Alternative libertaire (journal)

organe de presse d'Alternative libertaire puis de l'Union communiste libertaire

Alternative libertaire (AL) est un mensuel français d’orientation communiste libertaire, lancé en 1991. Après avoir été brièvement le journal des collectif créés dans le cadre de l’Appel pour une alternative libertaire, il devient le mensuel de l’organisation Alternative libertaire, puis, en 2019, celui de l’Union communiste libertaire.

Alternative libertaire
Image illustrative de l’article Alternative libertaire (journal)
Alternative libertaire, numéro de décembre 2007.

Pays Drapeau de la France France
Zone de diffusion France
Langue Français
Périodicité Mensuel
Format C4 (23×32 cm)
Genre Politique, journal d'opinion
Prix au numéro 4,00 
Date de fondation 1991
Ville d’édition Paris

Directeur de publication Jean-Yves Lesage
ISSN 1157-8661
Site web www.unioncommunistelibertaire.org?-AL-le-mensuel-

Il contient des articles sur les luttes sociales et syndicales, des articles de réflexion, mais aussi sur l’activité et les orientations du mouvement communiste libertaire.

Historique modifier

Première période (1991-1993) : L'appel pour une Alternative libertaire modifier

Dans le cadre de l’« Appel pour une alternative libertaire » lancé en mai 1989 se créent des collectifs militants, qui décident de se doter d’un journal. En mars 1991 paraît ainsi le 1er numéro d’Alternative libertaire[1].

Dans les premiers numéros, la périodicité, le format et la maquette sont très fluctuants. Le journal reflète les débats autour de la fondation d’une nouvelle organisation, et les luttes du moment, contre la guerre du Golfe notamment[2].

À partir du n°5 (janvier 1992), Alternative libertaire change de sous-titre. Ce n’est plus le « journal des collectifs pour une alternative libertaire » mais le « journal d’Alternative libertaire », organisation dont le Ier congrès s’est tenu en septembre 1991.

La maquette et le format (38 × 61 cm) se stabilisent, mais la périodicité reste théorique. Le journal est tiré sur rotatives à 1 000 exemplaires[3]. Certains dessinateurs comme Siné et McRuty lui donnent des illustrations.

Deuxième période (1993-2007) : Le tournant vers la visibilité modifier

Le IIe congrès d’Alternative libertaire, en avril 1993, décide davantage de rigueur. Le journal est désormais tiré sur duplicopieur, sur un format A4 (21 x 29,7 cm), sur 24 pages, mais devient réellement mensuel[4].

En 1997, Anne-Marie Latrémolière, du collectif des Graphistes associés, révolutionne la maquette d’Alternative libertaire, qui à partir du n°54 (juin 1997) opte pour une couverture en bichromie (tranchée noir et rouge).

En 2000 est créée l'association des Ami.e.s d'Alternative libertaire, pour aider au financement du journal[5]. À partir d’avril 2001, le journal est placé en kiosques. À partir de 2003, les articles du journal sont également publiés en ligne, avec quelques semaines de décalage. Le dessinateur Luz réalise un dessin promotionnel pour le journal en 2004[6].

Troisième période (2007-2019) : Une nouvelle formule modifier

 
Numéro de décembre 2009.

En 2007 est lancée une nouvelle formule. Le journal passe sur format C4 (23 × 32 cm), change de maquette, avec une couverture en quadrichromie, baisse son prix à 2 euros, et remonte son tirage à 8 500 exemplaires. Il obtient la collaboration régulière de dessinateurs comme Charmag, Berth, Manolo Prolo et Colloghan. Alternative libertaire publie désormais un numéros spécial d’été (et parfois d’hiver) avec 8, 12 voire 16 pages supplémentaires.

Son équipe dit à l’époque vouloir échapper à « trois “modèles” de journaux militants.

  1. le modèle “libre tribune” : pas de conception générale, on prend tout ce qui arrive sans trier, sans souci de longueurs ni de cohérence d’ensemble ;
  2. le modèle “bulletin officiel” : on copie-colle les uns à la suite des autres les communiqués des groupes ;
  3. le modèle “revue de qualité” : on ne fait appel qu’à un aréopage d’auteur·es de haut vol, au détriment des militantes et des militants de terrain. »

Dès la fin de 2010 cependant, la crise de la distribution publique et les réformes tarifaires de Presstalis plongent dans le déficit le journal, qui lance plusieurs appels à soutien[7].

En 2015, le journal augmente son prix à 3 euros et change de distributeur. Il quitte Presstalis pour les Messageries lyonnaises de presse[8] et se réimplante en kiosques, avec un tirage à 10 000 exemplaires[9]. En 2016, Alternative libertaire adhère au Syndicat de la presse sociale (SPS-FNPS)[10] puis rejoint le dispositif Presse et Pluralisme[11], et organise désormais, chaque fin d’année, une campagne d’appel aux dons.

Quatrième période (2019 à nos jours) : Sous l'Union communiste libertaire modifier

Lors du processus d’unification d’Alternative libertaire et de la Coordination des groupes anarchistes, en 2018-2019, il est décidé que le titre Alternative libertaire sera maintenu.

En conséquence, à partir du n°296 (juillet-août 2019), Alternative libertaire devient le mensuel de l’Union communiste libertaire. Il tire alors à 9 000 exemplaires, et est un des derniers journaux d’extrême gauche disponibles en kiosque en France, avec Lutte ouvrière.

La Bibliothèque nationale de France l'a référencé dans sa Bibliographie sélective de la presse alternative en 2022[12].

En janvier 2023, en raison de la hausse du coût du papier, le prix du mensuel est rehaussé à 4 euros.

Fonctionnement modifier

Charte de fonctionnement modifier

Les rapports entre le journal et l’organisation sont définis par une charte qui stipule en introduction : « Le mensuel Alternative libertaire doit offrir un regard anticapitaliste et libertaire sur l’actualité, en direction à la fois du grand public et des milieux militants. Il doit combiner plusieurs exigences :

  1. assurer une cohérence d’ensemble, avec un sommaire conçu en amont, et un choix assumé dans la hiérarchie des sujets ;
  2. éviter de publier un fanzine de militant·es qui parlent à d’autres militant·es, donc garantir un langage accessible, des titres attrayants ;
  3. ne pas se cantonner aux mêmes rédactrices et rédacteurs éprouvés, mais “pousser” également des camarades moins à l’aise avec l’écriture ;
  4. se situer dans le cadre des orientations politiques de l’UCL, sous le contrôle de l’organisation.» [13]

Guide de féminisation modifier

Depuis 2010, Alternative libertaire est doté d’une charte de féminisation des textes qui « utilise en priorité la méthode de la périphrase et/ou répétition (dite aussi “double flexion”) », et use du point médian. Entre autres règles, il est précisé que les noms de métiers sont féminisés et les adjectifs peuvent être accordés avec « le substantif le plus proche »[14].

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Archives en ligne modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « Alternative libertaire (1991-...) », sur Archives Autonomie (consulté le )
  2. « L’intervention coloniale lave plus blanc », édito d’Alternative libertaire n°1, mars 1991.
  3. « Alternative libertaire, 200 claques au capital », Alternative libertaire n°200, novembre 2010.
  4. « Chérie, j’ai rétréci AL ! », Alternative libertaire n°14, mai 1993.
  5. « Autour du journal : les Ami.e.s d’AL », sur Alternativelibertaire.org (consulté le 8 mars 2024)
  6. Dessin utilisé pour des affiches en 2003 et 2006, conservées sur le site de la Fédération internationale des centres d'études et de documentation libertaire.
  7. « Le mensuel AL condamné par la réforme scélérate de Presstalis », Alternative libertaire, décembre 2010.
  8. Site web des MLP, consulté le 8 mars 2024.
  9. « Alternative libertaire mensuel plus près de chez vous », Alternative libertaire, novembre 2015.
  10. Site web de la Fédération nationale de la presse spécialisée, consulté le 8 mars 2024.
  11. Site web de Presse et Pluralisme, consulté le 8 mars 2024.
  12. BNF, Bibliographie sélective de la presse alternative, 29 pages, 2022.
  13. « Charte du mensuel Alternative libertaire », consulté le 8 mars 2024.
  14. « Guide de féminisation du mensuel Alternative libertaire », consulté le 8 mars 2024.