Église Saints-Julien-et-Basilisse de Bram

église située dans l'Aude, en France
Église Saints-Julien-et-Basilisse de Bram
Présentation
Type
Destination initiale
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Dominique-en-Lauragais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Construction
XIIIe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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L'église Saints-Julien-et-Basilisse de Bram est une église située en France sur la commune de Bram, dans le département de l'Aude en région Occitanie[1].

Elle fait l'objet d'un classement partiel au titre des monuments historiques depuis le 9 janvier 1932.

Localisation modifier

L'église dont la construction remonte au XIIIe siècle est située au centre du village circulaire d'époque médiévale, à l'emplacement de l'ancien château.

Description modifier

L'intérieur de l'église est composé d'une vaste nef voûtée sur croisée d'ogives soutenue par des arcs doubleaux. Les troisième et quatrième travées sont gothiques, les première et deuxième ont été rajoutées au XIXe siècle, de même que la vaste tribune métallique. Le chœur est flanqué de deux chapelles gothiques formant un faux transept[2].

Historique modifier

Son existence est attestée dès le début du XIIIe siècle, lorsque l'évêque de Toulouse, Folquet de Marseille ou Foulques (c.1155-1231) en fait donation en 1211 au monastère de Prouilhe, sa dédicace à deux saints du Haut Moyen-Âge, sainte Basilisse et saint Julien, laisse supposer l'existence d'un édifice antérieur, probablement au même emplacement. L'édifice, noyau primitif du village concentrique, est de style gothique et a fait l'objet de plusieurs campagnes de travaux. La sacristie fut agrandie à partir de 1869. L'abside pentagonale et le clocher carré qui la flanquent sont attribués à la fin du XIIIe siècle. Ils ont fait l'objet d'une restauration de 2002 à 2010. A côté de l'église se trouvait jusqu'au XVIIe siècle un petit cimetière où les anciennes familles avaient leur sépulture[3].

Le retable baroque du XVIIe siècle, en bois bichrome et marbre, surmonté de deux colonnes torses, s'orne en son centre d'un tableau de l'Assomption de la Vierge.

Terminé le 4 avril 1878, la réalisation du décor mural fut effectuée par François Ourtal père du peintre Jacques Ourtal.

Une plaque commémorative dédiée aux morts de 1914-1918 est apposée avec les noms de 82 poilus[4].

La réfection de l'éclairage a été faite en 2016 et 2017 et celle des façades en 2020[5],[6],[7],[8],[9].

L'association des « Amis de l'église de Bram » fondée en 2015, organise de nombreuses manifestations pour préserver et enrichir son patrimoine[10],[11],[12].

Le 30 novembre 1962, après des obséques la veille à Paris, une messe fut célébré dans l'église pour Albert Sarraut en présence de nombreuses personnalités, avant son inhumation au cimetière de Bram[13].

Le 13 novembre 2022, Mgr Bruno Valentin, y célébra sa première messe en qualité d'évêque coadjusteur du diocèse.

La dalle funéraire des Lordat modifier

Sur le mur opposé se trouve une atypique dalle funéraire en marqueterie de marbre polychrome du XVIIIe siècle, classée au titre d'objet par les M.H le 30 septembre 1911. En haut figure les armoiries de la famille de Lordat, seigneurs de Bram. Le bas est occupé par deux personnages : un ange jouxté de la mort. Ils tiennent un parchemin comportant une inscription en latin mentionnant en latin les décès de Paul-Jacques II (1679-1765), marquis de Lordat, et de son fils Joseph-Marie (1725-1765), anciens gouverneurs de la ville et cité de Carcassonne[14].

La traduction du texte en latin est la suivante:

« A Dieu tout puissant et très grand, Paul-Jacques, marquis, et à son fils, Marie-Joseph, comte, issus de l’ancienne et illustre famille de Lordat, baron de cette province d’Occitanie, préfet de la Cité et gouverneur de Carcassonne, chers au Roi et à la Patrie, décédé le jour du 5 mars de l’an du Seigneur 1765, âgée de 39 ans. Préfet de Carcassonne, avant et après son fils, de mœurs respectables, revêtu du zèle pour la religion, mourut à l’âge de 86 ans, le jour du 15 juillet de la même année.

Gabriel-Joseph de Lordat, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de la commanderie d’Espalion dans le territoire de la Provence.

Pour célébrer la piété de son père et en affection pour son frère, il posa ce monument ».

Personnalité liée à l'église modifier

  • Le chanoine Bruno Garrouste (1944-2023). Nommé vicaire et curé à Bram de 1990 à 2000 et de nouveau à partir de 2012, marqua par sa forte personnalité et son humanisme le Lauragais et le diocèse de Carcassonne[15],[16],[17].


Notes et références modifier

  1. « Église », notice no PA00102573, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Charles Boyer - Société d'études scientifiques de l'Aude, « Bram - recueil de documents », sur sesa-aude.fr (consulté le ).
  3. Chanoine Jean-Pierre Andrieu, Bram, sous l'ancien régime, Nimes, Christian Lacour, , 212 p. (ISBN 2-84406-477-9), p. 57
  4. Dominique Garnier, « Plaque commémorative de l'église Saints Julien-et-Basilisse », sur memorialgenweb.org, (consulté le ).
  5. « nouvelle mise en lumière pour l’église », sur villedebram.fr, (consulté le ).
  6. « Eglise : la rénovation des façades est en cours », sur villedebram.fr, (consulté le ).
  7. Ville de Bram, « Restauration des façades de l'église », sur facebook.com, (consulté le ).
  8. Claude Prat, « Un renouveau esthétique qui valorise l’église de Bram »  , sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  9. « Bram. La sacristie de l’église remise en état », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  10. « Bram. "Les Amis de l’église" persévèrent », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  11. « Bram. Les "Amis de l’église" ont tenu leur conseil d’administration », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  12. « Un don de 24 000 tuiles pour la toiture de l'église de Bram », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  13. René Mauries, « Boulversante cérémonie à Bram (Aude). Après la France, le Languedoc a rendu, hier, un ultime hommage au président Albert Sarraut. », La Dépêche du Midi,‎
  14. Claude Marquié, « Les dimanches dans l'histoire : les de Lordat, gouverneurs de la Cité de Carcassonne aux XVIIe et XVIIIe siècles »  , sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  15. « Bram. Bruno Garrouste est de retour », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  16. « L’abbé Garrouste n’est plus », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  17. Christophe Parra, « Carcassonne : l'abbé Garrouste n'est plus », sur lindependant.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier