Amyne Ismail

Dirigeant d'entreprise franco-malgache
Amyne Ismail
Amyne Hassam Ismail en 2020
Biographie
Naissance
Nationalités
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Site web

Amyne Hassam Ismail, né le à Madagascar, est un dirigeant d'entreprise franco-malgache, d'origine indienne. Depuis 1998, il est directeur général de la société malgache Unima, spécialisée dans la pêche et l'aquaculture.

Biographie modifier

Amyne Hassam Ismail provient d'une famille aisée de la communauté indienne de Madagascar. Il est le fils d'Aziz Hassam Ismail, cofondateur de la société de textile La Cotonnière d'Antsirabe (Cotona), puis de la société d'aquaculture et de pêche à la crevette Unima, établie à Madagascar[1]. Diplômé de l'ESSEC, une école de commerce parisienne, il rejoint en 1989 son père sur la Grande Île pour travailler comme contrôleur de gestion au sein de l'entreprise familiale Unima, dans laquelle l'Etat malgache possède des participations[2],[3].

Amyne H. Ismail opère plusieurs levées de fonds pour transformer Unima en filière intégrée de la production crevettière et succède à son père à la direction générale d'Unima en 1998[4],[2]. Il développe notamment un centre de domestication et de sélection de géniteurs de crevettes, un centre de conditionnement et de cuisson en France, et inaugure la deuxième ferme aquacole d'Unima à Besalampy[2].

Après la fin du régime socialiste, l’État malgache a souhaité investir dans les projets d'Unima, responsable de plus de 4000 emplois locaux directs, et possède actuellement des participations[5].

Il s'engage aussi dans plusieurs actions comme le développements élevage aquacole bio à Madagascar, la protections des forêts tropicales malgaches[6] et dans divers projets philantropique[7],[8].

Polémiques modifier

Citations dans les Panama Papers modifier

Selon l'exploitation de documents issus des Panama Papers en 2018, Amyne Ismail et son père, dirigeants d'Unima, détiendraient depuis 2000 une société écran établie aux Îles Vierges britanniques. Celle-ci ferait partie d'un réseau de sociétés offshore domiciliées, entre autres, à Monaco et au Luxembourg et entre lesquelles circulent des millions de dollars produits par l'activité industrielle d'Unima[9],[10]. Ce montage financier serait susceptible de permettre à Unima d'échapper à la taxation de ses bénéfices, par les services des impôts de Madagascar[9],[10].

Pratique environnemental modifier

L'élevage de crevettes opéré par sa société Unima est généralement salué pour ses pratiques écologiques, cependant, sa méthode de capture de crevettes sauvages le long des côtes malgache suscite la controverse. Le chalutage pratiqué par Unima entre en compétition directe avec les pêcheurs locaux, dont la subsistance dépend de la mer. De plus, Unima utilise des filets traînants le long des fonds marins, une méthode considérée comme préjudiciable par les scientifiques, qui la comparent à l'abattage à blanc d'une forêt marine[10].

Notes et références modifier

  1. Laurent d'Ersu, « La famille Ismail veille sur l'« or rose » de Madagascar », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Amyne Ismail », sur Leaders Afrique (consulté le ).
  3. République de Madagascar, « Document budgétaire annexé au projet de loi portant loi de finances pour 2017 », (consulté le ).
  4. Laurent d'Ersu, « Dynasties d'entreprise (3/7) », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. République de Madagascar, « Document budgétaire annexé au projet de loi portant loi de finances pour 2017 », (consulté le )
  6. « Réussite Commerciale No.17 : Groupe UNIMA - L’exportation de crevettes de Madagascar vers l’Union européenne permettant de poursuivre une expansion durable et équitable | EEAS Website », sur www.eeas.europa.eu (consulté le ).
  7. « A Madagascar, la seule crevette d'élevage bio du monde », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Sabine Delanglade, « Amyne Ismail, le roi de la crevette », Les Echos,‎ , p. 35 (lire en ligne)
  9. a et b Edward Carver et Will Fitzgibbon, « La crevette, cet « or rose » dont Madagascar ne voit pas la couleur », Le Monde, (consulté le ).
  10. a b et c Fabrice Floch, « L'argent de la crevette malgache s'évade vers le Panama », La Première, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Pages connexes modifier

Liens externes modifier