Biancamaria Scarcia Amoretti
Biancamaria Scarcia Amoretti, née le à Aoste et morte le à Rome, est une chercheuse et islamologue italienne. Elle se spécialise sur l'histoire de l'islam médiéval, en particulier sur les relations entre religion et politique. La scientifique s'intéresse aussi au chiisme et aux problèmes liés à l'expressivité et la représentation féminine dans cette histoire.
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Biographie
modifierAmoretti naît le à Aoste[1],[2]. Elle obtient son doctorat en 1963 à l'Université de Naples - L'Orientale avec une thèse intitulée « Hagiographie, dévotion populaire et pèlerinages dédiés au huitième imam, ʿAlī al-Riḍā »[2]. Sa directrice de thèse est Laura Veccia Vaglieri[2].
Après ses études universitaires, elle commence à enseigner à l'Université de Rome « La Sapienza »[1] en 1967, comme assistante[2]. En 1971, elle obtient le poste d'adjointe, en 1976, elle est titularisée[2]. Enfin, en 1985, Amoretti est nommée à la chaire d'islamologie de l'université[2]. Ses sujets de prédilection sont l'histoire de l'islam médiéval, en particulier sur les relations entre religion et politique[1].
Elle s'intéresse aussi au chiisme et aux problèmes liés à l'expressivité et la représentation féminine dans cette histoire[1],[3],[4]. Pendant ses recherches et ses voyages, l'historienne se décrit comme féministe, et écrit au sujet de la condition féminine dans le monde musulman[2],[4]. Elle participe à la revue féministe DWF dès sa création, en 1976[4].
Dans les années 1980 et 1990, Amoretti voyage souvent en Iran dans le cadre de ses recherches[5].
Elle épouse Gianroberto Scarcia, un de ses collègues islamologues[1],[3]. À partir de 1992, Amoretti siège comme juré du Prix Pozzale Luigi Russo[1]. En 1998, elle organise la première rencontre internationale de scientifiques sur le thème de l'ashraf et rédige une part significative des productions scientifiques pour la rencontre[6].
Postérité
modifierL'Institut culturel iranien en Italie organise rapidement un webinaire, le [7]. La revue DWF lui rend hommage[4]. L'université de Trieste réunit en 2023 un colloque en son honneur intitulé : « Journées d'études à la mémoire de Biancamaria Scarcia Amoretti. Le protagonisme des femmes dans le monde musulman et en Palestine »[8].
Publications
modifierTraduits en Français
modifier- Andrea Giardina, Mario Liverani, Biancamaria Scarcia Amoretti et Mireille Vallée (trad. de l'italien par Mireille Vallée et Claude Bontems), La Palestine: histoire d'une terre, Éd. l'Harmattan, coll. « Comprendre le Moyen-Orient », (ISBN 978-2-7384-0705-4)
- (en) Biancamaria Scarcia Amoretti, « Temps sacré, temps révolutionnaire: le cas de l'Iran », Social Science Information, vol. 33, no 3, , p. 441–451 (ISSN 0539-0184 et 1461-7412, DOI 10.1177/053901894033003004, lire en ligne, consulté le )
Autres publications
modifierRéférences
modifier- (it) « Morta Biancamaria Scarcia Amoretti giurata del Premio Pozzale », sur Il Tirreno (consulté le )
- (en) Simone Cristoforetti et Leila Karami, « In Memoriam: Biancamaria Scarcia Amoretti (26 November 1938–19 September 2020): Teacher, Author, and Scholar of Islamic and Iranian Studies », Iranian Studies, vol. 54, nos 3-4, , p. 691–695 (ISSN 0021-0862 et 1475-4819, DOI 10.1080/00210862.2020.1855935, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Italian Orientalist Biancamaria Scarcia dies at 82 », sur Tehran Times, (consulté le )
- (it) « JAYAT KHALIST. Letture femministe di Biancamaria Scarcia Amoretti, DWF (131) 2021, 3 | DWF » (consulté le )
- Valentina Sagaria Rossi, « Biancamaria Scarcia Amoretti (1938-2020) », Shii Studies Review, vol. 5, nos 1-2, , p. 285–321 (ISSN 2468-2470 et 2468-2462, DOI 10.1163/24682470-12340070, lire en ligne, consulté le )
- Catherine Mayeur-Jaouen, « Quête des ansāb et quête des ašrāf dans le monde arabe (XVe-XXe siècle): Introduction », Oriente Moderno, vol. 103, no 1, , p. 3–35 (ISSN 2213-8617 et 0030-5472, DOI 10.1163/22138617-12340318, lire en ligne, consulté le )
- Omaggio a Biancamaria Scarcia Amoretti, Antonello Sacchetti (, 63:5 minutes) Consulté le .
- « Giornate di studio in memoria di Biancamaria Scarcia Amoretti », sur Università degli studi di Trieste, (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie complémentaire
modifier- Lidia Bettini, « Biancamaria Scarcia Amoretti, Onomastica e trasmissione del sapere nell’Islam medievale. Università di Roma «La Sapienza», Roma, 1992. [«Studi Orientali» pubblicati dal Dipartimento di Studi Orientali, Volume XII] » (Recension de l'ouvrage Onomastica e trasmissione del sapere nell’Islam medievale publié en 1992), Bulletin critique des Annales islamologiques, vol. 15, no 1, , p. 89–90 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Francis Robinson, « Sguardi sulla Cultura Sciita nel Deccan: Glances on Shi'ite Deccan Culture. Edited by Biancamaria Scarcia Amoretti. Rivista Degli Studi Orientiali, Vol. LXIV, Fasc. 1–2, 1990, pp. 236. », Modern Asian Studies, vol. 27, no 4, , p. 920–921 (ISSN 0026-749X et 1469-8099, DOI 10.1017/S0026749X00001396, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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