Allée couverte de Coat Menez Guen

allée couverte de Melgven, France

L'allée couverte de Coat Menez Guen, appelée aussi allée couverte de Loc'h ar Pont ou Ty Corriganet, est une allée couverte située sur la commune de Melgven, dans le département français du Finistère.

Allée couverte de Coat Menez Guen
Image illustrative de l’article Allée couverte de Coat Menez Guen
Vue générale de l'édifice
Présentation
Nom local Allée couverte de Loc'h ar Pont, Ty Corriganet
Type allée couverte
Période Néolithique
Faciès culturel Campaniforme
Fouille 1875
Protection Logo monument historique Classé MH (1964)
Caractéristiques
Matériaux migmatite
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 17″ nord, 3° 47′ 13″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Commune Melgven
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Allée couverte de Coat Menez Guen
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Allée couverte de Coat Menez Guen
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de Coat Menez Guen

Historique modifier

La première description connue de l'édifice est due au Chevalier de Fréminville en 1835[1]. V. de Montifault fouille le site en 1875. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 30 janvier 1964[2].

Description modifier

Avant la fouille de 1875, l'allée était incluse dans un tumulus de forme ovale de 35 m de long sur 32 m de large composés de galets en quartz provenant de la rivière voisine, incluant des contreforts disposés à environ 4 m de distance tout autour de l'allée[3]. Elle est orientée nord-ouest/sud-est (140°) et ouvre au sud-est. Elle mesure environ 14 m de long pour une largeur moyenne de 2 m. Elle est délimitée par douze orthostates, six de chaque côté, et une dalle de chevet, toutes les dalles sont en migmatite d'origine locale. Les dalles sont disposées en arc-boutant : elles penchent vers l'intérieur côté ouest mais sont demeurées droites côté est. L'ouverture est fermée par ne dalle échancrée[4]. Le sol de la chambre comportait plusieurs dalles reposant sur un lit de moellons et d'argile jaune[3]. Trois dalles de couverture massives sont visibles côté sud. Elles reposent d'un côté sur l'arc-boutant des piliers et de l'autre sur le tumulus côté ouest. Leur utilité n'est pas évidente puisque la chambre est déjà recouverte par les dalles arc-boutées. La plus grande mesure 5,50 m de long sur 3 m de large et son poids est estimé à 20 tonnes[4].

Les deux tables de couverture les plus au sud comportent des cupules. La table centrale est ornée de dix-neuf cupules, réparties sur toute la surface de la dalle sans disposition particulière, dont le diamètre varie de 30 à 60 mm pour une profondeur de 6 à 16 mm. La seconde table comporte vingt-huit cupules, dont une très grosse (110 mm de diamètre sur 71 mm de profondeur), le diamètre des autres allant de 30 à 70 mm pour des profondeurs de 5 à 13 mm[1].

Matériel archéologique modifier

Lors des fouilles de 1875, des tessons d'une poterie noire, grossière et sans ornements, et d'une poterie rougeâtre assez fine décorée de filets parallèles tracés à la pointe ont été retrouvés[3]. L'ensemble a été daté du Campaniforme[5].

Folklore modifier

Le nom de Ty Corriganet signifie la maison des korrigans. Les cupules visibles sur deux des dalles de l'allée couverte seraient des traces de doigt laissées par ses occupants[6].

Notes et références modifier

Annexe modifier

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Bibliographie modifier

  • V. de Montifault, « Fouilles d'une allée couverte à Ménez-Guen en Melgven », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère,‎ , p. 77-87 (lire en ligne)
  • R.-F. Le Men, « Statistique monumentale du Finistère (époque celtique) », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, vol. 4,‎ , p. 121-122 (lire en ligne)
  • Jean L'Helgouach, Les sépultures mégalithiques en Armorique : (dolmens à couloir et allées couvertes), Rennes, Travaux du Laboratoire d'Anthropologie Préhistorique de la Faculté des Sciences, , 330 p., p. 261,265,267.  
  • Georges Guénin, « Pierres à légendes de la Bretagne. [Un faux-titre porte : G. Guenin. Le Folklore préhistorique de la Bretagne, précédé d'une bibliographie par P. Saint-Yves.] », dans Corpus du folklore préhistorique en France et dans les colonies françaises, Paris, J. Thiébaud, (BNF 34088552, lire en ligne), p. 373
  • Yohann Sparfel et Yvan Pailler, Inventaire des monuments du Néolithique et de l'Age du bronze dans le Finistère, vol. II : Arrondissement de Quimper, SRA Bretagne, (lire en ligne), p. 15-20.  

Article connexe modifier

Liens externes modifier