Collégiale de Bédouès

collégiale située en Lozère, en France

Collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Bédouès
Image illustrative de l’article Collégiale de Bédouès
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Assomption de Marie
Type Collégiale
Site web Paroisse Saint-Joseph de Florac
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Lozère
Commune Bédouès
Coordonnées 44° 20′ 36″ nord, 3° 36′ 22″ est[1]

Carte

La collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Bédouès est une ancienne collégiale située sur la commune française de Bédouès dans la haute vallée du Tarn en Lozère. Fortifiée, elle a été construite au XIVe siècle à l'instigation du pape Urbain V afin d'accueillir le tombeau de ses parents en 1363.

Historique modifier

 
Vue de l'entrée de la collégiale.

Construction modifier

En 1310 naît au château de Grizac en Gévaudan (aujourd'hui commune de Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère) Guillaume de Grimoard, fils d'autre Guillaume de Grimoard, seigneur de Bellegarde, et d'Amphélyse de Sabran, dame de Montferrand. Le meurt Innocent VI, cinquième pape en Avignon. Et c'est un moine, ce Guillaume de Grimoard qui est élu pour lui succéder. Il prendra alors le nom d'Urbain V.

Lors d'une bulle pontificale en décembre 1363[2], Urbain V décide d'édifier une collégiale sur le tombeau de ses parents, non loin de Bédouès, sur le promontoire schisteux dominant le Tarn. La bulle précisait que 6 chanoines-prêtres, un diacre et un sous-diacre devaient s'y installer. C'est ainsi qu'en 1365 que les premiers chanoines arrivent. Ils sont alors chargés de célébrer l'office.

Rapidement, la collégiale est fortifiée. Ainsi elle est ornée de quatre tours et agrémentée d'une muraille, lui donnant les aspects d'un château fort[3]. Ces fortifications permettaient ainsi de créer un refuge pour les habitants de la paroisse en cas de conflit.

Guerres de Religion modifier

En 1580, pendant les guerres de Religion successives au massacre de la Saint-Barthélemy, le capitaine huguenot Matthieu Merle s'empare de la collégiale fortifiée. Il tue alors les chanoines qui auraient été jetés vivants dans le puits[2], pille leurs biens, et détruit une partie de la collégiale.

Depuis la Révolution française modifier

Une fois la paix revenue, la collégiale est reconstruite, mais elle subit de nouvelles destructions durant la Révolution française. Au cours du XIXe siècle, l'évêché la fait réparer à nouveau.

Emplacement modifier

Architecture modifier

La collégiale a été construite en schiste, suivant la forme d'une croix latine. À la suite des destructions de Merle, elle fut rebâtie avec des dimensions plus petites, et une forme de croix grecque. Les dimensions originales ont été retrouvées après la restauration de 1854 par le père Couderc[2].

L'ensemble était décomposé en deux parties bien distinctes, l'église, dédiée à la Vierge Marie, et par-dessus la maison des chanoines.

Décorations modifier

 
Armoiries d'Urbain V sur le tympan.

L'extérieur de la collégiale est plutôt sobre en termes de décorations. On retrouve cependant sur le tympan les armoiries d'Urbain V (celles de la famille de Grimoard, mais ornée des clés papales) : De gueules, au chef émanché de quatre pièces d'or.

En revanche, elle possède beaucoup de décorations intérieures.

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Sources et références modifier

  1. Géoportail
  2. a b et c Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 775 à 777
  3. (fr) mescevennes.com

Liens externes modifier