Alexandre Kaïdanovski

acteur, réalisateur, scénariste

Alexandre Leonidovitch Kaïdanovski (en russe : Александр Леонидович Кайдановский), né le à Rostov-sur-le-Don et mort le (à 49 ans) à Moscou, est un acteur, réalisateur et scénariste soviétique et russe[1]. Il travaillait également dans le doublage des films et dessins animés.

Alexandre Kaïdanovski
Naissance
Rostov-sur-le-Don, RSFSR
URSS
Nationalité Drapeau de la Russie Russe
Décès (à 49 ans)
Moscou, Russie
Profession acteur, scénariste, réalisateur
Films notables Stalker

Biographie

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Kaïdanovski, diplômé de l'école d'art dramatique de Rostov-sur-le-Don en 1965, s'inscrit à l'École-studio du Théâtre d'Art académique de Moscou, mais l'abandonne quelques mois plus tard pour l'Institut d'art dramatique Boris Chtchoukine.

En 1969-1971, il est acteur au théâtre Vakhtangov. Il travaille aussi au Théâtre d'art de Moscou et au Théâtre sur Malaïa Bronnaïa.

En 1976, Andreï Tarkovski lui donne le rôle principal dans Stalker[2]. Le film ayant une portée métaphysique osée pour l'époque[3], initialement démoli par la critique soviétique avant d'être acclamé au Festival de Cannes en 1980, où on retient le nom de Kaidanovski[1].

En 1984, l'acteur sort diplômé des cours supérieurs des scénaristes et réalisateurs de Moscou et passe derrière la caméra. Il tourne plusieurs films, et, notamment en 1988, La femme du marchand de pétrole qui au premier abord laisse l'impression de se ranger dans le genre policier, mais qui se concentre de façon approfondie sur le thème de la rivalité fratricide à l'instar de celle de Caïn et Abel[4],[5]. Quant à son côté esthétique, il rappelle grandement les films de Tarkovski[4].

En 1992, Kaïdanovski est nommé "maître émérite des arts de la fédération de Russie". En 1994, il est membre du jury du Festival de Cannes[6],[7].

Après la dislocation de l'URSS, il a l'occasion de travailler à l'étranger. On le voit entre autres dans El aliento del diablo de Paco Lucio (1993) et dans les Confidences à un inconnu de Georges Bardawil (1995)[8].

L'artiste, mort d'un infarctus du myocarde à son domicile, le , est inhumé au cimetière de Kountsevo.

Filmographie

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Au cinéma

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Comme acteur

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Comme réalisateur

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À la télévision

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Notes et références

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  1. a et b (en) Jeanne Vronskaya, « Obituaries : Alexander Kaidanovsky », sur independent.co.uk, (consulté le )
  2. Pierre Murat, « Stalker », sur telerama.fr, (consulté le )
  3. (en) Sean Martin, Andrei Tarkovsky, Oldcastle Books, , 232 p. (ISBN 978-1-84243-440-6, présentation en ligne)
  4. a et b (en) Anna Lawton, Kinoglasnost : Soviet Cinema in Our Time, CUP Archive, , 288 p. (ISBN 978-0-521-38814-6, présentation en ligne)
  5. (en) Andrew Horton et Michael Brashinsky, The Zero Hour : Glasnost and Soviet Cinema in Transition, Princeton University Press, , 287 p. (ISBN 978-0-691-01920-8, présentation en ligne)
  6. « Alexandre Kaidanovski », sur festival-cannes.com (consulté le )
  7. (en) Catherine Deneuve, Close Up and Personal : The Private Diaries of Catherine Deneuve, Pegasus Books, , 198 p. (ISBN 978-1-933648-36-1, lire en ligne), p. 81
  8. « Confidences à un inconnu », sur unifrance.org (consulté le )
  9. « Aleksandr Kaïdanovski », sur kinoglaz.fr (consulté le )

Liens externes

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