Benjamin de La Villatte

littérateur, poète, compositeur français
Benjamin de La Villatte
Biographie
Naissance
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Période d'activité
XVIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata

Benjamin de La Villatte est un littérateur et poète (et accessoirement compositeur) français, actif dans le second quart du XVIIe siècle, né à Paris vers 1566 ou 1567 et mort à Champeaux le [1].

Biographie modifier

Il fut chanoine de l’église collégiale de Saint-Martin de Champeaux (Seine-et-Marne) à partir de 1585 et vraisemblablement jusqu’à sa mort (il l’était encore en 1639). À la fin de sa vie, il était doyen des chanoines. À sa mort, il avait légué les sommes nécessaires pour un salut le , suivi d'une messe le 12, et d'une grand-messe le [2].

Il était aussi chapelain de la chapelle Saint-Eloi des Bordes, près d'Andrezel[3].

Son épitaphe a été relevée dans l'église de Champeaux et fournit sa date de décès ; elle est agrémentée de vers qui font référence à sa biographie de sainte Fare[4] :

Villatte mis en ce tombeau
Meurt une fois pour toujours vivre
Il vit là-haut comme un flambeau
Et ça bas es page du livre
Où doucement il a chanté
Sainte Fare et sa chasteté
O mortel ! Cela te convie
A louer sa mort et sa vie.
O passant, quiconque tu sois,
Pense à cet Orion françoys,
Qui sur la veille du naufrage
Menaçant sa dernière fin
Ne peut avoir aucun Dauphin
Pour calmer son mortel orage
Il a fait bris par son trépas
Prie pour luy, n'y manque pas.

Œuvres spirituelles modifier

Comme poète il était peu apprécié par Goujet[5].

  • Fleurs de prières de l’harmonie mystique sur les psaumes de David... Paris : 1625. 8°, 219 p.
  • Songe et son interprétation, avec un hermitage chrestien... (en vers). Paris : 1626. 12°, 152-202-11 p.
    Ce recueil se termine avec 7 sonnets et une ode à Jean Bachot, curé de Mormant (auteur par ailleurs des Noctes Mormantinae (1641), qui citent La Villatte.
  • Tableaux de la naissance, de la vie, du progrès et de la fin miraculeuse de saincte Fare... Paris : 1629. 8°, 864 p.
  • Madrigals, avec leurs moralités, à divers personnages de ce siècle... Ensemble les annotations sur iceux madrigals et sur leurs moralités, par René Le Cordenet. Paris : 1634. 12°.
  • Nouveaux cantiques spirituels avec leurs airs nottez composez par Me Benjamin de la Villate chanoine en l'Église collegiale de S. Martin de Champeaux en Brye, et l'ancien au chapitre. Paris : Robert III Ballard, 1639. Guillo 2003 n° 1639-G.
    Édition perdue, dont l'existence est attestée par les catalogues de la maison Ballard et les notes de Sébastien de Brossard. D’après celles-ci les vers et les chants étaient du même auteur et il n’y avait qu’un dessus sans basse.

Notes et références modifier

  1. Bonno 1892 p. 132.
  2. Idem, p. 87.
  3. Idem, p. 98.
  4. Idem, p. 57 et p. 132-133.
  5. Goujet 1753 p. 161-163.

Bibliographie modifier

  • A. Bonno, « La Collégiale royale de Saint-Martin de Champeaux », Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Provins, 1892-1894 (paginations multiples, sur Gallica).
  • Alexandre Cioranescu, Bibliographie de la littérature française du XVIIe siècle. 2 : D-M. Paris : CNRS, 1966 (p. 1215).
  • Abbé Goujet, Bibliothèque françoise, ou bibliographie de la littérature françoise... Tome quinzième. Paris : Hypollyte-Louis Guérin, P. G. Le Mercier, 1753.
  • Laurent Guillo, Pierre I Ballard et Robert III Ballard : imprimeurs du roy pour la musique (1599–1673). Liège : Mardaga et Versailles : CMBV, 2003. 2 vol. (ISBN 2-87009-810-3).
  • Charles Lhuillier, « Croquis biographiques : J. Bachot, curé de Mormant ; B. de La Villatte, chanoine de Champeaux ; les peintres Dumée », Indicateur de Seine-et-Marne, 4 et . [non consulté].