Denis Kapoustine (néonazi)

militant et entrepreneur d'extrême droite russe, fondateur et membre représentatif du Corps des volontaires russes

Denis Evgenievitch Kapoustine, alias Nikitine ou Whiterex[1], est un néonazi, hooligan et entrepreneur russe né en 1984.

Denis Kapoustine
Fonctions
Représentant (d)
Corps des volontaires russes
depuis
Commandant
Corps des volontaires russes
depuis
Biographie
Naissance
(40 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Денис Евгеньевич КапустинVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Денис Никитин/Denis Nikitine, White Rex
Pseudonyme
Денис НикитинVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Domiciles
Activité
Autres informations
Idéologie
Armes
Unité
Grade militaire
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Cheveux

Hooligan puis fondateur de la White Rex, marque de vêtements pour le MMA[2], il milite parmi les groupes hooligans néonazis allemands puis russe. Il devient le fondateur du Corps des volontaires russes (RDK) en 2022[3].

Depuis 2023, il est considéré comme un traître à la nation parmi de nombreux nationalistes russes[4] et un terroriste par le gouvernement de la fédération de Russie et par une partie de l'opinion publique russe[5],[6]. Il est sur la liste fédérale des personnes recherchées par la fédération de Russie[7].

Biographie modifier

Il est né en 1984 et a grandi à Moscou. En 2001, alors qu'il avait 17 ans, la famille de Denis Kapoustine a déménagé à Cologne. Selon les recherches du SPIEGEL, la famille Kapoustine aurait bénéficier d'un statut, mais pas en tant que réinstallé russe mais en tant que réfugié d'origine juive, en Allemagne[8],[9]. Là-bas, il s'est intéressé au combat sans règles et, à l'âge de 22 ans, il s'est retrouvé dans une fête proche du football, se liant d'amitié avec des ultras locaux. Selon Kapoustine, c'était « un gamin des rues, un skinhead, il battait des visages ». Après plusieurs années de vie en Allemagne, il est retourné en Russie, mais il n'a jamais dit exactement quand ni pourquoi. Sa famille est restée à Cologne. Le ministère allemand de l'Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie l'a qualifié de « l'un des militants néo-nazis les plus influents » d'Allemagne et a noté qu'il avait professionnalisé la sous-culture des combats d'ultra-droite dans le pays[9].

Selon les médias russes, il aurait été renié par sa mère n'acceptant pas son néonazisme[5].

De retour à Moscou, il rencontre les ultras du club CSKA Moscou et serait resté en contact avec des hooligans allemands.

En 2022, alors qu'il avait fuit en Ukraine cinq ans auparavant, il fonde le Corps des volontaires russes (RDK) un groupe armé néonazi se battant aux côtés des Ukrainiens pendant la guerre russo-ukrainienne. Nikitine a déclaré que le RDK se compose de Russes de souche combattant pour l'Ukraine contre l'invasion russe. Il a expliqué que le nationalisme russe « a complètement tourné dans le mauvais sens » et a posté une vidéo exhortant les nationalistes blancs à combattre Poutine parce que la Russie était devenue un État policier[10]. Nikitine a parlé négativement du président ukrainien Volodymyr Zelensky parce qu'il est juif et « promeut la pire des valeurs libérales », mais a déclaré que Poutine était pire. En octobre 2022, il a publié son manifeste, s'identifiant comme « faisant partie des forces armées ukrainiennes », mais les responsables ukrainiens n'ont fait aucun commentaire à ce sujet[10].

En 2023, il attaque l'oblast de Briansk avec plusieurs membres de RDK. Il est depuis lors considéré comme un terroriste par la fédération de Russie et un traître par les nationalistes russes[11],[4].

Il est également accusé d'avoir essayé d'assassiner le milliardaire russe Konstantin Malofeïev pendant l'opération de Briansk[12],[11],[13],[14].

Il participe à l'attaque de mai 2023 à Belgorod avec la RDK et la Légion « Liberté de la Russie » ; des affrontements avec les forces loyalistes russes ont été signalés[15].

L'ancien officier ultranationaliste russe Igor Guirkine a dit qu'il avait depuis longtemps averti que de tels raids transfrontaliers pourraient faire partie d'une stratégie de contre-offensive ukrainienne plus large[4]. Sur le réseau social VKontakte, il qualifie également la RDK et Kapoustine comme des traîtres à la nation russe[16].

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. Thomas d’Istria, « Guerre en Ukraine : de retour de Belgorod, les partisans russes triomphent », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  2. sur whiterexstore.com
  3. « Чем известен Денис Капустин, командир «Русского добровольческого корпуса», записавший видео в Брянской области », sur zhzh.info (consulté le ).
  4. a b et c (en) « РЕЙД "РДК" НА БЕЛГОРОДЩИНУ ВЫЗВАЛ ПАНИКУ В РОССИИ — ISW », sur zn.ua,‎ 23 mais 2023.
  5. a et b . (ru) « Нацист всея Европы. Кто такой террорист Денис Капустин? », sur Aif.ru,‎ .
  6. (en) « Alleged 'terrorist' attack in West Russia fuels hard-line pressure on Putin », sur The Washington Post, .
  7. (ru) Екатерина Венкина, « Основатель РДК объявлен в розыск в РФ », sur dw.com,‎ (consulté le ).
  8. . (de) « Rechtsextremer Kampfsportler Der Neonazi-Krieger », sur SPIEGEL ONLINE, .
  9. a et b . « GUERRE EN UKRAINE: QUI SONT LA LÉGION LIBERTÉ ET LE RDK, CES UNITÉS RUSSES ANTI-POUTINE », sur BFMTV, .
  10. a et b « Kremlin accuses Ukraine of violent attack in western Russia », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  11. a et b (ru) « Что известно о главаре РДК Капустине, организовавшем покушение на миллиардера Константина Малофеева », sur life.ru,‎ .
  12. dans lapresse.ca en français
  13. (ru) « Главарь РДК Капустин пытался взорвать медиаменеджера «Царьграда» Малофеева », sur eadaily.com,‎ .
  14. sur Lefigaro.fr en français..
  15. (ru) « Добровольцы из "РДК" не только не отступили с Белгрородщины, но и стали окапываться – кадры », sur dialog.ua,‎ .
  16. (en) « VK.com », sur vk.com (consulté le ).

Liens externes modifier