Assemblée des cardinaux et archevêques de France

Assemblée des cardinaux et archevêques de France
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L'Assemblée des cardinaux et archevêques de France ou ACA, est une structure qui fonctionne à partir de 1919 dans le contexte de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. Son activité cesse avec la création de la Conférence des évêques de France en 1964.

Organisation modifier

Jusqu'à sa mort en 1952, le secrétaire de la Commission permanente de l'ACA est Jean-Arthur Chollet, archevêque de Cambrai[1].

Le père Marie-Albert Janvier sera le représentant de l'ACA auprès de la Fédération nationale catholique, dans laquelle il dispose d'un siège au comité directeur dès sa création en 1934[2].

Réalisations notables modifier

Le , elle publie la Déclaration sur les lois dites de laïcité et les mesures à prendre pour les combattre. Reprenant la doctrine de Pie X et de son encyclique Vehementer nos, elle condamne la laïcisation de la société française et enjoint les catholiques à s'y opposer. Tout en légitimant la défense religieuse menées par certaines associations comme la Fédération nationale catholique, la Déclaration provoque également des débats houleux à la Chambre des députés où députés catholiques et anticléricaux s'opposent avec virulence sur la question de la laïcité[3].

Historique des assemblées modifier

La première assemblée a lieu le [4]. L'assemblée se réunit ensuite une fois par an en février ou mars jusqu'en 1940, où elle se réunit deux fois à Paris, les 20 et puis le [4]. En outre, une conférence épiscopale se tient à Lyon le . Le dédoublement entre assemblée de la zone occupée à Paris autour des cardinaux Baudrillart et Suhard, et conférence de Lyon en zone libre autour des archevêques de Lyon Gerlier et de Cambrai Chollet réfugié à Vénissieux, dure jusqu'à la réunification des deux zones en 1942[5]. En 1941 et 1942, l'ACA se réunit à Paris quatre fois par an en janvier, avril, juillet et octobre, en précédant de quelques jours six conférences épiscopales qui se déroulent à Lyon de à [4]. Le rythme de quatre ACA par an est maintenu en février, avril, juillet et , puis il est de deux par an - février et octobre - en 1944, trois par an - février-mars, juillet, octobre-novembre - en 1945 et 1946, puis de deux par an - février-mars et octobre-novembre - de 1947 à 1964[4].

En 1951, l'ACA se réunit en février-mars, puis le , juste avant la première d'une série de quatre Assemblées plénières de l'épiscopat français[4] qui ont lieu ensuite tous les trois ans en 1954, 1957 et 1960.

La 77e ACA a lieu non pas en France mais à Rome, le [4], parallèlement à la deuxième session du concile Vatican II.

La 78e et dernière ACA a lieu du 26 au [4].

Notes et références modifier

  1. Félicien Machelart, « Inventaire des archives de l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France 1919-1964: Fonds J.A. Chollet archevêque de Cambrai », Presses Universitaires Septentrion, 2006, (ISBN 9782859399597), p. 450
  2. Georges Viance, La Fédération nationale catholique, préface du Très Rév. P. Janvier, des Frères prêcheurs, (lire en ligne)
  3. Philippe Portier, « L'Église catholique face au modèle français de laïcité », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 129 | janvier - mars 2005, mis en ligne le 09 janvier 2008.
  4. a b c d e f et g Félicien Machelart, « Inventaire des archives de l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France 1919-1964: Fonds J.A. Chollet archevêque de Cambrai », Presses Universitaires Septentrion, 2006, (ISBN 9782859399597), p. 27-72
  5. Félicien Machelart, « Inventaire des archives de l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France 1919-1964: Fonds J.A. Chollet archevêque de Cambrai », Presses Universitaires Septentrion, 2006, (ISBN 9782859399597), p. 9