Bourmont (Haute-Marne)
Bourmont est une ancienne commune française, située dans le département de la Haute-Marne en région Grand Est.
Bourmont | |||||
Vue du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Chaumont | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Meuse Rognon | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Jonathan Haselvander 2016-2020 |
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Code postal | 52150 | ||||
Code commune | 52064 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Les Bourmontais | ||||
Population | 493 hab. (2014) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 11′ 40″ nord, 5° 35′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 303 m Max. 493 m |
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Superficie | 16,07 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Poissons | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Bourmont-entre-Meuse-et-Mouzon | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Elle est désormais depuis le une commune déléguée de la commune nouvelle de Bourmont-entre-Meuse-et-Mouzon.
Géographie
modifierLocalisation
modifierBourmont est à 43 km au nord-est de Chaumont, préfecture de la Haute-Marne.
Communes limitrophes
modifierHistoire
modifierDu Moyen Âge à la Révolution
modifierBourmont appartient successivement dès le XIIe siècle au comte de Champagne puis au XIIIe siècle, au comte et duc de Bar et enfin au duc de Lorraine en 1431. En 1301, la sénéchaussée de Bourmont est reconnue au traité de Bruges. Une quarantaine de villages des environs dépendaient de cette sénéchaussée.
En 1353 est créé le bailliage du Bassigny dont Bourmont devient le chef-lieu. La ville prend alors toute son importance : les plaideurs y viennent, des foires s'y tiennent. En 1477, Charles le Téméraire détruit la ville en partie. Les fortifications seront relevées pour être démolies en 1671 sur ordre du maréchal de Créqui, vainqueur de la Lorraine. Une très belle vue de Bourmont est conservée à la Bibliothèque nationale de France montrant l'enceinte encore partiellement en élévation[1].
Les guerres de Religion ont aussi des répercussions dans la sénéchaussée de Bourmont qui est traversée par les Allemands venus au secours des protestants français. La politique d'agrandissement du territoire royal, menée par Richelieu pour Louis XIII, sera néfaste pour la cité. En 1645, Bourmont s'est vidée de ses habitants, il faudra attendre le XVIIIe siècle pour voir la ville se repeupler. On compte alors 160 feux et deux congrégations religieuses.
En 1766, à la mort de Stanislas, dernier duc de Lorraine, Bourmont devient une cité française.
Pendant la Révolution, Bourmont est chef-lieu du district de Bourmont de 1790 à 1795. Prévus dans chaque commune par la loi du 21 mars 1793, le comité de surveillance local est élu fin mai ; la loi du 17 septembre précise son organisation. Ses pouvoirs sont renforcés par la loi du 14 frimaire an II, qui lui attribue la surveillance de l’application des lois en concurrence avec les municipalités. Il se borne toutefois comme la plupart des comités communaux à surveiller les étrangers et désarmer les suspects[2].
Première Guerre mondiale
modifierEn 1917, un camp d'entraînement de l'armée des États-Unis est créé à Bourmont. Plusieurs divisions y seront préparées aux combats qui les attendent.
Le , la 2e division d'infanterie des États-Unis est créée à Bourmont. Ce sera la seule division créée sur le sol français. L'unité est symbolisée par une tête d'Indien (Indianhead), et sa devise est « second to none » (second de personne).
Seconde Guerre mondiale
modifierLa bataille de Bourmont se déroule les , et , trois jours durant lesquels le 14e régiment de tirailleurs sénégalais résiste à la 86e division d'infanterie allemande. À la suite des combats, les soldats allemands assassinent au moins une trentaine de tirailleurs prisonniers, certains à coups de crosse de fusil[3].
Fusions de communes
modifierBourmont absorbe Gonaincourt en 1973[4].
Bourmont fusionne le avec la commune de Nijon pour former la commune nouvelle de Bourmont-entre-Meuse-et-Mouzon où l'ancienne commune devient une commune déléguée et le chef-lieu de la nouvelle commune. La nouvelle commune est ensuite étendue en incorporant Goncourt le .
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierListe des maires délégués
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 493 habitants, en évolution de −6,63 % par rapport à 2009 (Haute-Marne : −2,45 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Maison Renaissance des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (dite « Maison du Bailly »)[8], Inscrit MH (1925)[9].
- L'église Notre-Dame de Bourmont, XVIIIe siècle Inscrit MH (1980)[10],[11].
- L'église Saint-Joseph, XIXe siècle de style néo-gothique[12].
- L'église de Gonaincourt, Inscrit MH (1925)[13],[14].
- L'ancien couvent des Annonciades célestes, pu̠is des Trinitaires.
- Le Parc des Roches classé jardin remarquable en 2014.
- Aménagé sur le site d'une ancienne carrière au XIXe siècle par Hyacinthe Mutel.
- Parc pittoresque au pied d’une falaise équipée pour l’escalade et embellie de fausses ruines.
- Promenade du Côna (situé au-dessus du Parc des Roches) : allée de tilleuls plantés vers 1760, calvaire érigé en 1759. Vierge commémorant un duel.
- Voir la liste des nombreuses notices de la base Mérimée pour la commune de Bourmont[15].
Familles nobles ou notables ( XVIe au XXIe siècle)
modifier- Famille Landrian (de)
- Famille Bourgogne (de)
- Famille Baudel (de) Baudel de Vaudecourt est cité comme compagnon de chasse du Mis Capisuchi de Bologne ( Thivet Ecot la Combe ) in Œuvres de Foudras
- Familles Pelgrin, Dinet, Planson, anciens propriétaires de la Maison Renaissance
- Familles Baudouin, Maure
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi la catégorie recensant les personnalités nées à Bourmont.
- Nicolas-Médard Audinot (1732-1801) né à Bourmont, comédien, musicien, fondateur du théâtre de l'Ambigu-Comique. A fait l'objet en juin 2013 d'une publication : Les tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l'Ambigu-Comique
- Jean Antoine Huot de Goncourt, homme politique né le 15 avril 1753 à Bourmont et décédé le 18 septembre 1832 à Neufchâteau .
- François Joseph Henrys, homme politique, né le 29 novembre 1762 à Bourmont et décédé le 26 août 1850 à Neufchâteau.
- Pierre-Antoine Huot de Goncourt, homme politique né le à Bourmont (Haute-Marne) et décédé le à Neufchâteau (Vosges).
- Georges André-Fribourg, parlementaire sous la Troisième République.
- Edmond Haraucourt, écrivain et journaliste, né à Bourmont le .
- Albin Michel (1873-1943), éditeur et fondateur des Éditions Albin Michel en 1900.
Héraldique
modifierBlasonnement :
Coupé : au 1er d'azur à la montagne d'or surmontée d'un alérion d'argent adextré d'un soleil d'or et senestré d'une lune d'argent, au 2e d'argent à deux bars adossés d'azur, accompagnés de quatre croisettes recroisetées au pied fiché du même.
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Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- La mémoire retrouvée. Les Américains dans le Pays de Bourmont 1917-1919, S.H.A.B, 280 pages, 2017.
- Alcide Marot, Bourmont et ses environs (ISBN 978-2-7428-0049-0 et 2-7428-0049-2)
- Nicole Villa-Sebline, La sénéchaussée de La Mothe et Bourmont des origines à 1645, Edition Dominique Guéniot, (ISBN 2-87825-248-9)
- Sandrine Fuselier et Jacques Philippot, Bourmont : Haute-Marne, Langres, Edition Dominique Guéniot, , 48 p. (ISBN 2-87825-231-4)
- Christian Wagner, La bataille de Bourmont par ceux qui l'ont vécue (18-19 juin 1940), Société Historique et Archéologique du pays de Bourmont, cahier Histoires n°2, 149 pages, juin 2020
Articles connexes
modifier- Église Notre-Dame de Bourmont.
- Liste des anciennes communes de la Haute-Marne
- Liste des monuments historiques de la Haute-Marne
Liens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- BnF, collection Lorraine n°499, f° 123
- Jacques Bernet, « Les fonds des comités de surveillance en 1793-an III », Rives nord-méditerranéennes [En ligne], 18 | 2004, mis en ligne le 12 décembre 2006. p. 2 et 7
- Scheck, R. (2007). Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Tallandier. p.52.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Voir dans Généalogie Lorraine de l'année 2004, N° 133 page 28, le 3e paragraphe, concerne cette Maison avec les armes de ses premiers propriétaires, figurant toujours actuellement dessous une gargouille. Ce paragraphe fait partie de la généalogie des familles De Bernay et Le Hongre, écrit en 2004 par Arnaud Vauthier, avocat à Metz, qui est donc de fait le 1er découvreur de notre époque du 1er propriétaire de cette maison au XVIe siècle, Bertrand Le Hongre, fils de Nicolas Le Hongre et de Jeanne De Bernay. Depuis 2001 cette Maison Renaissance appartient à la Communauté de Communes du Bourmontais.
- « Maison Renaissance », notice no PA00078963, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Notre-Dame », notice no PA00078962, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Chapelle castrale, puis collégiale Saint Florentin, actuellement église paroissiale Notre-Dame », sur www2.cr-champagne-ardenne.fr (consulté en ).
- « Eglise paroissiale Saint-Joseph », sur www2.cr-champagne-ardenne.fr (consulté en ).
- « Église de Gonaincourt », notice no PA00078961, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église paroissiale Saint-Martin (Gonaincourt) », sur www2.cr-champagne-ardenne.fr (consulté en ).
- « Liste des notices pour la commune de Bourmont », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture