Edme-Pierre Chauvot de Beauchêne

médecin français
Edme-Pierre Chauvot de Beauchêne

Biographie
Naissance
Villefranche
Décès
Ancien 10e arrondissement de Paris
Sépulture Cimetière du Père-LachaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Française
Enfants Edmé François Chauvot de Beauchêne (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Formation Université de MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession MédecinVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur‎ (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Académie nationale de médecineVoir et modifier les données sur Wikidata

Edme-Pierre Chauvot de Beauchêne, né le à Villefranche (Yonne) et mort le à Paris, est un médecin français passé à la postérité pour ses études pionnières sur l'hystérie[1].

Biographie modifier

Fils d'un négociant en bois[2], il effectue ses études secondaires au collège du Plessis[3], puis après un essai de courte durée à la Faculté de médecine de Montpellier, il s'engage durant quelques années dans la gendarmerie, en qualité de maréchal-des-logis à Lunéville[3]. À la mort de son père, sa mère le rappelle et il reprend ses études de médecine à Montpellier, obtient le diplôme de médecin et achète une charge de médecin dans la maison du comte d'Artois, futur roi Charles X[4]. Il est membre de l’Académie de Médecine et s'intéresse aux maladies nerveuses, publiant en 1783 un essai intitulé De L'Influence des affections de l'âme dans les maladies nerveuses des femmes[1].

Dans la deuxième moitié des années 1780, il est nommé médecin de l’hôpital militaire du Gros-Caillou (ou des Gardes françaises, 106 rue Saint-Dominique à Paris). En 1791, il émigre et rejoint le comte d'Artois à Coblence[5] puis choisit de rentrer en France et se retire dans sa propriété de Sens[6]. À la Restauration, il reprend son exercice auprès de Charles X, comme médecin consultant[3].

Il épouse en 1778 Anne Catherine Baudelaire, parente du poète[7].

Il est chevalier de la Légion d'honneur en 1820[8]. Il meurt des suites d'une lithiase urinaire[6].

Postérité modifier

 
Scarabée-éléphant Megasoma elephas Fabricius, 1775, spécimen 2021.3.1, éclaté "à la Beauchêne", collection du muséum d'histoire naturelle de Bourges.

Beauchêne aurait donné la première description du Syndrome de Kleine-Levin[9]. Son fils[10], Edmé François Chauvot de Beauchêne (en) (1780-1830), est passé à la postérité pour une technique de présentation des spécimens anatomiques, les « désarticulés à la Beauchêne », qui utilise des articulations en fil de laiton.

Notes et références modifier

  1. a et b E.P. Chauvot de Beauchêne, De l'influence des affections de l'ame dans les maladies nerveuses des femmes : avec le traitement qui convient a ces maladies, Amsterdam et Paris, Méquignon l'Aîné, (lire en ligne).
  2. Edme-Claude Chauvot (né en 1715), fils d'Edme-François Chauvot, chirurgien royal, et d'Anne Arrault, était receveur de l'abbaye des Écharlés, près de Sens. Il acquit en Blésois le domaine de Beauchêne dont, suivant l'usage du temps, ses enfants joignirent le nom à celui de Chauvot. D'après le « Dictionnaire des familles françaises », cf. infra.
  3. a b et c Étienne Pariset, Eloge de Beauchêne, vol. 1 : Mémoires de l’Académie Royale de Médecine, Éditions Baillière, , p. 233, [lire en ligne]
  4. Dictionnaire des familles françaises, anciennes ou notables, à la fin du XIXe siècle, vol. VI, Évreux, Impr. Hérissey, (lire en ligne), p. 206
  5. D'après Eloge de Beauchêne op. cit., p. 236.
  6. a et b D'après Alphonse de Beauchamp, Biographie moderne, ou Dictionnaire biographique, de tous les hommes morts, vol. 2, Leipzig, Paul-Jacques Besson, , « Beauchêne (Pierre-Edmé) », p. 283
  7. Jean François Desjardins, « Les origines familiales de Baudelaire », Revue des Deux Mondes, décembre 1964, p. 569-578. Archives départementales des Yvelines, 1168110, registres paroissiaux de Triel-sur-Seine 1771-1793, vues 326-327 / 499, 2 avril 1778, mariage Chauvot-Baudelaire.
  8. Dossier Léonore [1]
  9. “Beauchêne offers the oldest observation currently identified which is consistent with KLS”, d'après O. Walusinski, « Does Beauchêne describe the first case of a Kleine-Levin syndrome ? », Journal of neurology neurosurgery & psychiatry, 78e série, no 9,‎ , p. 975-976 (lire en ligne [PDF]).
  10. Cf. Robert J. Spinner, « Retracing the Observations and Footsteps ofBeauchêne Fils:A Blueprint for Scientific Research », Clinical Anatomy, no 31,‎ , p. 1194–1198.

Sources modifier

  • Étienne Pariset, Éloge de Beauchêne, vol. 1 : Mémoires de l’Académie Royale de Médecine, Éditions Baillière, , p. 232-239
  • Paul Chéron, Catalogue général de la librairie française au XIXe siècle, 1856, p. 642.

Liens externes modifier