Albert Coppé
Albert Léon Louis Coppé, né le à Bruges et décédé le , à Tervuren, est un homme politique belge et européen et un économiste.
Albert Coppé | |
Fonctions | |
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Commissaire européen aux Affaires sociales, aux Transports, aux Personnels et Administration, et au Budget et Contrôle financier | |
– (9 mois et 14 jours) |
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Président | Sicco Mansholt |
Prédécesseur | lui-même (Affaires sociales, transport) Albert Borschette (Budget) Raymond Barre (Affaires financières) |
Successeur | Patrick Hillery (Affaires sociales) Carlo Scarascia-Mugnozza (Transports) Wilhelm Haferkamp (Budget et contrôle financier) |
Commissaire européen aux Affaires sociales, aux Transports | |
– (1 an, 8 mois et 20 jours) |
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Président | Franco Maria Malfatti |
Prédécesseur | Lionello Levi Sandri (Affaires sociales) Victor Bodson (Transport) |
Successeur | lui-même |
Commissaire européen aux Budget | |
– (2 ans, 11 mois et 23 jours) |
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Président | Jean Rey |
Prédécesseur | fonction créée |
Successeur | Albert Borschette |
Président ad interim de la Haute Autorité de la CECA | |
– (3 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Rinaldo Del Bo |
Successeur | fonction supprimée Jean Rey (Président de la Commission des Communautés européennes) |
2e vice-président de la Haute Autorité de la CECA | |
– (14 ans, 6 mois et 26 jours) |
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Président | Rinaldo Del Bo Piero Malvestiti Paul Finet René Mayer Jean Monnet |
Ministre de la Reconstruction | |
– (6 mois et 25 jours) |
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Premier ministre | Jean Van Houtte |
Gouvernement | Van Houtte |
Prédécesseur | Auguste De Boodt |
Successeur | poste supprimé |
Ministre des Affaires économiques et du Moyen Orient | |
– (1 an, 4 mois et 24 jours) |
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Premier ministre | Joseph Pholien |
Gouvernement | Pholien |
Prédécesseur | Gaston Eyskens |
Successeur | Jean Duvieusart |
Ministre des Travaux publics | |
– (8 jours) |
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Premier ministre | Jean Duvieusart |
Gouvernement | Duvieusart |
Prédécesseur | Auguste Buisseret |
Successeur | Oscar Behogne |
Biographie | |
Nom de naissance | Albert Léon Louis Coppé |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bruges (Belgique) |
Date de décès | (à 87 ans) |
Lieu de décès | Tervuren (Belgique) |
Nationalité | Belge |
Père | Albert Coppé |
Conjoint | Marie-Henriette van Driessche |
Enfants | 8 |
Diplômé de | Université catholique de Louvain |
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Il parlait allemand, anglais, français et néerlandais[1].
Biographie
modifierAlbert Coppé est né à Bruges, le , dans une famille de commerçants. Son père, Albert Coppé, dirige un commerce de charbon près de Bruges[2]. Il est le quatrième d'une famille de huit enfants. Il va à l'école primaire à Haarlem aux Pays-Bas car sa famille doit quitter la Belgique pendant la Première Guerre mondiale. De retour en Belgique en 1918, il va à l'école secondaire et au lycée à Bruges. De 1929 à 1940, il étudie à l'université catholique de Louvain[2], obtenant successivement des licences en sciences économiques et financières (1932), en sciences sociales et politiques (1933) et en économie appliquée (1934), puis un doctorat en sciences économiques (1939)[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierIl est mobilisé en et envoyé dans le sud-ouest de la France[2]. Là[2], il épouse Marie-Henriette van Driessche. Ils auront à leur tour huit enfants. Il rentre à Bruges en [2].
Il est nommé professeur à l'université catholique de Louvain et occupe le poste de conseiller au ministère des Affaires économiques[2]. Il restera professeur à Louvain jusqu'en 1983.
En 1942, ses parents, sa sœur et l'une de ses tantes meurent lors d'un bombardement du port de Bruges[3].
Retour aux fonctions gouvernementales
modifierAlbert Coppé est l'un des membres fondateurs, en 1945, du Parti social-chrétien[2]. Une année plus tard, il est élu député de Bruxelles à la Chambre des représentants et y siège jusqu'en 1952[2].
En , il assiste au Congrès de La Haye[4].
Le , il entre dans le gouvernement Duvieusart comme ministre des Travaux publics[2]. Il y reste jusqu'au , date de démission du gouvernement.
Dès le , il devient ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes du gouvernement Pholien[2]. Il occupe ce portefeuille jusqu'au . Durant ce mandat, il participe à la négociation des aspects écoonomiques du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier[2],[4].
Enfin, il devient le dernier à occuper le porte-feuille de ministre de la Reconstruction du au dans le gouvernement Van Houtte[2],[4].
Fonctions européennes
modifierLe , Albert Coppé devient deuxième vice-président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Celle-ci est alors présidée par Jean Monnet. Il sera responsable de quatre groupes de travail : la « Politique à long terme » (qu'il préside), « Marchés, ententes et transports », « Presse et information » et le « groupe de travail « Messine » ». L'autorité Monnet prend fin le [5].
Il conserve son poste de deuxième vice-président au sein de l'autorité Mayer (du nom de son président, René Mayer) à partir du et jusqu'au . Il est alors impliqué dans trois groupes de travail : « Objectifs généraux et politique à long terme » (qu'il préside), « Marchés, ententes et transports » et « Presse et information »[6].
Il est de nouveau maintenu à son poste de vice-président sous l'autorité Finet à partir du . En plus du groupe de travail « Objectifs généraux et politique à long terme » dont il reste président, il devient membre des groupes de travail sur « Investissements et production », « Information, relations avec le Comité consultatif » et « Charbon et contrats ». L'autorité menée par Paul Finet prend fin le [7].
Du au , il est deuxième vice-président de l'autorité Malvestiti avec pour seul groupe de travail celui nommé « Règles de concurrence, y compris pour le secteur des transports »[8].
Du au , il est vice-président de l'autorité Del Bo. Il préside alors deux groupes de travail : « Transports » et « Information ». Il est également membre des groupes de travail sur la « Coordination des politiques énergétiques » et « Règles de concurrence, y compris pour le secteur des transports »[9].
La démission de Rinaldo Del Bo le entraîne sa nomination en tant que président ad interim de la Haute Autorité. Le traité de fusion des exécutifs communautaires entrant en vigueur le suivant, l'autorité Coppé est la dernière Haute Autorité[9].
Entre 1967 et 1973, il est membre de la Commission européenne en tant que Commissaire aux Affaires sociales, au Transport et au Budget au sein des commissions Rey, Malfatti et Mansholt.
Retrait de la vie politique
modifierAprès 1973, Albert Coppé quitte le monde politique[2] et devient membre du conseil de surveillance de Philips à Eindhoven (1973-1979)[2],[10], président du conseil d'entreprise de la Bouwnijverheid (1974-1983)[10], directeur de la Banque générale (1974-1977)[10], puis président du conseil d'administration de cette banque (1977-1981)[2].
Hommages et décorations
modifierAlbert Coppé avait reçu les décorations suivantes[1] :
- Grand-croix de l'ordre de Léopold II (Belgique) ;
- Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne ;
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne de chêne (Luxembourg) ;
- Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne ;
- Grand-cordon de l'ordre du Libérateur (Venezuela) ;
- Grand officier de l'ordre du Mono (Togo).
Il est également docteur honoris causa de l'université de Sainte-Marie de Montréal (1953) et de l'université du Texas à San Antonio (1955)[10].
Sources
modifier- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Albert Coppé » (voir la liste des auteurs).
Références
modifier- Tindemans et Cardon de Lichtbuer 2006, p. 46
- Carbonell 2008, paragraphe 27
- Ly. 2006
- Tindemans et Cardon de Lichtbuer 2006, p. 43
- CVCE 2016, p. 2
- CVCE 2016, p. 4
- CVCE 2016, p. 5
- CVCE 2016, p. 7
- CVCE 2016, p. 9
- Tindemans et Cardon de Lichtbuer 2006, p. 45
Bibliographie
modifier- Mauve Carbonell, « Biographies des membres de la Haute Autorité de la CECA », dans Des hommes à l'origine de l'Europe, Presses universitaires de Provence, , 283 p. (ISBN 978-2853997119, lire en ligne), p. 199-236
- Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe, « Membres de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) », sur CVCE, (consulté le )
- (nl) Lo Tindemans et Daniel Cardon de Lichtbuer, Albert Coppé, Garans, , 263 p. (ISBN 9789044119091)
- Ch. Ly., « Hommage à Coppé, le visionnaire », La Libre, (lire en ligne)
Compléments
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier- Les papiers privés et des entrevues (INT550, INT613 et INT028) de A. L. Coppé sont déposés aux Archives historiques de l'Union européenne à Florence