le Nord de l'Espagne, Debrecen en Hongrie et Lund.

Le 28 mai 2009, sept pays indiquèrent leur soutien pour l'installation de l'ESS en Suède. De surcroît, la Suisse et l'Italie avaient indiqué qu'elles soutiendraient le lieu recueillant la majorité[3].

Le 6 juin 2009, l'Espagne retira la candidature de Bilbao et signa un accord de collaboration avec la Suède qui soutenait Lund comme site principal, à condition que les travaux de développement de certains équipements critiques fussent attribués à Bilbao. Ceci permit de fixer définitivement l'implantation de l'ESS. Des négociations portant sur des détails financiers entre les pays participants sont actuellement (2010) en cours, ouvrant la possibilité d'une décision formelle à court terme[4].

En décembre 2009, la Hongrie choisit également soutenir timidement l'ESS à Lund, ce qui la conduisit au retrait de la candidature de Debrecen[5],[6].

ESS Scandinavia sera hébergé conjointement par la Suède et le Danemark, la source elle-même étant installée à Lund, en Suède, et les installations de traitement des données dans la région de Copenhague. La dispersion des neutrons constitue en effet l'une des compétences danoises depuis que le Laboratoire national Risø, à Roskilde, est le siège de la collaboration logicielle McStas, sans oublier le Niels Bohr Institute à Copenhague et l'Institut Laue-Langevin à Grenoble, France.

Impact environnemental modifier

  • La cible sera constituée de tungstène solide.
  • Les substances générées par le faisceau de neutrons seront radioactives et volatiles.
  • L'utilisation du faisceau nécessitera une consommation électrique crête de 38 MW.
  • Il sera nécessaire de mettre en place une logistique spécifique pour le traitement et l'entreposage de matériaux radioactifs en s'appuyant notamment sur des centres d'entreposage tiers.
  • ESS, E.on et Lunds Energi collaborent au projet que cette installation devienne le premier centre de recherche de grande échelle compatible avec le développement durable.

Références modifier

Voir aussi modifier

Liens externes modifier