Ana Martínez Vidal

femme politique espagnole

Ana Martínez Vidal (/ˈana maɾˈtinɛð βiˈðal/[a]) est une femme politique espagnole membre de Ciudadanos (Cs), née le à Valence.

Ana Martínez Vidal
Illustration.
Fonctions
Conseillère aux Entreprises, à l'Industrie et porte-parole du gouvernement de la région de Murcie

(1 an, 7 mois et 9 jours)
Président Fernando López Miras
Gouvernement López Miras II
Prédécesseur Javier Celdrán (Entreprises)
Noelia Arroyo (porte-parole)
Successeur Javier Celdrán (intérim)
Valle Miguélez
Députée à l'Assemblée régionale de Murcie

(3 ans, 9 mois et 24 jours)
Élection 25 mai 2019
Circonscription Murcie
Législature Xe
Groupe politique Ciudadanos
Biographie
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Valence (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Ciudadanos
Diplômée de Université polytechnique de Valence
Profession Ingénieure civile

Après un parcours d'ingénieure civile dans le secteur privé, elle est conseillère municipale de Murcie entre et sous les couleurs du Parti populaire. En , elle adhère à Ciudadanos.

Lors des élections à l'Assemblée régionale de Murcie de 2019, elle est élue députée. Elle devient deux mois plus tard conseillère aux Entreprises et à l'Industrie et porte-parole du gouvernement de coalition de Fernando López Miras. En , elle présente sa candidature à la présidence de la région de Murcie dans le cadre d'une motion de censure souscrite avec le Parti socialiste, finalement rejetée après la dissidence des deux tiers de son groupe parlementaire.

Vie privée modifier

Ana Martínez Vidal naît le [1] à Valence. Si sa mère est valencienne, ses grands-parents sont tous deux originaires de Murcie tandis que son père est né à Gérone[2].

Elle est mariée avec un entrepreneur. Le couple n'a pas d'enfants[3].

Études et vie professionnelle modifier

Ana Martínez Vidal est diplômée en génie civil — spécialité travaux hydrauliques et environnement — de l'université polytechnique de Valence, avec mention « remarquable » pour son mémoire de fin d'études[4].

Elle travaille ensuite dans le secteur privé : elle rédige des projets d’ingénierie et œuvre à la coordination de l'assistance technique pour la Confédération hydrographique du fleuve Segura[4].

Engagement politique modifier

Du Parti populaire à Ciudadanos modifier

Membre du Parti populaire (PP), Ana Martínez Vidal est nommée en conseillère municipale déléguée à la Qualité urbaine et aux Infrastructures dans l'équipe du maire de Murcie Miguel Ángel Cámara et exerce ce mandat jusqu'à la fin de la législature municipale, en [5].

Elle rejoint un an plus tard le parti Ciudadanos (Cs), qui l'investit en troisième sur sa liste de candidats aux élections à l'Assemblée régionale du 25 mai[5]. Le suivant, après que le PP et Cs ont conclu un accord de coalition, Ana Martínez Vidal est nommée conseillère[b] aux Entreprises et à l'Industrie, avec les fonctions de porte-parole du conseil de gouvernement[6].

Le comité exécutif national de Ciudadanos la désigne le coordinatrice du comité régional de Murcie[7]. Environ trois mois et demi plus tard, le , elle réclame la démission de son collègue du gouvernement Manuel Villegas, conseiller à la Santé, après que lui et plusieurs hauts responsables de son département exécutif ont été vaccinés contre la Covid-19, en violation du protocole établi par le ministère de la Santé[8]. Manuel Villegas renonce effectivement deux jours après[9].

Échec d'une motion de censure en Murcie modifier

Le , le Parti socialiste de la région de Murcie-PSOE (PSRM-PSOE) et Ciudadanos déposent une motion de censure à l'encontre de Fernando López Miras et proposent le nom d'Ana Martínez Vidal pour lui succéder[10]. Conformément au règlement de l'Assemblée régionale de Murcie, elle remet un document séparé par lequel elle accepte formellement de porter cette candidature à la présidence de la communauté autonome[11]. En réaction, Fernando López Miras signe quelques heures plus tard un décret la destituant de ses fonctions — confiées par intérim au conseiller à la Présidence Javier Celdrán — et publié le jour même au Bulletin officiel de la région de Murcie (BORM) ; seul le conseiller à la Transparence José Gabriel Sánchez Torregrosa subit le même sort[12].

Deux jours après le dépôt de la motion, le président de la Région nomme trois des six députés de Ciudadanos au sein de son conseil de gouvernement, en échange de leur engagement à voter contre la censure, ce qui laisse Ana Martínez Vidal avec le soutien de 22 élus en comptant les deux parlementaires de Podemos, soit une voix de moins que la majorité requise[13]. Le Parti socialiste et Ciudadanos, prenant acte de l'échec de leur opération politique, accusent López Miras d'avoir « acheté » les députés rebelles avec ces nominations[14]. Le , la motion de censure est effectivement repoussée par 23 voix contre, 21 pour et une abstention : outre les trois défections, le président de l'Assemblée Alberto Castillo, membre de Ciudadanos, choisit de s'abstenir[15].

Elle annonce le avoir démissionné de ses fonctions de coordinatrice de Ciudadanos dans la région de Murcie, revendiquant la motion de censure ratée du mois de et qualifiant « d'erreur » le pacte conclu en avec le Parti populaire puisque « seules neuf des soixante-douze mesures accordées » ont été effectivement mises en œuvre[16].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Prononciation en espagnol d'Espagne retranscrite selon la norme API.
  2. En Espagne, un conseiller (consejero) est un membre de gouvernement d'une communauté autonome.

Références modifier

  1. (es) « PP 2014 », sur murcia.es (consulté le )
  2. (es) Salvador Enguix, « La valenciana Ana Martínez Vidal presidirá el Gobierno de Murcia », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Carlos Plá, « Ana Martínez, la ingeniera de Caminos que quiere ser la nueva presidenta de Murcia tras 26 años de hegemonía del Partido Popular », NIUS Diario,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (es) « Ciudadanos asume la Vicepresidencia y aporta cuatro consejeros al primer Gobierno de coalición de la historia de la Región de Murcia », Murcia.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (es) « Ana Martínez Vidal será la número tres de Ciudadanos a la Asamblea Regional », La Opinión de Murcia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « López Miras anuncia la composición del Gobierno, el primero de coalición en la historia de la Región », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Ciudadanos designa a Ana Martínez Vidal coordinadora en la Región de Murcia », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « El consejero de Salud de Murcia, altos cargos y funcionarios de la consejería se vacunaron la semana pasada », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « El escándalo de la vacunación del consejero murciano fuerza su dimisión », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Ciudadanos rompe con el PP en Murcia y presenta una moción de censura junto al PSOE », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Ana Martínez Vidal (Cs) acepta la candidatura a la Presidencia de la Comunidad de Murcia », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « López Miras cesa a Vidal y Torregrosa: «Solo quieren satisfacer su ambición personal» », La Verdad,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Tamayazo en Murcia: el PP ofrece consejerías a tres diputados de Cs para reventar la moción de censura », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « El PP hace consejeros a los tres diputados de Cs que boicotearán la moción de censura en Murcia », El Periódico,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « La moción de censura fracasa en la Región de Murcia gracias a los votos de los tránsfugas de Ciudadanos », Eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Dimite como coordinadora autonómica de Ciudadanos en la Región de Murcia Ana Martínez Vidal », Eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes modifier