André Merlin (tennis)

joueur de tennis français

André Merlin
Image illustrative de l’article André Merlin (tennis)
André Merlin (à gauche) et Sidney Wood en 1932
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Brazzaville, AEF
Décès (à 48 ans)
Paris 18e, France
Taille 1,62 m (5 4)
Prise de raquette Droitier
Palmarès
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple - 1/4 1/16 1/16
Double 1/2

André Merlin, né le à Brazzaville alors en Afrique-Équatoriale française et mort le à Paris[1],[2], est un joueur de tennis français.

Biographie modifier

André Merlin a vécu en Indochine où son père, Martial Merlin, était Gouverneur général. Son enfance est partiellement décrite dans Le Fils du consul de Lucien Bodard[3]. Il était surnommé « le basset » en raison de sa petite taille.

Il est l'un des premiers joueurs à porter une chemise créée par René Lacoste[4].

Agent commercial de profession, André Merlin a eu une vie assez agitée marquée par une dépendance à la boisson et une tentative de suicide[5]. Il meurt en 1960 à l'âge 48 ans à l'hôpital Bichat. Il résidait alors rue de Vintimille (9e)[6].

Carrière sportive modifier

André Merlin gagne la troisième édition des Internationaux d'Italie en 1932 contre Pat Hughes.

René Lacoste, devenu capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, le choisit à la surprise générale pour le remplacer comme second joueur de simple pour affronter les Anglais en finale en 1933 aux côtés d'Henri Cochet, Jean Borotra et Jacques Brugnon. Joueur accrocheur et combatif mais sans grande référence jusque-là, il perd sèchement son premier match contre Bunny Austin (6-3, 6-4, 6-0), engendrant des critiques sur la pertinence de sa sélection[7]. Lors du cinquième et dernier match décisif face à Fred Perry, particulièrement offensif, il parvient à mener un set à zéro et obtient même deux balles de set dans le second. Il s'incline finalement en quatre sets (4-6, 8-6, 6-2, 7-5), mettant ainsi fin à la domination des Quatre Mousquetaires sur l'épreuve pendant six ans et annonçant le début de la domination du grand Perry.

Sélectionné l'année suivante, il réalise l'exploit de battre lors du troisième tour le no 1 mondial australien Jack Crawford, tenant du tournoi de Roland-Garros et de Wimbledon, lors du second simple (4-6, 6-4, 6-4, 6-2). Il bat également Vivian McGrath dans le dernier match qui était sans enjeu. Il retrouve Crawford en 1935 mais s'incline cette fois-ci. Il jouera un total de dix matchs en Coupe Davis avec un bilan de six victoires pour quatre défaites.

Palmarès modifier

Notes et références modifier

  1. « Ancien joueur de Coupe Davis, André Merlin est décédé », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Archives en ligne de Paris 18e, année 1960, acte de décès no 2131, cote 18D 463, vue 15/31
  3. Lucien Bodard, Le fils du Consul, Éditions Grasset, , 475 p. (ISBN 978-2-246-00263-5, lire en ligne).
  4. René Lacoste, un inventeur né, sur so-tennis.fr, 18 mai 2015
  5. Bernard Destremau, Le cinquième set : du tennis à la diplomatie, 1930-1983, Paris, Éditions France-Empire, , 659 p. (ISBN 978-2-7048-0486-3, BNF 34871724, lire en ligne), p. 23-24.
  6. Archives de Paris 18e, acte de décès n° 2131, année 1960 (vue 15/31)
  7. 1933 : La coupe Davis aux anglais. La fin d'une époque, sur histoiredutennis.com, 2 octobre 2000

Annexes modifier

Liens externes modifier