Jacques Léonard Clément-Thomas

général français
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Jacques Léonard Clément-Thomas, né en 1809 à Libourne (Gironde) et tué le à Paris, républicain de la vieille roche, est un des premiers morts de la Commune de Paris[1].

Jacques Léonard Clément-Thomas
Jacques Léonard Clément-Thomas
Jacques Léonard Clément-Thomas

Naissance
Libourne
Décès (à 61 ans)
18e arrondissement de Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1829-1830)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France (1830-1834)
Drapeau de la France République française (1848-1852)
Drapeau français République française (1870-1871)
Grade Général[1]
Conflits Journées de Juin (1848)
Guerre franco-allemande de 1870
Commune de Paris (1871)
Faits d'armes Siège de Paris

Éléments biographiques

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Jacques Léonard Clément-Thomas[2],[3] (ou simplement Clément Thomas[4],[5]) naît le à Libourne[6] ou peut-être plus précisément à Bonzac[7] (dans le même arrondissement). Il entre dans l'armée, comme volontaire, à l'âge de vingt ans[1]. Sous-officier (maréchal-des-logis chef) au 9e cuirassiers, de tendances républicaines, il est compromis dans plusieurs complots (dont celui de Lunéville en ) pendant la monarchie de Juillet. Arrêté en 1834 et condamné à la déportation[7], il parvient à s'enfuir de la prison parisienne Sainte-Pélagie.

 
Les généraux Lecomte et Clément-Thomas devant le peloton d'exécution (photomontage de 1871 issu de la série des Crimes de la Commune).
 
Monument au cimetière du Père-Lachaise.

Exilé en Angleterre, il rentre en France après l'amnistie de 1837. Il collabore alors au journal Le National. Favorable à la Deuxième République. Il est élu député de la Gironde à l'Assemblée constituante (1848). Il commande la Garde nationale de la Seine qui réprime durement les ouvriers révoltés des Ateliers nationaux lors du soulèvement de juin 1848. Il échoue à devenir député de l'Assemblée législative de 1849. Il s'oppose au coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte et tente vainement de soulever la Gironde. Pendant le Second Empire, il s'exile en Belgique puis au Luxembourg.

Il revient à Paris après la proclamation de la République le . Le gouvernement de la Défense nationale le nomme commandant en chef de la Garde nationale de la Seine pendant le siège de Paris. Il participe à la désastreuse « sortie de Buzenval » du . Il démissionne le . Pendant le soulèvement du 18 mars 1871, habillé en civil, il repère les plans des barricades de Montmartre[8]. Reconnu, il est arrêté par la foule[9], jeté sur le cadavre du général Lecomte[réf. nécessaire] et fusillé à son tour rue des Rosiers[10]. Leurs décès sont enregistrés le à la mairie du dix-huitième arrondissement[11]. Les officiers qui avaient été faits prisonniers avec eux sont remis en liberté le soir même[12].

Notes et références

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  1. a b et c L'Illustration européenne, première année, no 21, Bruxelles, 8 avril 1871, p. 168
  2. « La sculpture dans les cimetières de Paris : Le Père-Lachaise », Nouvelles Archives de l'Art français, Revue de l'art français ancien et moderne, 3e série, vol. 13,‎ , p. 124 (lire en ligne)
  3. Jules Moiroux, Le cimetière du Père-Lachaise, Paris, Mercadier, (lire en ligne), p. 83
  4. Dictionnaire des parlementaires, vol. 5 (lire en ligne [PDF]), p. 413
  5. Jules Claretie, Histoire de la révolution de 1870-71, Bureaux du Journal L'Éclipse, , 796 p. (lire en ligne), p. 367
  6. « Clément, Jacques, Léonard Thomas », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté le )
  7. a et b Procès des accusés d'Avril devant la cour des Pairs, publié de concert avec les accusés, vol. 4, Pagnerre, , 384 p. (lire en ligne)
  8. Louis-Jules Trochu, Œuvre posthume, vol. 1, p. 53
  9. Voir sur cet épisode les mémoires d'André Gill et ceux de Philippe-Auguste Cattelain qui disent avoir assisté à la scène : André Gill, Vingt années de Paris, édition C. Marpon et E. Flammarion, Paris, 1883 (en ligne) et Philippe-Auguste Cattelain, Mémoires inédits du chef de la sûreté sous la commune. [lire en ligne].
  10. Cette voie a été supprimée en 1885 et remplacée par la rue du Chevalier-de-La-Barre.
  11. Actes de décès 2460 (Lecomte) et 2461 (Clément-Thomas), archives de Paris , V4E4878, vue 48/141
  12. Louise Michel, La Commune, Paris, Stock,

Voir aussi

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Sources

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  • « Jacques Léonard Clément-Thomas », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Flammarion, coll. « Champs »,
  • Récit de l'exécution des Généraux Lecomte et Clément-Thomas par Alphonse Daudet dans Le jardin de la rue des rosiers - Souvenirs d'un homme de lettres [1]

Articles connexes

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Liens externes

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