El-Kourrou

vaste nécropole antique utilisée entre la fin du IXe siècle et le VIIe siècle avant notre ère au Soudan

El-Kourrou
Image illustrative de l’article El-Kourrou
La pyramide de Piânkhy à El-Kourrou
Localisation
Pays Drapeau du Soudan Soudan
Coordonnées 18° 24′ 00″ nord, 31° 46′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Soudan
(Voir situation sur carte : Soudan)
El-Kourrou
El-Kourrou

El-Kourrou est une vaste nécropole antique utilisée entre la fin du IXe siècle et le VIIe siècle avant notre ère.

Position d'El-Kourrou (au sud du Gebel Barkal)

Ce site se trouve près de la ville moderne de Karima (en) au nord du Soudan.

Cette nécropole abrite plusieurs dizaines de sépultures[1] de rois et de membres de familles royales, certaines sous un simple tumulus de pierres, d'autres dans un mastaba de briques crues, ou encore dans une pyramide. Ces dernières ont été édifiées avec l'avènement des « pharaons noirs » de la XXVe dynastie qui y ont leurs tombes, à l'exception de Taharqa.

Les rois nubiens firent enterrer leurs chevaux avec eux dans la nécropole.

Fouilles archéologiques modifier

Ces dernières années, les travaux archéologiques ont repris à El Kourrou. En collaboration avec le Conseil national des antiquités et des musées du Soudan (NCAM), et partiellement financé par le Qatar Sudan Archaeological Project (QSAP), le Docteur Geoff Emberling (Kelsey Museum of Archaeology, université du Michigan) et le Docteur Rachael J. Dann (professeur associé, archéologie égyptienne et soudanaise, université de Copenhague) codirigent les travaux de fouille, d'étude, de documentation et de conservation sur le site. Une grande partie de ces travaux est présentée sur le Projet archéologique international de Kurru.

Tombes modifier

Tombe Occupant Commentaire
KU1 Roi inconnu l'une des plus grandes pyramides, située juste au sud et adjacente à la pyramide de Piânkhy (KU17)[2]
tombe datée d'environ 362-342 avant notre ère (après Harsiotef, avant Akhraten).
KU2
KU3 Naparaye fille de Piânkhy, sœur-épouse de Taharqa
KU4 Khensa fille de Kachta, sœur-quatrième épouse de Piânkhy
KU5 Qalhata épouse de Chabataka, mère de Tanoutamon
KU6 Arty fille de Piânkhy, sœur-épouse de Chabataka
KU7 peut-être Pabatjma femme de Kachta
Tombe située à côté de la pyramide de Kachta (KU8)
KU8 Kachta[3] père de Piânkhy
KU9 peut-être Alara[3]
KU10
KU11 la pyramide contenait un crâne de femme[2]
KU12
KU13
KU14
KU15 Chabaka[3] fils de Kachta, frère de Piânkhy
KU16 Tanoutamon[3] fils de Chabataka et de la reine Qalhata
tombe avec deux chambres souterraines bien préservées portant des peintures murales et un toit
KU17 Piânkhy[3] fils de Kachta et de la reine Pabatjma
KU18 Chabataka[3] fils de Piânkhy
tombe située à l'ouest de la pyramide de Kachta et au sud des tombes à tumulus. La pyramide contient encore un crâne humain qui pourrait avoir appartenu à Chabataka lui-même[2].
KU19
KU20
KU21
KU22
KU23 pyramide à côté de celle du roi Kachta (KU8)
KU52 Néferoukakachta épouse de Piânkhy
KU53 Tabira fille d'Alara, épouse de Piânkhy

Tombes de chevaux modifier

À quelque cent-vingt mètres au nord-ouest des pyramides KU51-KU55, on a découvert quatre rangées de tombes contenant des sépultures de chevaux. Les rangées contenaient respectivement quatre, huit, huit et quatre tombes. Les quatre tombes de la première rangée datent probablement de l'époque de Piânkhy, les tombes de la deuxième rangée de l'époque de Chabaka, les tombes de la troisième rangée de l'époque de Shebitqo, et les tombes de la quatrième et dernière rangée de l'époque de Tanoutamon.

Les tombes avaient toutes été pillées, mais il en restait suffisamment pour déterminer que les chevaux étaient tous enterrés en position verticale. Les chevaux étaient enterrés avec tout leur attirail[4].

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. Les sépultures sont référencées KUn (KU pour Kurru, nom anglais).
  2. a b et c D. M. Dixon, « The Origin of the Kingdom of Kush (Napata-Meroë) », The Journal of Egyptian Archaeology, Vol. 50 (December 1964), p. 121–132.
  3. a b c d e et f Welsby, A. Derek, (1998). The Kingdom of Kush: The Napatan and Meroitic Empires, Princeton, Markus Weiner Publishers. p. 207, (ISBN 1-55876-182-9).
  4. George Andrew Reisner, « Note on the Harvard-Boston Excavations at El-Kurruw and Barkal in 1918–1919 », The Journal of Egyptian Archaeology, Vol. 6, No. 1 (Jan. 1920), p. 61–64.

Liens externes modifier