Édouard Degouve de Nuncques

journaliste et haut fonctionnaire français
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Édouard Albert Joseph Degouve de Nuncques, né le à Douai[1] et mort le à Compiègne[2], est un journaliste, éditeur et haut fonctionnaire français.

Biographie modifier

Édouard Degouve de Nuncques est le fils d'un notable du Pas-de-Calais, Louis François Joseph de Gouves de Nuncques (1783-1833), magistrat, conseiller à la Cour de Paris sous Louis-Philippe et député libéral de Montreuil, Hesdin et Saint-Pol-sur-Mer, entre 1827 et sa mort en 1833.

D'une famille libérale, Édouard Degouve de Nuncques devient journaliste. Il rapporte en 1834 les accusations de la Gazette d'Augsbourg contre Adolphe Thiers, accusé d'avoir utilisé le télégraphe de Chappe pour spéculer à la Bourse[3].

Il est ensuite rédacteur au National, puis fondateur et gérant du Progrès d'Arras, qui paraît tous les deux jours, Frédéric Degeorge étant rédacteur en chef pendant les années 1838 et 1839[4].

Il fonde parallèlement la Correspondance de presse parisienne des journaux radicaux des départements, appelée aussi Correspondance de Gouve de Nuncques, qui s'adresse aux journaux "indépendants" des départements, sur la période 1838-1848. Le journal, qui fournit des contenus aux autres journaux, sur le principe d'une agence de presse, est consacré aux nouvelles diverses, à des extraits de la presse parisienne, à la chronique locale. Dans ses colonnes, il proteste contre le retrait des annonces judiciaires, qui pénalise les journaux départementaux membres[5]. Sa publication, basée au 15 rue Guénégaud à Paris, est autographiée sur papier de soie. Lorsque Degouve se retire, une autre agence se crée, la Correspondance de Paris, appelée aussi « Correspondance démocratique des départements et de l'étranger », qui sera plus tard rachetée par Charles Louis Havas.

Ensuite, il traversa la carrière préfectorale en 1848 et 1849, après la Révolution de 1848, comme préfet du Pas-de-Calais, de la Somme et des Deux-Sèvres, puis entra au Conseil de Paris.

Il fonde la seconde Correspondance de Gouve de Nuncques en 1851 : lorsque Michelant se retire après presque deux ans de direction, Degouve de Nuncques prend la suite[6].

Références modifier

  1. Archives départementales du Nord, état-civil numérisé de Douai, acte de naissance no 362 de l’année 1810.
  2. Archives départementales de l'Oise, état-civil numérisé de Compiègne, acte no 193 de l’année 1878.
  3. Germain Sarrut et Gabriel Roux, Histoire de France de 1792 à 1849 (élection du président de la République), 1852 [1].
  4. Frédéric De la Grandville, Edmond de Ginoux : Ethnologue en Polynésie française dans les années 1840, page 14 [2].
  5. [3]
  6. Pierre Albert, Gilles Feyel et Jean-François Picard, Documents pour l'histoire de la presse nationale aux XIXe et XXe siècles, Centre de documentation sciences humaines, 1977.

Liens externes modifier