Attentat du Capitole

L'attentat du Capitole est un attentat à la bombe perpétré le dans un train Capitole assurant la liaison entre Paris-Austerlitz et Toulouse-Matabiau, à hauteur de la commune de La Jonchère-Saint-Maurice, près de Limoges (Haute-Vienne).

Attentat du Capitole
Image illustrative de l’article Attentat du Capitole
Photo d'un train Capitole

Date
Morts 5
Blessés 28
Auteurs présumés Carlos

Attribué à Carlos, il a causé 5 morts et 28 blessés[1].

Déroulement

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Le train, parti de Paris à 18 h 2, transporte 300 passagers à la vitesse de 140 km/h[2]. C'est entre Ambazac et La Jonchère-Saint-Maurice, à environ 20 kilomètres au nord-est de Limoges où le train doit effectuer quelques minutes plus tard sa première halte, qu'une bombe placée dans une valise installée dans la seconde des dix voitures du convoi explose[2], le train ne stoppant sa course qu'après deux kilomètres.

Revendication

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Trois heures après l'attentat, celui-ci est revendiqué auprès de l'Agence France-Presse au nom des « amis de Carlos », revendication répétée le lendemain auprès de la préfecture de police et de l'AFP[3].

Dès les premiers jours suivant l'attentat, deux pistes semblent connaître les faveurs : celle du Vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos et la piste basque[2]. Le , une information judiciaire est ouverte par le parquet de Limoges, qui exclut directement la thèse de l'accident[4]. Le même jour, le gouvernement prend des mesures de sécurité dans les gares françaises[4], en collaboration avec la direction de la SNCF et la police nationale[5].

Alors que l'enquête menée par le SRPJ de Limoges et la police judiciaire de Paris ne privilégie encore aucune piste, le , le Bataillon basque espagnol revendique l'attentat[5], mais cette revendication laisse sceptique après des précédents similaires pour lesquels il s'était avéré que le Bataillon n'avait nullement agi.

La piste de Carlos est de plus en plus avancée, étayée par l'ultimatum de trente jours destiné au ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre, que Carlos avait adressé le à l'ambassade de France à La Haye, demandant la libération de deux des membres de son organisation, Magdalena Kopp et Bruno Bréguet[3].

Trois autres attentats perpétrés en France, en rue Marbeuf à Paris, et en contre un TGV à Tain-l'Hermitage et Marseille soutiennent la théorie de la piste Carlos.

Jugement

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Après une longue et complexe instruction menée par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, le parquet de Paris demande en le renvoi de Carlos, arrêté en et écroué en France, devant la Cour d'assises.

Initialement annoncé pour le printemps [6], il faut attendre pour voir se tenir à Paris le procès auquel assistent une cinquantaine de parties civiles et une trentaine de témoins et experts. Dans les rangs des accusés se trouvent Carlos, « Ali » Kamal Al Issawi et les Allemands Christa-Margot Fröhlich et Johannes Weinrich, le poseur de la bombe, jugés pour les attentats commis en France en [7].

Lors du jugement, Carlos nie sa participation à l'attentat, qui aurait, selon lui, visé Jacques Chirac, alors maire de Paris. Il conteste la paternité des revendications, soutenu pour cela par l'avocat général[3].

Notes et références

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Articles connexes

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