Chimaera opalescens

espèce de poissons

Chimère opale

Chimaera opalescens, la Chimère opale[1], est une espèce de chimères de la famille des Chimaeridae. Elle se rencontre dans le Nord-Est de l'océan Atlantique[2] et vit essentiellement dans la zone démersale (bathyale)[3].

Description modifier

C'est une grande chimère pouvant atteindre jusqu'à 78 cm de longueur précaudale ou 110 cm de longueur totale, queue incluse. Le corps est généralement clair, doré, verdâtre ou brun claire, avec de fins traits longitudinaux sur le pédoncule caudale. La queue se termine en forme de fouet mesurant entre 30% et 70% de la longueur totale. Ses yeux sont noirs avec une pupille vert pâle. La première nageoire dorsale forme un triangle haut et plus allongé que chez C. monstrosa, précédé par une épine de même longueur[4].

Morphologiquement très similaire et sympatrique de Chimaera monstrosa, ces deux espèces ont longtemps été confondu[5].

Habitat et répartition modifier

La chimère opale vit dans les fonds marins à substrats mous d'une profondeur de 800 à presque 2 000 m et à température avoisinant les 4,3 °C[4].

Elle fréquente les côtes européennes de l'océan Atlantique, de l'Irlande au sud de l'Espagne, ainsi que les côtes nord africaines jusqu'aux îles Canaries[4].

Reproduction modifier

Très peu de données sont connus sur sa biologie. Les mâles atteignent la maturité sexuelle vers 62 cm de longueur précaudale, pour 68 cm chez les femelles. C'est une espèce ovipare[4].

Systématique modifier

L'espèce Chimaera opalescens a été décrite en 2011 par les ichtyologistes Elena A. Luchetti (d), Samuel Paco Iglésias (d) et Daniel Y. Sellos (d)[6],[7].

Publication originale modifier

État des populations et menace modifier

Cette espèce est encore très mal connue. Bien qu'aucune donnée n'est disponible sur la taille et l'évolution des populations de chimère opale, la tendance globale est suspectée d'être stable sur la base du refuge en eaux profondes en dehors de la plupart des activités de pêche actuelles. Cependant, des prises accessoires par des chaluts en eaux profondes ont été constaté dans toute son aire de répartition[8].

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Opal chimaera » (voir la liste des auteurs).
  1. FishBase, consulté le 5 août 2022
  2. Busson, « Chimaera opalescens, Opal chimaera », FishBase (consulté le )
  3. UICN France & MNHN, La Liste rouge des espèces menacées en France ‐ Chapitre Requins, raies et chimères de France métropolitaine : Rapport d’évaluation - Fiches techniques sur les espèces évaluées, Paris, , 110 p. (lire en ligne), p. 103
  4. a b c et d David A. Ebert et Marc Dando, Requins, raies et chimères d'Europe et de Méditerranée, Paris, Delachaux et Niestlé, , 383 p. (ISBN 978-2-603-02862-9 et 2-603-02862-6, OCLC 1348116368, lire en ligne), p. 52.
  5. Diana Catarino, Kirsten Jakobsen, Joachim Jakobsen et Eva Giacomello, « First record of the opal chimaera, Chimaera opalescens (Holocephali: Chimaeridae) and revision of the occurrence of the rabbitfish Chimaera monstrosa in the Azores waters », Journal of Fish Biology, vol. 97, no 3,‎ , p. 763–775 (ISSN 1095-8649, PMID 32520391, DOI 10.1111/jfb.14432, lire en ligne, consulté le )
  6. World Register of Marine Species, consulté le 5 août 2022
  7. Luchetti, Iglésias et Sellos 2011, p. 399-417
  8. (en) Finucci, B, « Chimaera opalescens. The IUCN Red List of Threatened Species 2020 », sur IUCN Red List (DOI 10.2305/IUCN.UK.2020-2.RLTS.T18901743A124549504.en., consulté le ).