Aléxandros Sakellaríou

amiral grec

Aléxandros Pilátos Sakellaríou, en grec moderne : Αλέξανδρος Πιλάτος Σακελλαρίου, (-) est un amiral grec et une personnalité politique, qui a commandé la marine de guerre hellénique durant la Seconde Guerre mondiale .

Aléxandros Sakellaríou
Aléxandros Sakellaríou (23 février 1943).
Fonctions
Chef d'état-major de la Marine grecque
-
Chef d'état-major de la Marine grecque
-
Député
Circonscription d'Attique-Béotie (d)
Vice-Premier ministre de Grèce
Ministre grec de la Marine
Ministre de la Défense nationale
Biographie
Naissance
Décès
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AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Αλέξανδρος Πιλάτος ΣακελλαρίουVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activités
Homme politique, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
United Alignment of Nationalists (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction

Biographie

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Début de carrière

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Aléxandros Sakellaríou naît le , dans le village de Mándra, près d'Éleusis, en Grèce. Il entre à l'Académie navale hellénique, le et obtient son diplôme d'enseigne de vaisseau, le [1]. Il participe au coup d'État de Goudi, en , et est promu sous-lieutenant, le , puis lieutenant de classe II, le [1].

Pendant les guerres balkaniques, de 1912-1913, il sert à bord du navire amiral grec, le cuirassé Georgios Averoff. Avec ce navire, il combat à la bataille d'Elli et la bataille de Lemnos, puis il participe à la capture de Lemnos, Imbros, Samothrace, Ténédos, le Mont Athos, Lesbos, Kavala et Alexandroúpoli[1]. Après les guerres des Balkans, il est promu le , lieutenant de première classe (avec effet rétroactif au )[1]. Royaliste convaincu, il est démis de ses fonctions dans la marine, le , après l'exil du roi Constantin Ier et la prise de pouvoir, à Athènes, par Elefthérios Venizélos. Il est traduit en cour martiale et condamné à trois ans de prison à la forteresse d'Izzeddin, à Souda, en Crète[1].

Le , à la suite de la victoire électorale des partis royalistes anti-venizélistes, il est rappelé au service actif ; sa révocation et sa peine sont annulées. Sakellaríou est promu lieutenant-commandant, le , rétroactivement au , et le même jour promu à nouveau commandant, également rétroactivement au [1]. Avec son nouveau grade, il participe aux opérations navales de la guerre gréco-turque de 1919-1922, en tant que capitaine des destroyers Lonchi (en) (1920-1921), Ierax (1921) puis du Niki (en) (1922)[1]. Après la défaite grecque à la guerre et la révolution du 11 septembre 1922, il est démis de ses fonctions, le , avec le grade de capitaine à la retraite. Peu de temps après, la tentative avortée de coup d'État des royalistes Leonardopoulos et Panagiotis, a lieu et il est brièvement arrêté et interrogé, mais il est libéré au bout de quelques jours[1]. Le , il reçoit la Croix de la Vaillance en or, pour son action pendant la guerre gréco-turque[1].

Entre-deux-guerres et Seconde Guerre mondiale

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Comme beaucoup d'autres officiers royalistes, Sakellaríou est réintégré par la dictature de Theódoros Pángalos, le , avec son ancien grade actif de commandant. Il est capitaine du navire auxiliaire Amfitriti, en 1925, et du destroyer Aetos, en 1926, puis il occupe les postes de commandant de la zone de défense navale de Thessalonique (1926-1927), de l'école de guerre navale (1928-1929), et de capitaine du navire-école de la marine Aris, en 1930[1].

Promu capitaine, le , il est directeur général de la base navale de Salamine et commandant de la flottille de destroyers (1932-1935). Promu contre-amiral, le , il est président de la cour martiale extraordinaire qui juge les hommes politiques ayant participé à la tentative de coup d'État Vénizéliste, en mars. En 1935-1936, il est le chef de la Flotte légère[1] et, à ce poste, il joue un rôle clé dans le coup d'État, sans effusion de sang, de Geórgios Kondýlis, le , qui abolit rapidement la deuxième République hellénique et restaure la monarchie.

Il devient chef de l'état-major général de la Marine, en et occupe ce poste (avec une brève interruption en août-) jusqu'au lendemain de l'invasion allemande de la Grèce, en [1],[2]. Dans le chaos de l'invasion allemande, et à la suite du suicide du Premier ministre Aléxandros Korizís, le , le roi George II nomme Sakellaríou, ministre des affaires navales et vice-Premier ministre (Emmanouil Tsouderos prenant ses fonctions de Premier ministre, le )[1]. Face à l'avance allemande et aux lourdes pertes subies par les navires de surface du fait de la Luftwaffe, Sakellaríou ordonne aux navires restants d'évacuer la Grèce vers l'Égypte, sous contrôle britannique, où le roi grec et son gouvernement arriveront plus tard pour former un gouvernement en exil, qui sera basé au Caire, jusqu'à la Libération en 1944.

Sakellaríou suit le gouvernement en Crète et de là, à bord du HMS Auckland, à Alexandrie[1]. Il démissionne de ses fonctions gouvernementales le [3], mais reste à la tête de la flotte en exil jusqu'à sa retraite, le , avec le grade de vice-amiral à la retraite[1].

Carrière d'après-guerre

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Après la Libération, aux élections législatives de 1946, il se présente avec succès au Parlement, dans le nome d'Attique-Béotie (en), à la tête de son propre parti, le Parti national panhellénique (qui fait partie de l'alliance Alignement uni des nationalistes (en))[1]. Le il est nommé ministre de l'approvisionnement et ministre pro tempore, de la marine marchande, dans le cabinet de Konstantinos Tsaldaris[4]. Dans le cabinet suivant de Themistoklis Sophoulis, il est de nouveau ministre des affaires navales (jusqu'au )[5].

Le , il reçoit la Croix de guerre de première classe et la Médaille pour actes exceptionnels, pour son rôle dans la Seconde Guerre mondiale. Le , il est brièvement rappelé au service actif, promu rétroactivement au grade de vice-amiral, à partir du , et sa retraite est fixée au [1]. Le , en reconnaissance de son rôle à la tête de la marine grecque, pendant la Seconde Guerre mondiale, il reçoit la plus haute décoration grecque pour bravoure, la Croix de Commandeur de la Croix de la Vaillance[1].

Lors des élections législatives de 1950 (en), il est à nouveau élu au Parlement pour l'Attique-Béotie[1]. Enfin, dans le cabinet de Nikólaos Plastíras, de 1951 à 1952, Sakellaríou est nommé ministre de la Défense nationale, jusqu'à sa démission, le [6]. Il meurt à Athènes le [1].

Œuvres

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En tant qu'officier d'active, Sakellariou a rédigé le manuel de navigation de la marine grecque en 1915, ainsi qu'une étude historique sur l'utilisation de l'artillerie dans la fin de l'Empire byzantin (Ιστορία του Πυροβολικού κατά την Δύσιν της Μεσαιωνικής Ημών Αυτοκρατορίας, 1926 - en français : Histoire de l'artillerie à l'ouest de notre empire médiéval). En 1945, il rédige l'étude Η Θέσις της Ελλάδος εις τον Δεύτερον Παγκόσμιον Πόλεμον (en français : La position de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale) sur le rôle de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a ensuite écrit une série de mémoires, en commençant par Ταξιδεύοντας (en français : Voyager, 1957), Απ' τις Γέφυρες και τα Καρρέ (en français : Des ponts et des carrés, 1967), Ένας Ναύαρχος Θυμάται (en français : Un amiral se souvient) et Απομνημονεύματα ενός Ναυάρχου (en français : Mémoires d'un amiral)[1].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u (el) « Σακελλαρίου, Αλέξανδρος Πιλάτος » [« Sakellaríou Aléxandros Pilátos »], sur le site de la marine de guerre hellénique [lien archivé] (consulté le ).
  2. (en) « Διατελέσαντες Αρχηγοί ΓΕΝ » [« Anciens chefs d'état-major »], sur le site de la marine de guerre hellénique [lien archivé] (consulté le ).
  3. (el) « Κυβέρνησις ΕΜΜΑΝΟΥΗΛ ΤΣΟΥΔΕΡΟΥ » [« Gouvernement d'EMMANOUIL TSOUDEROU »], sur le site ggk.gov.gr [lien archivé] (consulté le ).
  4. (el) « Κυβέρνησις ΚΩΝΣΤΑΝΤΙΝΟΥ ΤΣΑΛΔΑΡΗ » [« Gouvernement de Konstantinos Tsaldaris »], sur le site ggk.gov.gr (consulté le ).
  5. (el) « Κυβέρνησις ΘΕΜΙΣΤΟΚΛΕΟΥΣ ΣΟΦΟΥΛΗ » [« Gouvernement de Themistoklis Sophoulis »], sur le site ggk.gov.gr (consulté le ).
  6. (el) « Κυβέρνησις ΝΙΚΟΛΑΟΥ ΠΛΑΣΤΗΡΑ » [« Gouvernement de Nikólaos Plastíras »], sur le site ggk.gov.gr [lien archivé] (consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

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Source de la traduction

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