Dévotion des premiers vendredis

La dévotion des premiers vendredis, également appelée la communion des neufs premiers vendredis du mois, est une dévotion catholique visant à honorer le Sacré-Cœur et offrir des réparations pour les offenses au Saint-Sacrement. Elle est issue des apparitions de Jésus-Christ à Paray-le-Monial, en France, rapportées par sainte Marguerite-Marie Alacoque au XVIIe siècle. Cette dévotion au Sacré-Cœur de Jésus a été pleinement approuvée par l'Église catholique et une « grande promesse » de pénitence finale a été faite à ceux qui pratiquent la dévotion des premiers vendredis[1].

Le Sacré-Cœur apparaissant à sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Histoire

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La dévotion des neuf premiers vendredis provient de l'une des révélations de Jésus-Christ faites à sainte Marguerite-Marie Alacoque, religieuse de la Visitation, lors d'une série d'apparitions entre 1673 et 1675 à Paray-le-Monial[2]. Ces révélations avaient pour but d'encourager les communions réparatrices et de promouvoir la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus.

Selon Marguerite-Marie, le Christ lui dit :

« Je te promets, dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront neuf premiers vendredis des mois, de suite, la grâce de la pénitence finale, ne mourront point dans ma disgrâce et sans recevoir leurs sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré au dernier moment. » [3]

Pratique de la dévotion

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Chaque premier vendredi du mois, une personne doit assister à la messe et recevoir l'Eucharistie en l’honneur du Sacré-Cœur et en réparation aux offenses faites au Saint-Sacrement. Les communions doivent être reçues neuf premiers vendredis du mois, de manière consécutive et sans interruption[4]. Si nécessaire, on doit également faire usage du sacrement de pénitence avant de recevoir l'Eucharistie afin de communier en état de grâce.

Dans certaines communautés catholiques, la pratique de l'Heure Sainte la veille de la dévotion ou durant l'exposition du Saint-Sacrement lors des premiers vendredis est encouragée[5].

Promesses de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus

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Des promesses furent faites à sainte Marguerite-Marie Alacoque par Jésus-Christ, en faveur des personnes dévouées à son Sacré-Cœur. La dernière de ces promesses, appelée la « grande promesse » est la grâce de la pénitence finale, accordée à tous ceux qui pratiquent la dévotion des premiers vendredis[6].

  1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.
  2. Je mettrai la paix dans leurs familles.
  3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
  4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
  5. Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
  6. Les pêcheurs trouveront dans mon Cœur la source et l'océan infini de la miséricorde.
  7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
  8. Les âmes ferventes s'élèveront rapidement à une grande perfection.
  9. Je bénirai les maisons où l'image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
  10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
  11. Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé.
  12. Je te promets, dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront neuf premiers vendredis des mois, de suite, la grâce de la pénitence finale, ne mourront point dans ma disgrâce et sans recevoir leurs sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré au dernier moment. (La grande promesse)

Les promesses sont disséminées dans les lettres de sainte Marguerite-Marie et dans sa Vie écrite par elle-même[7]. Ces promesses ne figurent pas telles quelles dans ses écrits et ont été reproduites à l’aide de formules abrégées plus ou moins équivalentes.

Approbation de l'Église catholique

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Le pape Benoît XV a inséré l’intégralité de la « grande promesse » de la dévotion des premiers vendredis dans la Bulle de canonisation de sainte Marguerite-Marie Alacoque en date du 13 mai 1920. Le pape encourage de cette manière la pratique des communions réparatrices des neuf premiers vendredis du mois en l'honneur du Sacré-Cœur[8].

Notes et références

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Annexes

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Articles connexes

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