Anaïs Bosio

salonnière française

Angélique Félicité Anaïs Bosio, par son mariage marquise de La Carte, est une salonnière française née le à Paris et morte le à Pau[1].

Anaïs Bosio
Titre de noblesse
Marquise
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
PauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Angélique Félicité BosioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Conjoint
Charles Louis Philippe Marie Thibault de La Carte de La Ferté-Sénectère (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Fille du célèbre sculpteur et peintre le baron François Joseph Bosio, son père l'élève « dans la manière des courtisanes grecques ». Elle a quatorze ans lorsqu'elle épouse, le à Paris, le "comte"Charles, Louis, Marie Thibault de La Carte de La Ferté-Sénectère - né le Milan(Italie décédé le à Milan (Italie), fils du "Marquis" Augustin, Théodore, Maurice Thibault de la Carte, Officier du Régiment de Bourbon Infanterie et Aide de camp du Prince de Condé à Milan et de Marie Madeleine Martini. De cette union naquit un fils Auguste, Marie né à Paris 10ème (Seine)le , décédé à Tours le acte N° 124 (sans union et sans descendance).

Réputée pour être une jeune femme aux fantaisies nombreuses et variées, dotée d'un esprit de conversation aigu, elle tient salon dans son appartement parisien.

En 1828, elle devient la maîtresse d'Alfred de Musset[2],[3],[4]. Infidèle et amour déçu de Musset, leur relation prenant fin en 1829, elle serait le personnage de la maîtresse dans son roman Confession d'un enfant du siècle[5]. Elle apparaîtrait également dans Les nuits et le poème A Juana lui serait dédiée[6]. George Sand, future maîtresse de Musset, fut choisie pour ses similitudes avec la marquise de La Carte[7],[8],[9].

Elle devient la maîtresse de Jules Janin, avec qui, à partir de 1833, elle vit maritalement durant plusieurs années au no 8 de la rue de Tournon et avec qui elle a une fille, Julie, que Janin reconnaît[10]. Ils se séparent en 1838.

Elle fut également la maîtresse de Nestor Roqueplan et du prince Anatole Demidoff.

Son médaillon, sculpté sur bronze par Carle Elshoecht (1797-1856) en 1836, est conservé au musée Girodet[11]. Son père réalisa son buste.

Références modifier

  1. Acte de décès à Pau, n° 173, vue 183/988.
  2. Ariane Charton, « Alfred de Musset », Gallimard
  3. Gonzague Saint Bris, « Alfred de Musset », Grasset & Fasquelle, 2010
  4. Claude Mauriac, « De la littérature à l'alittérature », Grasset, 1969
  5. Fernand Baldensperger, Robert Doré, Victor Dutertre, Émile Nourigat, « Œuvres complètes de Alfred de Musset: La confession d'un enfant du siècle », 1937
  6. Gilles Castagnès, « Les femmes et l'esthétique de la féminité dans l'œuvre d'Alfred de Musset », Peter Lang, 2004
  7. Pierre Odoul, « Le drame intime d'Alfred de Musset », 1976
  8. Maurice Allem, « Musset »
  9. Frank Lestringant, « Alfred de Musset », Flammarion, 1999
  10. Joseph Marc Bailbé, « Jules Janin, 1804-1874: une sensibilité littéraire et artistique », Minard, 1974
  11. Médaillon d'Angélique-Félicité Bosio, marquise de la Carte, sur le site du musée Girodet