Bataillon de tirailleurs du Congo-Gabon

Le bataillon de tirailleurs du Congo-Gabon (BTCG) est un bataillon des troupes coloniales françaises, stationné en Afrique-Équatoriale française (AEF), principalement au Congo français.

Bataillon de tirailleurs du Congo-Gabon
Création 1902
Dissolution 1958
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Bataillon de tirailleurs sénégalais
Rôle Défense coloniale
Garnison Libreville (1902-1904)
Brazzaville (1904-1922)
Bangui (1922)
Brazzaville (1939-1940)
Brazzaville (1943-1958)
Ancienne dénomination Régiment du Congo
Bataillon du Gabon-Moyen-Congo
BTS de l'AEF
Bataillon de tirailleurs du Moyen-Congo
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles Campagne d'Afrique de l'Ouest (1914-1916)

Création et différentes dénominations modifier

Chefs de corps modifier

  • 1902 : lieutenant-colonel Crave[1]
  • 1907 : commandant Sadorge[2]
  • 1910 : commandant Blaise[3]

Historique modifier

Avant 1914 modifier

Le bataillon indigène du Congo est créé le [4]. Il devient le régiment d'infanterie indigène du Congo le par fusion avec le bataillon du Chari[1]. La plupart des soldats du régiment sont des tirailleurs sénégalais[5].

Le régiment est lui-même dissous par décret du et devient bataillon du Gabon-Moyen-Congo, à trois compagnies. La portion centrale du bataillon est à Libreville, au Gabon, puis rejoint Brazzaville début 1904[6],[7].

Pour renforcer les troupes coloniales au Gabon et au Congo, il est décidé en 1907 de séparer le bataillon en deux et le bataillon du Gabon-Moyen-Congo se sépare le en bataillon du Gabon et bataillon du Moyen-Congo[8].

En 1914, la situation du bataillon du Moyen-Congo, dit bataillon no 2 de l'AEF, est la suivante[9],[10] :

  • 1re compagnie : poste de commandement (PC) à Mossendjo,
  • 2e compagnie : PC à Osselé (circonscription de l'Alima),
  • 3e compagnie : PC à Etoumbi,
  • 4e compagnie : PC à Dongou,
  • 5e compagnie : PC à Sibitti
  • 6e compagnie : compagnie d'instruction à Brazzaville.

Première Guerre mondiale modifier

Toutes les compagnies du bataillon du Moyen-Congo sont engagées dans la guerre contre les Allemands au Kamerun[11].

Entre-deux-guerres modifier

Après-guerre, les circonscriptions occupées par le bataillon sont progressivement remises à l'administration civile, les compagnies étant supprimées au fur et à mesure[12].

En janvier 1922, le bataillon de l'Oubangui-Chari est supprimé. Les unités de ce bataillon passent au bataillon no 2 et la portion centrale du bataillon quitte Brazzaville pour Bangui. Le , le bataillon no 2 de l'AEF est dissous[12],[13]. La 3e compagnie du bataillon du Moyen-Congo passe au bataillon de tirailleurs sénégalais de l'AEF et son capitaine devient commandant militaire du Moyen-Congo[14].

Début 1939, le BTS/AEF se dédouble et le bataillon de tirailleurs du Gabon et le bataillon de tirailleurs du Moyen-Congo sont recréés[15],[16].

Seconde Guerre mondiale modifier

Le 16 octobre 1940, le bataillon de tirailleurs du Moyen-Congo se dédouble pour former le bataillon du Pool et le bataillon du point d'appui[15],[8].

Le , le bataillon du Pool et le bataillon du Gabon fusionnent pour reformer le bataillon de tirailleurs du Moyen-Congo[8], en garnison à Brazzaville et Pointe-Noire[15].

Après-guerre modifier

Le bataillon est renommé bataillon de tirailleurs du Congo-Gabon le [8], avec une compagnie détachée à Libreville[15]. Le , il est renommé 21e bataillon d'infanterie de marine[8].

Insigne modifier

L'insigne, dessiné en 1946 et homologué H.184 le [8], montre sur une ancre des troupes de marine chargée d'une croix de Lorraine une tête de crocodile[15].

Il s'inspire de celui du bataillon de marche n° 3 mais la tête de dromadaire est remplacé par un crocodile du Nil, habitant typique du Gabon et du Congo[8],[17].

Personnalités ayant servi au régiment modifier

  • Hippolyte Piozin, compagnon de la Libération, est affecté au bataillon en juillet 1939,
  • Mathieu Rogier, compagnon de la Libération, est affecté au bataillon en septembre 1939,
  • Louis Oubre, compagnon de la Libération, rejoint le bataillon à l'été 1940.

Annexes modifier

Références modifier

  1. a et b Denis Viraud 1931, p. 128.
  2. Denis Viraud 1931, p. 136.
  3. Denis Viraud 1931, p. 161.
  4. (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-4728-2618-3, lire en ligne), p. 18
  5. Catherine Coquery-Vidrovitch, « Chapitre III. Le sous-équipement du Congo », dans Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires 1898-1930. Tome 1, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, coll. « Les ré-impressions », (ISBN 978-2-7132-2566-6, lire en ligne), p. 71–100
  6. Denis Viraud 1931, p. 86.
  7. Denis Viraud 1931, p. 129.
  8. a b c d e f et g Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 86 & 88
  9. Denis Viraud 1931, p. 172.
  10. Denis Viraud 1931, p. 173.
  11. Denis Viraud 1931, p. 174.
  12. a et b Denis Viraud 1931, p. 178.
  13. Denis Viraud 1931, p. 224.
  14. Denis Viraud 1931, p. 179.
  15. a b c d et e Jacques Sicard, « Les bataillons de tirailleurs de territoire », Militaria Magazine, no 115,‎ , p. 46-51
  16. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  17. Pierre Lang, Le bestiaire de la Coloniale, (1re éd. 2013) (lire en ligne), p. 57

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Articles connexes modifier