Colonnes départementales
Les colonnes départementales sont un projet du consul Napoléon Bonaparte qui prévoit, au moment de son départ pour la campagne de Marengo, de laisser à la postérité le nom des hommes morts en combattant pour la France. Selon l'arrêté consulaire du 29 ventôse an VIII (), proposé par Lucien Bonaparte, il est ordonné que soient élevées, en l'honneur des guerriers morts pour la patrie, des colonnes commémoratives dans chacun des 108 départements d'alors. Un concours a lieu pour choisir les architectes. Cet arrêté n'a cependant eu qu'un semblant d'exécution[1].
Extrait de l'arrêté
modifier« Article I : Il sera élevé dans chaque chef-lieu de département, sur la plus grande place, une colonne à la mémoire des braves du département morts pour la défense de la patrie et de la liberté. »
« Article II : Sur cette colonne seront inscrits les noms de tous les militaires domiciliés dans les départements qui après s'être distingués par des actions d'éclats, seraient morts sur le champ de bataille. »
Reproduits dans Les annales du Musée et de l'École moderne des Beaux-Arts de Charles-Paul Landon :
- de la Gardette, projet pour la ville de Blois (Loir-et-Cher), planche 23e, p. 45–46
- Poidevin, projet pour la ville de Douay (Nord), planche 6e, p. 11–12
Dessins de projets
modifierLe , lors d'une vente aux enchères à Paris, Hôtel Drouot, salle 5 & 6 réunies, Maître Beaussant et Maître Lefèvre, furent présentés sept projets de ces colonnes. L'auteur (ou les auteurs) des dessins n'a pas été identifié (n'ont pas été identifiés).
- no 18 Aux braves du département de l'Aube, projet pour l'Aube adjugé 700 €.
- no 19 Ici nous consacrons un rayon de leur gloire, non vendu.
- no 20 Ces héros de la gloire ont fourni la carrière, projet pour la Somme, vendu 900 €.
- no 21 La force exécuta les ordres du génie, projet pour l'Eure-et-Loir, vendu 600 €.
- no 22 Aux braves de l'armée de réserve/Ces fiers républicains sont au-dessus des rois et le marbre animé répète leurs exploits, projet pour la Côte-d'Or, vendu 600 €.
- no 23 Colonne en forme de fontaine surmontée d'une statue de Minerve, non vendu.
On notera que seuls les dessins liés à un département ont été vendus.
Architectes ayant participé au concours
modifierNotes et références
modifier- Gilbert Gardes, Le monument public français, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 2900), , 128 p. (ISBN 2-13-046243-X), p. 101.
Bibliographie
modifier- Gabriel Vauthier, « Les colonnes départementales et la colonne nationale en l'an VIII », Revue des études napoléoniennes, , p. 65–73 (lire en ligne).
- Franck Folliot, « Des colonnes pour les héros », dans Les architectes de la Liberté : 1789-1799 (catalogue d'exposition à l'École nationale supérieure des beaux-arts, -), Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, 396 p. (ISBN 2-903639-65-5), p. 305–322.
- (ja) Jo Toda, « 1800年の記念柱コンクールと建築ジャーナリズム : 統領時代におけるモニュメント,コンクール,ジャーナリズムの関係について » [« The Concours de 1800 and architectural journalism: On the relation between monument, competition and journalism on the Consulat period »], Journal of Architecture and Planning, Institut d'architecture du Japon, vol. 73, no 633, , p. 2521–2526 (DOI 10.3130/aija.73.2521).