Discussion:Quelques danses
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Un parfum d'Iberia avant 1900 ?
modifierBonjour Gailletboréal
En écoutant le début de la Forlane, je suis frappé par un rapprochement qui se propose (à défaut de s'imposer) : On croirait déjà entendre le martèlement d'Iberia — plus précisément, dans El Albaicin, celui des mesures 62-63 et surtout 117 et suivantes (si je ne me trompe pas dans mes comptes) à comparer aux mesures 13 et suivantes de la Forlane : la mesure est à [[File:Music .png| px]]/[[File:Music .png| px]]
au lieu de [[File:Music .png| px]]/[[File:Music .png| px]]
, mais avec le mouvement qui correspond…
Qu'en pensez-vous ? J'aimerais qu'un musicologue, quelque part, à un moment donné, ait déjà suggéré ce rapprochement ! Cela nous épargnerait bien du tracas, parce que ma suggestion ne sera que du TI si on l'inclut dans l'article. J'y regarderai de plus près, avec les mains, plus tard
Amicalement, FLours toujours 22 octobre 2018 à 13:13 (CEST)
- Bonjour Flopinot2012
- J'ai réécouté ce que vous me signalez. Effectivement ces mesures ont beaucoup en commun, d'abord quant au piétinement têtu qu'elles suggèrent, ensuite dans leur écriture rythmique, et enfin dans leur écriture mélodique, quoique Albeniz utilise plus des degrés conjoints chromatiques alors que Chausson alterne avec une science assez admirable degrés diatoniques et degrés chromatiques. Evidemment il y a là quelque chose à formuler. Dans la Forlane on peut sûrement considérer que les deux premières de chaque groupe de 6 croches des mesures 13 et 14 représentent quelque chose qui évoque l'accaciature chère à Albeniz. Est-ce que Albeniz avait entendu les Quelques danses, et notamment la Forlane ? je vais chercher dans Gallois et aussi dans le livre de Walter Aaron Clark sur Albeniz dont je viens de trouver un exemplaire pas cher en espagnol. Bonne fin de soirée à vous Gaillet boréal 24 octobre 2018 à 23:02 (CEST)
- Bonjour Gailletboréal
- De mon côté, je me suis remis El Albaicin sous les doigts (Quelle bouffée d'air frais ! Quelle moisson de soleil ! et quel velours à travailler des deux mains ) et d'autres pièces comme l'Evocación initiale, etc. — parce que je ne saurais m'en lasser — parce que je me suis demandé, avec le recul, si je n'exagérais pas un peu aussi…
- De fait, j'arrive à la même conclusion : l'écriture harmonique d'Albeniz procède beaucoup plus de Chabrier, avec cette façon de « griffer » les degrés chromatiques (à la main gauche) en formant des clusters non écrits comme tels avec la main droite. Cette manière de faire éclater la tonalité, en accordant la priorité à la pratique du piano sur la théorie (Liszt plutôt que Beethoven, en somme) est la grande conquête du début du XXe siècle : Chausson se rangerait plutôt dans le parti de Beethoven.
- Reste la question de l'expression, et je trouve aussi que ce piétinement obstiné leur est commun. Albeniz a-t-il connu les Quelques Danses ? Je le pense : n'oublions pas que le premier cahier d'Iberia est dédié « à madame Ernest Chausson » ! Ce serait intéressant de chercher dans des ouvrages consacrés à Isaac Albeniz une mention des Quelques Danses Recherche qui ne sera plus du TI, si nous trouvons le rapprochement fait par l'ouvrage cité mais du beau travail de wikipédien averti !
- Ce genre de démarche est assez aventureux, mais combien plus satisfaisant lorsqu'on rassemble une bibliographie « universelle ». C'est amusant, par exemple, de trouver une mention de Carlo Gesualdo dans les Mémoires du duc de Saint-Simon, qui était si peu musicien qu'il ne mentionne jamais Couperin ni évidemment Rameau, et Lully seulement pour rappeler le rôle d'entremetteur de son gendre auprès du Grand Dauphin
- C'est aussi pour cela que le travail d'équipe est tellement plus gratifiant. Heureusement, nous sommes quelques-uns à nous intéresser à cet article et à ses progrès
- Cordialement, FLours toujours 25 octobre 2018 à 19:00 (CEST)
- Bonsoir Flopinot2012 , il semble qu'Albeniz ait rencontré Chausson vers 1888 et qu'il a eu l'occasion d'essayer plusieurs de ses œuvres dans le salon de Chausson. Selon Gallois il l'a surtout soutenu dans l'aventure du Roi Arthus, peu avant la composition des Quelques danses (la tournée en Europe de Chausson par Leipzig et Prague notamment), j'attends de recevoir le livre d'Aaron Clark et je vous dirai ce que j'y trouve, bonne fin de semaine ! Gaillet boréal 25 octobre 2018 à 22:58 (CEST)