Discussion:Les Illuminations (Rimbaud)

Dernier commentaire : il y a 1 mois par El Comandante dans le sujet La thèse de l'attribution à Germain Nouveau
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Titre du recueil et de cet article modifier

Bonjour,

Selon mes souvenirs de l’étude de ce recueil, l’introduction de l’article et cette source spécialisée, le titre du recueil de Rimbaud n’est pas Les Illuminations mais Illuminations, l'absence d'article permettant de préserver un double sens, en anglais (au sens de Coloured Plates, d'enluminures, selon Verlaine) et en français.

Si tel est le cas, l'article devrait être renommé Illuminations (Rimbaud), et l'article systématiquement retiré.

Si, au contraire, tel n’est pas le cas, il faut rajouter l’article là où il manque (en introduction de l’article, en particulier).

El Comandante (discuter) 24 juin 2014 à 10:52 (CEST)Répondre

Je crois avoir trouvé la réponse à ma question, qui semble particulièrement ardue, puisqu'elle a fait l’objet d'un article spécialisé du rimbaldien Steve Murphy : « Illuminations ou Les Illuminations? ». Selon cet article, donc « Les Illuminations est le véritable titre ». El Comandante (discuter) 24 juin 2014 à 10:57 (CEST)Répondre
El Comandante, je suis d'accord avec cette idée (Omettre le "les" et privilégier "Illuminations") pour 3 raisons:
  1. Les deux tiers des poèmes "Illuminations" n'ont qu'un seul mot pour titre. Une volonté très forte s'exprime ici de n'avoir qu'un seul mot pour titre.
  2. A. Rimbaud à montrer s'intéresser aux langues étrangères. Les poètes sont sensibles au double sens des mots. (Accessoirement, cela permettrait de plus facilement faire "voyager" son œuvre à l'étranger.)
  3. Illuminations est un mot de 13 lettres. À la fois un nombre premier et un nombre de la suite de Fibonacci. Le suivant est 21. Ces poèmes ont essentiellement été écrits avant ses 21 ans. (Bonus: La somme des rangs des lettres est le produit de deux Fibonacci: 21 x 8)
Une autre suggestion. Dans l'œuvre complète de Rimbaud (Éditions de Cluny en 4000 exemplaires, 1945?) on peut compter 58 poèmes "Illuminations" plus 58 autres poèmes. La moitié de son œuvre exactement est "Illuminations". C'est certes cavalier mais pourquoi ne pas nommer toute son œuvre sous ce titre? ("une saison en enfer" est un peu triste comme titre et donc s'efface?) On peut imaginer que c'est ce que lui aurait fait. De la même manière que les fables De la Fontaine sont connues comme "Fables" ou le "Rongon Macquart" de Zola.
J'ai cru lire que le titre "Illuminations" ne provient peut-être pas de Rimbaud lui même mais Verlaine. Ce n'est pas excessivement gênant là aussi. Je pense que ce mot est suffisamment rare pour montrer que Verlaine à essayé de choisir le plus adapté. On peut être co-auteur d'une œuvre et laissé la signature à l'auteur principal.
Une illumination c'est aussi quelque chose de bref et un commençant. Un coup d'éclat ou de génie momentané? Ce qui décrit parfaitement l'aventure manuscrite de Arthur Rimbaud. 2A01:CB14:7E2:A100:E0FD:FC72:911F:CACE (discuter) 18 mars 2022 à 10:21 (CET)Répondre

Rapprochement avec les Méditations poétiques de Lamartine modifier

Je réagis à la phrase suivante : "Enfin, le titre Les Illuminations conforte un rapprochement des plus significatifs avec les recueils de Lamartine et Hugo : Les Méditations poétiques et Les Contemplations." - le recueil de Lamartine s'intitule Méditations poétiques sans article... Je ne doute pas du parallèle entre méditation/contemplation/illumination mais du coup ce n'est plus un argument en faveur du titre "les Illuminations". --Mbergeot (discuter) 19 janvier 2015 à 19:23 (CET)Répondre

  Mbergeot : Effectivement, je n'y avais pas prêté attention. Cette affirmation, qui a été publiée sous IP (impossible donc de demander sa source à l’auteur du passage), fait probablement référence à cet extrait de l’article de l'Universalis : « il faut noter que, pris au pied de la lettre, le titre donne la mesure et l'angle des ambitions du poète. Il « achève » en une formule toute l'idéologie romantique du génie et de l'inspiration. Illuminations clôt également le paradigme ouvert dans le siècle par les Méditations (1820) de Lamartine et réactivé par Hugo pour ses Contemplations (1856) ». Rien à voir avec l'utilisation de l'article défini, donc. Je réorganise la section en conséquence. El Comandante (discuter) 20 janvier 2015 à 13:01 (CET)Répondre

Problème de datation modifier

Bonjour, Il est dit dans l'article que Les Illuminations ont été composées pour l'essentiel avant juin 1874. Cela se peut, mais reste entièrement une conjecture. Par contre l'époque d'écriture des manuscrits que nous possédons est elle identifiable par des sources historiques et graphologiques. Ainsi peut-on affirmer que l'écriture de Germain Nouveau dans les manuscrits ne date pas d'avril à juin 1874, mais est plus tardive, certains commentateurs semblant ignorer que les deux poètes (Rimbaud et Nouveau), se sont rencontrer ultérieurement. D'autre part, certains manuscrits sont signalés sans pliure par Claude Jeancolas. Une étude attentive du manuscrit sur Gallica confirme ce fait pour deux feuillets. Mais comment dire que le manuscrit a globalement été écrit de 1875 à 1877 (vers septembre)? Cela enfreindrait le mythe d'un poète mort (poétiquement) à vingt ans, mythe redoutable auquel même Etiemble n'a pas osé s'attaquer. Quant à l'envoi de Verlaine à Germain Nouveau en Mars 1875, il se pourrait bien qu'il n'ai rien à faire avec les Illuminations, mais avec un autre manuscrit fameux. Les Illuminations, manuscrit en partie non paginé, avec des ratures et des mots illisibles -et faits pour être illisibles- pour être imprimé! Quelle farce. Henry Martin (discuter) 23 mars 2015 à 17:31 (CET)Répondre

  Henry Martin : Tous les points de vue publiés par des spécialistes ou cités par des spécialistes doivent être intégrés à l'article. N'hésitez pas à rajouter ces informations, si tant est qu'elles puissent être étayées par des sources secondaires fiables. Cordialement, El Comandante (discuter) 24 mars 2015 à 15:12 (CET)Répondre

Remise d’un dossier à Verlaine à Stuttgart ? modifier

Le dossier des Illuminations est beaucoup plus complexe que l’apparence naïve que l’on en donne trop souvent, et qui ne reproduit que des opinions toutes faites, partout colportées sans véritable élément justificatif. En opposition, Pierre Brunel écrit : « À Stuttgart, Rimbaud a remis à Verlaine un dossier (…) Il correspond peut-être à ce qui deviendra les Illuminations. » [Rimbaud, Œuvres complètes, La Pochothèque, Le Livre de Poche, 1999, page 451]. Encore que cette remise soit contestable. Dans la fameuse lettre de Verlaine à Delahaye du 1er mai 1875, Verlaine écrit : « Rimbaud m’ayant prié d’envoyer pour être imprimés des « poèmes en prose » siens que j’avais. » Et pas : qu’il m’a remis. Il peut s’agir d’un dossier antérieur que Verlaine avait gardé, et que Rimbaud voulait récupérer. D’ailleurs, dans sa lettre à Delahaye (estimée d’après l’enveloppe) du 5 mars 1875, Rimbaud relatant son entrevue avec Verlaine ne parle nullement de la remise d’un quelconque dossier [Rimbaud, Œuvres complètes, La Pléiade, 1970, page 296]. Ainsi Verlaine ne cite t-il pas le titre de l’œuvre (tiens, tiens…). Ainsi, avant la lettre du 1er mai 1875, Verlaine avait déjà écrit à Delahaye, sans parler d’un quelconque dossier : « Tu connais Nouveau. Qui est celui-là ? Quel monsieur moral est-ce ? » [Lettre d’avril 1875, in Lautréamont, Germain Nouveau, La pléiade, 1972, page 822]. Si Verlaine ne revendique la remise du manuscrit (et d’une manière si ambiguë !) qu’en janvier 1888, il n’en parle pas dans Les Poètes maudits en 1884, ni dans la préface au recueil La Vogue d’octobre 1886. Cette revendication de 1888 n’est peut être qu’un artifice pour avoir sa part de l’argent fait avec la vente des manuscrits. On sait que les manuscrits furent remis à La Vogue par Charles de Sivry, via Louis Le Cardonnel et Louis Frère, puis dispersés et vendus après parution. Verlaine écrit à Vanier le 3 février 1888 : « Voyez-vous Khan ? Il a toujours à moi (…) le manuscrit des Illuminations (qu’on se serrait partagé, m’a dit Darzens !!!) (…) Qui me doit, sauf 40 francs payés, le prix de ma copie à La Vogue et une partie de l’argent fait avec la vente des Illuminations. (…) Que Khan donc pense un peu à moi, et soit enfin raisonnable. » Gustave Khan a donc probablement acheté les manuscrits pour les publier, et les a ensuite revendus avec Léo d’Orfer. Mais Verlaine n’aurait rien touché, n’ayant en apparence aucun droit. Claude Zissmann écrit : « Verlaine ne tient donc pas de première main ses renseignements en la matière, non plus que sur le livre rêvé par l’auteur des Illuminations : ils lui ont été fournis en 1877 par la seule personne à laquelle Rimbaud se soit confié lors de la confection de son manuscrit, Germain Nouveau. [Ce que révèle le manuscrit des Illuminations, Le bossu Bitor, 1989, pages 49 et 50] Des arguments extrêmement forts (quasi certains) appuyant cette thèse.(Henry Martin (discuter) 4 avril 2016 à 15:02 (CEST)).Répondre

La thèse de l'attribution à Germain Nouveau modifier

Bonjour,

Je viens de découvrir cette thèse d'Eddie Breuil. Il est possible qu'elle soit restée une hypothèse marginale dans le corpus des études rimbaldiennes, mais même dans ce cas, il me semble que l'article devrait se montrer moins catégorique sur le rôle de Germain Nouveau et la manière dont l'attribution à Rimbaud a été validée par Verlaine et La Vogue.

El Comandante (discuter) 9 février 2024 à 15:47 (CET)Répondre

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