Concerto pour piano de Poulenc
Le Concerto pour piano, FP. 146, est un concerto pour piano et orchestre du compositeur français Francis Poulenc. Commande de l'Orchestre symphonique de Boston, l'œuvre est écrite en 1949 et créée le avec le compositeur au piano et l'orchestre commanditaire sous la direction de Charles Munch.
Concerto pour piano FP 146 | |
Francis Poulenc et Wanda Landowska dans les années 1930. | |
Genre | Concerto |
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Musique | Francis Poulenc |
Durée approximative | 19 min |
Dates de composition | 1949 |
Création | Boston |
Création française |
festival d'Aix-en-Provence |
Interprètes | Francis Poulenc (piano) et l'Orchestre symphonique de Boston, Charles Munch (dir.) |
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Présentation
modifierLe Concerto pour piano est le dernier concerto de Francis Poulenc. Commande de l'Orchestre symphonique de Boston, l'œuvre est composée en 1949 et créée à Boston le , le compositeur étant au piano et Charles Munch à la baguette[1],[2].
La création française de la partition est donnée au festival d'Aix-en-Provence le , toujours avec Poulenc et Munch[3]. Le concerto est dédié à Denise Duval et Raymond Destouches[2].
Dans le catalogue des œuvres de Poulenc, la pièce porte le numéro FP 146[2].
Structure de l'œuvre et analyse
modifierLe Concerto pour piano comporte trois mouvements[4] :
- Allegretto commodo. Un premier thème en ut dièse mineur est exposé par le soliste auquel s'enchainent d'autres motifs mélodiques dans un esprit lyrique et sensuel. Un largo médian d'inspiration mystique suit avant la reprise du thème initial[4].
- Andante con moto. Ce mouvement lent est de structure ternaire[4], avec un premier thème rustique et mélancolique en mi bémol majeur, puis suit un passage noté gracieux avant la reprise du thème de départ et une coda où le mi bémol majeur alterne avec mi bémol mineur.
- Rondeau à la française, Presto giocoso. Dans ce finale, Poulenc cite à l'intention de son premier public américain la chanson Swanee River de Stephen Foster[5]. Il reprend aussi les rythmes de matchiche brésilien et du french-cancan, adoptant un ton très désinvolte et populaire, « tout cela réalisé — il faut l'admettre — avec une déconcertante aisance et la désinvolture d'un créateur maîtrisant tous ses moyens, mais qui n'hésita pas à qualifier l'œuvre de concerto « en casquette » ![4] ».
Aux côtés du piano soliste, l'effectif orchestral recouvre[2] : 2 flûtes (la deuxième jouant également le piccolo), 1 hautbois et 1 cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba, les timbales et les cordes.
La durée moyenne d'exécution du concerto est de dix-neuf minutes environ[4].
Discographie
modifier- Gabriel Tacchino avec l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire dirigé par Georges Prêtre 1966 EMI
- François-René Duchâble avec l'Orchestre philharmonique de Rotterdam dirigé par James Conlon 1984 Warner
- Jean-Bernard Pommier avec le City of London Sinfonia dirigé par Richard Hickox 1988 Virgin
- Pascal Rogé avec le Philharmonia Orchestra dirigé par Charles Dutoit 1992 Decca
- Éric Le Sage avec l'Orchestre Philharmonique de Liège dirigé par Stéphane Denève 2004 RCA
Références
modifier- Tranchefort 1996, p. 588.
- Werck 2018, p. 128.
- Werck 2018, p. 112.
- Tranchefort 1996, p. 589.
- Roger Nichols, Poulenc A Biography, Yale University Press, 2020
Bibliographie
modifier- François-René Tranchefort, « Francis Poulenc », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-21301638-0), p. 588-589.
- Isabelle Werck, Francis Poulenc, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 35), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-024-8).
Liens externes
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