Charles Dugasseau

peintre français

Charles Dugasseau, né Charles-Alexandre-Ernest Mouton ou Mouton-Dugasseau à Fresnay-sur-Sarthe le et mort le au Mans, est un peintre, dessinateur et conservateur du Musée de Tessé au Mans.

Charles Dugasseau
La mort de Sapho, 1845
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Le Mans, France
Période d'activité
Nom de naissance
Charles-Alexandre-Ernest MoutonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Œuvres principales
La mort de Sapho

Biographie modifier

Après avoir débuté au Mans en 1836 à l'exposition des arts, où il obtient une médaille de bronze, Charles Dugasseau passe sept ans en Italie à Rome. Élève d'Ingres[1] qui le décrit comme son ami[2], et qui le convie à venir écouter de la musique jusqu'à la fin de ses jours[3].

Sa toile Sapho exposée au Salon en 1845, avec le Christ entouré des fondateurs de la religion, est remarquée par Francis Wey, Théophile Gautier et Charles Baudelaire qui en fait ce commentaire : « Peinture sérieuse, mais pédante - ressemble à un Lehmann très solide. Sa Sapho faisant le saut de Leucade est une jolie composition »[4],[5].

Neveu de Narcisse Desportes, conservateur du Musée de Tessé et botaniste[6], Charles Dugasseau le remplace en 1856[7]. Il accroît la collection du musée en effectuant des achats, en particulier vingt-trois œuvres de primitifs italiens acquis lors de la vente après décès d’un collectionneur manceau, Évariste Fouret (1807-1863). Il sollicite des dépôts de l’État et réalise ou fait réaliser de nombreuses copies de tableaux de Léonard de Vinci, (Joconde[8]), de Bernardino Luini, de Francesco Melzi (Flore ou Colombine ou La Dame au jasmin[9]), d' Andrea Solari (La Vierge au coussin vert[10]).

Intime de Charles Gounod[11] et du chef d'orchestre Georges Bousquet (1818-1854)[12] à la villa Médicis, il est aussi lié au compositeur Félix Mendelssohn et à sa sœur Fanny[13].

La seconde partie de sa carrière est consacrée à la peinture de paysage.

Charles Dugasseau laisse l'essentiel de son œuvre au Musée du Tessé au Mans en 1885[14]. pour lequel il réalise le premier catalogue en 1864.

On lui doit une peinture à l'église Saint-Barthélemy de Sarrebourg, et une dans la chapelle des Catéchismes dans l'église St Pierre du Gros-Caillou à Paris[15].

Il participe a la commission pour l'érection du monument commémoratif de la bataille d'Auvours de 1871[16].

Une rue "Mouton-Dugasseau" lui est dédiée au Mans.

En collection publique modifier

Publications modifier

Notice des tableaux composant le musée du Mans, précédée d'une notice historique, le Mans, Monnoyer, 1870, 87 p.

Notes et références modifier

  1. Les Élèves d’Ingres, Montauban, musée Ingres, 1999, catalogue d'exposition, p. 85.
  2. « J'ai été assez heureux pour que Monsieur Dugasseau mon élève et ami aussi, ait pu à vous l'apporter », lettre d'Ingres à Charles Gatteaux de juillet 1840, cité par Henri Delabord, Ingres : sa vie, ses travaux, sa doctrine, d'après les notes manuscrites et les lettres du maître, Paris, Plon,1870, p. 217
  3. « Ingres, sa vie et ses ouvrages », dansGazette des Beaux-Arts, 1868, p. 103-104
  4. Anne de Mondenard, « Entre romantisme et réalisme. Francis Wey (1812-1882), critique d’art », dans Études photographiques, novembre 2000 Lire en ligne.
  5. « L’œil de Baudelaire », sur Musée de la vie romantique, .
  6. Gentil, « Narcisse Desportes naturaliste manceau », dans Bulletin de la société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, 1911, p. 111-128 Lire en ligne sur Gallica.
  7. Pierre Angrand, Histoire des musées de province au xixe siècle. 1, L' Ouest, Les Sables d'Olonne, Le Cercle d'Or, 1988, p. 18.
  8. Notice no 07700000327, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. Notice no 07700000042, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. Notice no 07700000187, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. Louis Pagnerre, Charles Gounod, sa vie et ses œuvres, Paris, L. Sauvaitre, 1890
  12. Gérard Condé, Gounod, Paris, Fayard, 2009.
  13. Françoise Tillard, Fanny Hensel née Mendelssohn Bartholdy, Paris, Symétrie, 2007
  14. « Charles Dugasseau », sur Base Joconde.
  15. Louis Auvray et Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, Paris, Renouard , 1882-1885, tome 1, p. 471.
  16. La Touanne, Henry-Pierre-Marie Bigot de (vicomte), Le monument d'Auvours : 10-11-12 janvier 1871, Le Mans, E. Champion, (lire en ligne), p. 26

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Michèle Bordier-Nikitine, « Charles Dugasseau (1812-1885) », dans Revue historique et archéologique du Maine, 3e série, tome V, 1985, p. 299-329.
  • Michèle Bordier-Nikitine, « Charles Mouton-Dugasseau ou le conservateur artiste », dans Le Maine Libre, 16 janvier 1984.
  • Michèle Bordier-Nikitine, Guide pratique des collections des musées du Mans, 1989.
  • Laure Domergue, « Charles Dugasseau ou la naissance d'un musée "moderne" au Mans », dans Revue historique et archéologique du Maine, 4e série, tome 5, 2005.
  • Arsène Le Feuvre et Arsène Alexandre, Catalogue du musée des arts, peinture, sculpture, dessins, gravures, objets d'art, Le Mans, Musée Tessé, 1932.

Liens externes modifier