Viasna

organisation biélorusse

Le Centre Viasna des droits de l'homme est la principale organisation de défense des droits de l'homme en Biélorussie. Fondée en 1996 par Alès Bialiatski, cette ONG recense notamment les violations commises depuis l'élection présidentielle de 2020 et liste les prisonniers politiques[1].

Centre Viasna des droits de l'homme
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Domaine d'activité
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Président
Récompenses
Sites web

Historique modifier

Viasna-96[2] voit le jour le 26 avril 1996 à l'occasion du rassemblement pour le dixième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl sévèrement réprimé par les forces de l'ordre[3]. Des juristes, journalistes, écrivains, étudiants et universitaires s'associent pour aider les manifestants emprisonnés et communiquer sur les violations des droits de l'homme[4]. Le 15 juin 1999, l'association est déclarée sous le nom de Centre des droits de l'homme Viasna[5].

L'association perd sa reconnaissance légale à la suite d'une décision de la Cour suprême du , pour non-respect de la procédure de désignation des observateurs lors de l'élection présidentielle de 2001[6]. Pour Jean-Charles Lallemand et Virginie Symaniec, le procès de 2003 témoigne de « l'acharnement du pouvoir à liquider toute organisation importante de la société civile »[4]. Les membres restent actifs[7] et l'année suivante, Viasna devient membre de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH)[8].

Depuis 2021, sept de ses membres sont emprisonnés, dont son président-fondateur Alès Bialiatski[9].

Le 6 octobre 2022 Viasna reçoit le prix Nobel de la paix avec son président fondateur Ales Bialiatski et conjointement avec l'association russe Memorial.

Actions modifier

 
Cartes postales adressées aux prisonniers politiques.

Les principales actions de Viasna sont[10],[11] :

  • Soutien juridique aux victimes de violations des droits de l’homme ;
  • Recherche et suivi de la situation des droits de l’homme en Biélorussie ;
  • Éducation aux droits de l'homme ;
  • Campagne pour l’abolition de la peine de mort ;
  • Surveillance des conditions de détention ;
  • Observation des élections.

Notes et références modifier

  1. « Bélarus. Un an après le début de la répression, des organisations internationales de défense des droits humains demandent la libération des membres de Viasna », sur Amnesty International, (consulté le )
  2. Viasna signifie « printemps » en biélorusse.
  3. (en-US) « Interview with Human Rights Center “Viasna” in Belarus », sur Eastern Partnership Project+ (consulté le )
  4. a et b Jean-Charles Lallemand et Virginie Symaniec, Biélorussie mécanique d'une dictature: Mécanique d'une dictature, Petits matins (Les), (ISBN 978-2-36383-031-9, lire en ligne)
  5. (en) « Viasna. The Beginning », sur spring96.org (consulté le )
  6. Ioulia Shukan, « Biélorussie 2003: Consolidation du régime : pas de répit », Le Courrier des pays de l'Est, vol. n° 1041, no 1,‎ , p. 63–77 (ISSN 0590-0239, DOI 10.3917/cpe.041.0063, lire en ligne, consulté le )
  7. Organisation mondiale contre la torture, « Rapport annuel 2004 - Les défenseurs des Droits de l'Homme en première ligne », sur OMCT (consulté le )
  8. « Centre pour les droits de l'homme "Viasna" », sur WCADP (consulté le )
  9. (en) « Belarus: International human rights groups demand release of Viasna… », sur OMCT (consulté le )
  10. « Centre pour les droits de l'homme "Viasna" », sur WCADP (consulté le )
  11. Vitali Silitski et Jan Zaprudnik, Historical dictionary of Belarus, Lanham, Md. : Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-5812-1, lire en ligne), p. 303

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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