Ekondo-Titi

commune du Cameroun

Ekondo-Titi est une ville de la zone côtière et une commune du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest et le département du Ndian.

Ekondo-Titi
Ekondo-Titi
Carte de la commune
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Sud-Ouest
Département Ndian
Démographie
Population 56 503 hab. (2005[1])
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 4° 36′ 05″ nord, 9° 02′ 20″ est
Superficie 69 600 ha = 696 km2
Localisation
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Ekondo-Titi
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Ekondo-Titi
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Ekondo-Titi

Géographie modifier

La localité est située sur la route nationale 16 à 56 km au sud du chef-lieu départemental Mudemba et à 109 km au nord-ouest du chef-lieu régional Buéa via Muyuka. La commune s'étend sur le bassin de la rive droite du fleuve côtier la Meme à proximité de son embouchure.

Communes limitrophes de Ekondo-Titi
Kombo-Itindi Mundemba Dikome-Balue
Kombo-Itindi   Konye
Bamusso Mbonge

Histoire modifier

La commune est créée en 1977 lors du démembrement de la division du Ndian en quatre communes : Ekondo-Titi, Mundemba, Bamusso et Isangele[2].

Crise anglophone au Cameroun modifier

Le 24 novembre 2021, des hommes armés soupçonnés d'appartenir à un groupe séparatiste ont pris d'assaut un lycée bilingue de la localité, tuant quatre élèves et une enseignante lors de la crise anglophone au Cameroun[3].

Le 2 mars 2022, des séparatistes anglophones ont bombardé une voiture transportant de nombreux politiciens et responsables locaux et ont tiré des coups de feu sur les victimes. Les six personnes à bord sont décédées, dont le maire Nanji Kenneth et le sous-préfet Timothée Aboloa. Un lieutenant mourut plus tard de ses blessures[4]. L'attaque a également tué un représentant local du Rassemblement démocratique du peuple camerounais , un gendarme et le chauffeur[5],[4],[6]

Chefferie traditionnelle modifier

L'arrondissement est le siège d'une chefferie traditionnelle de 2e degré reconnue par le ministère de l'administration du territoire et de la décentralisation[7] :

  • 882 : Chefferie Ekondo-Titi

Population modifier

Lors du recensement de 2005, la commune comptait 56 503 habitants, dont 15 370 pour Ekondo-Titi Ville[1]. La population connait une forte augmentation en raison du flux de migrants en provenance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest camerounais, ainsi que du Nigeria, attirés par les emplois directs et indirects des plantations de la Pamol[8]. Le domaine de Lobé (Lobe Estate) implanté sur un secteur peu peuplé de population Barombi et Balondo est cependant proche des fortes densités de populations nigérianes.

Évolution démographique[9]
1976 1985 1987 1998 2005 2010
21 11225 80638 24642 24656 50360 000

Structure administrative de la commune modifier

Outre Ekondo-Titi proprement dit, la commune comprend les villages suivants [1] :

Enseignement modifier

L'arrondissement d'Ekondo-Titi compte 11 établissements secondaires publics dont 4 lycées et 7 collèges, 10 sont anglophones et un bilingue[10].

  • CES de Bongongo I
  • CES de Funge-Balond
  • CES de Kita Balue
  • CES de Kumbe Balue
  • CES de Lobe Estate
  • CES de Lobe Town
  • CETIC d'Ekondo Titi
  • Lycée bilingue de Ekondo Titi
  • Lycée de Bafaka Balue
  • Lycée de Bekora-Barombi
  • Lycée de Bisoro Balue

Économie modifier

Le domaine de Lobé (3 000 ha), palmeraie agro-industrielle des Plantations Pamol du Cameroun (jadis détenu par le groupe britannique Unilever), emploie une importante main d’œuvre, il produit principalement de l'huile de palme et aussi du caoutchouc.

Notes et références modifier

  1. a b et c Répertoire actualisé des villages du Cameroun. Troisième recensement général de la population et de l'habitat du Cameroun, Bureau central des recensements et des études de population, vol. 4, tome 7, 2005, p. 420-421 [1]
  2. Décret présidentiel 77-205 du 29 juin 1977.
  3. (en-US) Reinnier KAZE, « Five Killed In School In Troubled Anglophone Cameroon », sur www.barrons.com (consulté le )
  4. a et b (en) « Cameroon Says Rebel Bomb Kills Officials », sur VOA (consulté le )
  5. (en) « Cameroon blast: At least five people killed, including senior official and mayor », sur WION (consulté le )
  6. AfricaNews, « Cameroun : 7 personnes, dont 1 sous-préfet, tuées en zone anglophone », sur Africanews, 2022-03-03cet14:51:25+01:00 (consulté le )
  7. Ministère de l'administration du territoire Annuaire statistique 2015
  8. Jude Ndzifon Kimengsi et Cornelius Mbifing Lambi, Pamol Plantations, Prélude à un problème de population menacée, Ekondo-Titi, Université de Buéa, Université Technique de Dresde, novembre 2015
  9. Annuaire statistique 2000, BUCREP 2010
  10. Schoolmap Cameroon, Arrondisement d'Ekondo-Titi (consulté en 2021)

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Dictionnaire des villages de la Ndian, ORSTOM, , 65 p., à télécharger
  • (en) Ekondo Titi: A Monograph of Social and Economic Situation of a Zone, Panafrican Institute for Development, Buea, 1975, 48 p.
  • (en) Kang Justine Sih, Ekondo-Titi zone study report: 1991/92 academic year, Du Sautoy College, Pan African Institute for Development, West Africa, Buea, 1992?, 113 p.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier