Enrique Hertzog

homme politique bolivien
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Enrique Hertzog
Illustration.
Fonctions
Président de la République de Bolivie

(2 ans, 7 mois et 12 jours)
Vice-président Mamerto Urriolagoitía
Prédécesseur Tomás Monje Gutiérrez
Successeur Mamerto Urriolagoitía
Ministère du Travail, de l'Emploi
et de la Sécurité Sociale

(3 mois et 4 jours)
Président Enrique Peñaranda
Prédécesseur Juan Manuel Balcázar
Successeur Víctor Andrade Uzquiano
Ministre de la Guerre
et de la Colonisation

(11 mois et 15 jours)
Président Daniel Salamanca Urey
Prédécesseur Joaquín Espada
Successeur José Antonio Quiroga H.
Biographie
Nom de naissance José Enrique Hertzog Garaizábal
Date de naissance
Lieu de naissance La Paz (Bolivie)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Buenos Aires (Argentine)
Nationalité Bolivienne
Parti politique Parti de l'Union républicaine socialiste
Conjoint Edna Sánchez
Diplômé de Universidad Mayor de San Andrés
Profession Médecin
Distinctions Ordre de Charles III d'Espagne

Signature de Enrique Hertzog

Enrique Hertzog
Présidents de la République de Bolivie

Enrique Hertzog, né le à La Paz et mort le à Buenos Aires en Argentine, est un homme politique bolivien. Il est président de la Bolivie de à .

Biographie modifier

Avant la présidence modifier

José Enrique Hertzog Garaizábal est né le dans la capitale bolivienne, La Paz. Après avoir complété ses études primaires et secondaires dans sa ville natale, il est admis à la faculté de médecine de l'Université supérieure de San Andrés, de laquelle il sort diplômé quelques années plus tard.

Membre du Parti républicain authentique (Partido Republicano Genuino), Hertzog est nommé entre 1932 et 1933 dans plusieurs fonctions ministérielles au sein du gouvernement de Daniel Salamanca Urey, tel que ministre de l'Intérieur et de la Justice, ministre de la Guerre et de la Colonisation, ministre du Développement et des Communications et ministre de l'Instruction publique et de l'Agriculture. Il est également nommé préfet du département de La Paz[1]. Plus tard, au sein du gouvernement d'Enrique Peñaranda, il occupe la fonction de ministre de l'Hygiène et de la Santé. Il occupe aussi la fonction de sénateur en 1940.

Présidence modifier

En , Hertzog fonde le Parti de l'union républicaine socialiste (PURS), un parti conservateur avec lequel il se présente aux élections générales de 1947. Vainqueur des élections, il prend les rênes du pays alors que la situation économique est difficile et que plusieurs mobilisations paysannes et ouvrières compromettent les actions du gouvernement. Il succède ainsi à deux présidents intérimaires qui ont eux-mêmes succédé Gualberto Villarroel, un président réformiste, assassiné en 1946.

 
Investiture d'Hertzog comme président de la République.

Représentant de l'oligarchie bolivienne, Hertzog mène, dès ses débuts comme président, une politique anti-ouvrière, dirigée notamment contre certains de ses opposants politiques. Réagissant de manière plus conciliante aux agitations sociales – provoquées notamment par le Mouvement nationaliste révolutionnaire – qui avaient cours durant son mandat, son approche suscite de l'insatisfaction au sein du PURS. Il se retire donc temporairement de la vie publique, le , et laisse la présidence du pays à son vice-président, Mamerto Urriolagoitía, le jugeant plus apte à faire face à ce climat social instable[2]. Il démissionne officiellement le , devant le Congrès national, laissant le pouvoir de manière définitive à Urriolagoitía[1].

Parmi ses réalisations, Hertzog continue d'importants projets d'infrastructures, comme la construction de la route CochabambaSanta Cruz, du chemin de fer YacuibaVillamontes et d'un bâtiment de l'Université supérieure de San Andrés. Il instaure également, par le décret suprême du , l'enseignement obligatoire de la religion dans toutes les écoles boliviennes. En outre, il réalise l'exercice de cartographier l'ensemble du territoire bolivien[1].

Son gouvernement est l'un des derniers issus de la bourgeoisie bolivienne qui promouvaient le libéralisme. La Révolution bolivienne de 1952 entraîne un renversement du pouvoir au profit de partis nationalistes davantage issus de classes sociales multiples.

Après la présidence modifier

Après la présidence, il est nommé ambassadeur de la Bolivie en Espagne par son successeur, poste qu'il occupera de 1949 à 1958. Il se présente ensuite, sans succès, aux élections générales de 1966 comme candidat présidentiel. Il se retire ensuite de la vie publique et meurt dans la capitale argentine, Buenos Aires, le [1].

Notes et références modifier

  1. a b c et d (es) Red Escuela, « Enrique Hertzog Garaizabal », sur redescuela.org (consulté le )
  2. (en) Encyclopedia.com, « Hertzog Garaizabal, Enrique (1897–1981) », sur encyclopedia.com (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier