Château de Lordat à Bram
Ne doit pas être confondu avec Château de Lordat.
Pour les articles homonymes, voir Lordat (homonymie).
| Château de Lordat | ||||
 Façade principale du château de Lordat vue du parc. | ||||
| Début construction | XVIIIe siècle | |||
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| Fin construction | XVIIIe siècle | |||
| Propriétaire initial | François-Anne-Louis de Lordat | |||
| Destination actuelle | ESAT - Propriété privée | |||
| Coordonnées | 43° 14′ 45″ nord, 2° 06′ 54″ est | |||
| Pays |  France |
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| Région historique | Occitanie | |||
| département | Aude | |||
| Commune | Bram | |||
| Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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Le château de Lordat est situé sur la commune de Bram dans le département de l'Aude en Occitanie, à 21 km de Carcassonne et à 16 km de Castelnaudary. Il abrite un établissement et service d'aide par le travail autour d'un atelier de cartonnage, d'une blanchisserie et d'un restaurant[1],[2].
Historique modifier
En 1582, l'ancien château de Bram situé dans le village circulaire est pris d'assaut par les huguenots qui tentent vainement de contenir le siège entrepris par les catholiques de la Ligue. C'est dans ce contexte que Paul-Jacques de Lordat (1554-1635) seigneur de Prunet établi sur la commune d'Arzens (dont la famille est originaire de l'Ariège où elle possédait le château de Lordat démantelé sur l'ordre d'Henri IV en 1582) achète par contrat, la baronnie de Bram le 10 juin 1598, à Aldonce de Bernuy (1545-1612) petite-fille de Jean de Bernuy (1475 ?-1540) riche marchand de pastel installé à Toulouse. Elle comprenait les paroisses de Bram, Buzarens, Villarzens et Villesiscle sur laquelle fut transféré en 1719, le titre de baronnie des États de Languedoc, attaché à la terre de Clermont-Lodève[3].
Le château actuel fut construit par François-Anne-Louis de Lordat (1734-1787), au milieu du XVIIIe siècle en réemployant les pierres provenant des remparts et des portes du village causant la fureur des villageois. L'ensemble du bâtiment est encore imposant malgré les nombreuses modifications intervenues ultérieurement dans ses agencements extérieurs, notamment lors de la construction de la ligne de chemin de fer de Bordeaux à Sète en 1857 qui amputa une partie du parc. L'entrée fut déplacée à son emplacement actuel à cet époque. Au centre du mur de clôture en arc de cercle, entre les pilastres surmontés de pot à feu, la grille ouvragée marque l'entrée du domaine. Ce portail monumental s'ouvre sur l'ancien jardin à la française et le château dont la façade de style classique comporte un avant-corps dominé par les armes de la famille se lisant « d'or à la croix de gueule ». Deux cadrans solaires sont également visibles sur la façade principale de part et d'autre. Celle-ci conservera son droit seigneurial jusqu'à la Révolution où furent brûlés le 22 frimaire de l'an II face à l'ancienne entrée du château, les titres féodaux de la famille de Lordat en présence de la garde nationale et des élus[4],[5]. La famille reviendra habité dans ce château à partir de l'époque napoléonienne avant de le quitter pour celui de « Sainte-Gemme » dans la même commune.
- Galerie photographique
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Les armes de la famille de Lordat, situées sur le fronton du château. -
Entrée principale du château. -
Le château vu sur l'arrière. -
Plan cadastral du parc du château de Lordat établi à la fin du XVIIIe siècle. -
La grille d'entrée du château de Lordat visible de l'avenue Pierre-Paul Riquet. -
Croix de la Passion, datée de 1805, située derrière la mairie, à l'emplacement de l'ancienne esplanade et entrée du château de Lordat. -
Le baron Paul-Jacques de Lordat (1554-1635), fondateur de la branche de Bram. -
Église Saints-Julien-et-Basilisse, dalle funéraire en marbre dédiée au marquis Paul-Jacques de Lordat et à son fils le comte Joseph-Marie en 1765. -
Frontispice du mausolée des Lordat, visible à côté du château, le long de la promenade Albert Gau.
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Bibliographie modifier
- Chanoine Charpentier, Marquis Charles de Lordat « Un Page de Louis XV. Lettres à son oncle Louis, Comte de Lordat, Baron de Bram, brigadier des armées du Roi. (1740-1747) », 422.p, Éditions Plon, Paris, 1908[6].
- Chanoine Jean-Pierre Andrieu, « Bram sous l'ancien régime, monographie d'une communauté agricole suivie de notes d'histoire locale et de documents inédits », 212.p, Imprimerie Bonnafous, Carcassonne, 1910.
- Claude Jacquemay, « En Lauragais, sous la Révolution et l'Empire, Bram », p.83 à 95, 430.p, Imprimerie Tinena, Quillan, 1986 (ISBN 2-950-1366-0-5)
- Henry Ricalens, « Louis de Lordat dans son château de Bram », Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, p.91 à 90, tome CII, 2002.
Annexes modifier
Articles connexes modifier
- Bram
- Liste des châteaux de l'Aude
- Cimetière de Bram
- Église Saints-Julien-et-Basilisse de Bram
- Château de Lordat
Références modifier
- « Association les Cèdres à Bram », sur https://www.association-lescedres.fr (consulté le )
- Justine Bonnery, « A Bram, la vie de château d’un nouveau restaurant associatif », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- Mme Villebrun, « Société d’études scientifiques de l’Aude - Compte-rendu de la séance du 17 juin 2006 », sur http://www.sesa-aude.fr, (consulté le )
- « Le château de Lordat », sur https://www.inrap.fr, (consulté le )
- Hugo Dervissoglou, « Aude : le château des anciens gouverneurs de Carcassonne est à découvrir le 6 mai », sur lindependant.fr, (consulté le )
- Muret, Pierre, « Marquis de lordat et chanoine charpentier. un page de louis xv. lettres de joseph-marie de lordat à son oncle louis, comte de lordat, baron de bram… », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Persée, vol. 11, no 5, , p. 375–377 (lire en ligne, consulté le ).
