Beretta 93R

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Beretta 93 Raffica
Image illustrative de l'article Beretta 93R
Un Beretta 93R.
Présentation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Type Pistolet mitrailleur
Munitions 9 mm Parabellum[1]
Fabricant Beretta
Période d'utilisation 1976[1]
Production 1970-1990
Poids et dimensions
Masse (non chargé) 1 129 g[1]
Longueur(s) 240 mm[1]
Longueur du canon 156 mm (frein de bouche inclus)[1]
Caractéristiques techniques
Cadence de tir 1 100 coups par minute (par rafale de 3 coups)[1]
Capacité 15 ou 20 coups[1]
Viseur Visée de fer

Le Beretta 93R (R pour Raffica : rafales) est la version automatique du Beretta 92, tirant par rafales de 3 coups. C'est l'héritier du Beretta M951R.

Il a été commercialisé en 1979 à la demande des services secrets italiens, mais n'est désormais plus produit.

Historique modifier

Le Beretta 93R a été développé à la fin des années 1970 en Italie à la demande des services secrets italiens à l'époque des Brigades rouges, notamment à la suite de l'assassinat de l'escorte de l'homme politique Aldo Moro et au cours de la période violente de la mafia. Il s'agissait de pouvoir disposer d'un meilleur compromis entre compacité et puissance de feu[2].

Les agents italiens devaient avoir une arme compacte, utilisable en voiture, les PM 12 S étant difficilement dissimulables.[réf. souhaitée]

Depuis ce massacre, toutes les escortes italiennes gardaient des armes à la main, mais le Beretta 93R restait rare, les PM 12 S demeurant l'arme favorite des escortes.[réf. souhaitée]

Les ingénieurs de Beretta prirent le 92 S comme base de départ. Cependant, le Beretta 93R ne trouva jamais vraiment sa place, n'étant pas très pratique à utiliser et demandant beaucoup d’entraînement. Au vu de son peu de succès, la firme italienne décida de stopper la production de l’arme en 1986 ou 1987.[réf. souhaitée]

Caractéristiques modifier

Le Beretta 93R fonctionne soit au coup par coup en simple action, soit en tir automatique par rafales de trois coups.[réf. souhaitée]

L'ensemble sélecteur/sûreté est placé sur la carcasse à l'arrière de la plaquette de crosse gauche. Il dispose d'un compensateur de relèvement à trois fentes verticales (premiers modèles), puis horizontales (dernières versions).[réf. souhaitée]

Il comprend une poignée métallique antérieure repliable, fixée au pontet. Dépliée, elle permet au tireur de tenir l'arme à deux mains, en passant son second pouce dans le pontet agrandi à cet effet. Une crosse métallique pliante peut être fixée à la poignée par une rainure.[réf. souhaitée]

L'arme peut être alimentée par les magasins du Beretta 92, le cas échéant.[réf. souhaitée]

Dans la fiction modifier

Cinéma modifier

Le Beretta 93R est visible en action aux mains de Jean-Paul Belmondo dans le film Le Marginal (1983) de Jacques Deray. On le retrouve aussi dans les mains du criminel Schneider dans Le Solitaire (1987) de Jacques Deray avec encore Jean-Paul Belmondo, ainsi que dans les mains d'Anne Parillaud dans Nikita (1990) de Luc Besson. En 1998, il est de retour dans les mains de Jean-Paul Belmondo dans Une chance sur deux de Patrice Leconte.

En 1996, il est aux mains de John Travolta dans le film Broken Arrow de John Woo.

Il apparaît également dans RoboCop (1987) de Paul Verhoeven, servant de base à la fabrication de l'arme de service (nommée « Auto-9 ») du personnage du RoboCop (incarné par Peter Weller), mais aussi dans L'Ennemi public nº 1 (2008) de Jean-François Richet.

En 2010, il équipe les gangsters russes qui traquent le mystérieux Alexander Pearce (incarné par Johnny Depp) à Venise dans le film Le Touriste (titre original The Tourist de Florian Henckel von Donnersmarck).

Télévision modifier

  • Dans la série Julie Lescaut, le Beretta 93R est présent dans l'épisode 83 (« Les Intouchables ») dans les mains du tueur Ferron.

Bande dessinée et manga modifier

  • Dans la série Crying Freeman, le Beretta 93R est utilisé par un chef yakuza dans le premier épisode.
  • Dans l'animé City Hunter entre les mains de Carbone dans le double épisode "Vendetta d'amour" (126-127)

Littérature modifier

  • Dans le light novel « Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu » dessinée par Touzai[3], le Beretta 93R est utilisé par Yamano Mitsuha.

Jeux vidéo modifier

Le Beretta 93R apparaît dans de nombreux jeux vidéo :

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g (en) Ian Hogg et Rob Adam, Jane's Guns Recognition Guide, Italie, HarperCollins, , 1re éd., 512 p. (ISBN 978-0-00-470979-6)
  2. Colin Pearson, Small arms up close, (ISBN 978-1-5081-7083-9 et 1-5081-7083-5, OCLC 935924580, lire en ligne), p.54
  3. « Rougo ni Sonaete Isekai de 8-manmai no Kinka wo Tamemasu », nautiljon.com (consulté le 19 avril 2020).

Bibliographie modifier

  • R.L. Wilson, L'univers de Beretta. Une légende internationale, Editions Proxima, 2001 (traduction française d'un livre publié aux États-Unis en 2000).
  • Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 103.