Dime (langue)

langue omotique

Dime
Dimaaf
Pays Éthiopie
Région Debub Omo
Nombre de locuteurs 4 785 (en 1994)[1]
Classification par famille
Codes de langue
IETF dim
ISO 639-3 dim
Étendue langue individuelle
Type langue vivante

Le dime (autonyme, dimaaf, ou décliné au génitif, dimkoaf, la bouche des Dime) est une langue afro-asiatique de la branche des langues couchitiques parlée en Éthiopie, dans la zone de l'Omo du Sud, par les Dime dont la population s'élevait en 1994 à 6 197 personnes[1].

Classification modifier

Le dime est classé parmi les langues couchitiques occidentales, un sous-groupe aussi appelé omotique. Les langues omotiques sont considérées par certains linguistiques comme étant une branche des langues afro-asiatiques et non comme appartenant au couchitique.

La langue fait partie du sous-groupe omotique méridional, avec le continuum linguistique hamer-bana et les dialectes aari[2].

Phonologie modifier

Les tableaux montrent la phonologie du dime : les consonnes[3] et les voyelles[4].

Voyelles modifier

Antérieure Centrale Postérieure
Fermée i [i] ɨ [ɨ] u [u]
Moyenne e [e] o [o]
Ouverte ɛ [ɛ] ə [ə]
a [a]
ɔ [ɔ]

Consonnes modifier

Bilabiales Alvéol. Dorsales Glottales
Palatales Vélaires Uvulaires
Occlusives Sourdes p [p] t [t] k [k]
Sonores b [b] d [d] g [g]
Éjectives p’ [p’] t’ [t’] k’ [k’] ʔ [ʔ]
Implosives ɖ [ɖ]
Fricatives Sourdes f [f] s [s] š [ʃ] x [x] χ [χ] h [h]
Sonores z [z] ž [ʒ] ɣ [ɣ] ʁ [ʁ]
Éjectives s’ [s’]
Affriquée Sourdes ts [t͡s] č [t͡ʃ]
Sonores dʒ [d͡ʒ]
Éjectives č’ [t͡ʃ’]
Nasales m [m] n [n] ŋ [ŋ]
liquides l [l]
roulées r [r]
Semi-voyelle w [w] y [j]

Allophones modifier

La labiale [p] est aspirée [], par exemple pʰutʃ’u, petite herbe[5]. L'implosive [ɖ] alterne en finale avec [t’], exemple: ʔúmint’ ou ʔúminɖ, flèche[6].

Gémination modifier

Certaines consonnes peuvent être géminées: ʔólóχ, rapide, s'oppose à ʔóllóχ, lentement[4].

Notes et références modifier

  1. a et b Selon Ethnologue.com
  2. Seyoum, 2008, p. 3.
  3. Seyoum, 2008, p. 9
  4. a et b Seyoum, 2008, p. 25.
  5. Seyoum, 2008, p. 10.
  6. Seyoum, 2008, p. 12.

Sources modifier

Voir aussi modifier

Liens internes modifier

Liens externes modifier