Canneberge à gros fruits

une espèce de la plante
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Vaccinium macrocarpon • Airelle à gros fruits, gros atocas

La Canneberge à gros fruits[1] (Vaccinium macrocarpon Aiton) est une espèce de plante à fleurs de la famille des Ericaceae. C'est un arbuste tapissant qui pousse en milieu humide, dans l'est de l'Amérique du Nord. Comme plusieurs espèces du même genre, il donne des fruits rouges comestibles appelés canneberges ou airelles.

Dénominations modifier

Description modifier

 
Vaccinium macrocarpon. Planche botanique par Jan Kops, 1872

C'est un arbuste tapissant, aux rameaux fins. Les feuilles persistantes de 1 à 2 cm de long sont oblongues, entières, vert foncé et deviennent bronze en hiver.

En été, les fleurs campanulées de 5 à 10 mm, roses, divisées en quatre lobes étroits sont portées par de fins pédoncules. Elles pendent à l'aisselle des feuilles, seules ou en bouquets de deux à dix.

Elle porte des baies sphériques de couleur rouge foncé, au goût acidulé, de 1 à 2 cm de diamètre. Elles sont plus grandes que celles de la seule canneberge qui pousse aussi en Europe : Vaccinium oxycoccos[4].

Utilisation des baies modifier

Très apprécié sous forme de jus, de fruit séché, de confiture ou de sauce. Au Canada, la sauce aux atocas est traditionnelle à Noël.

Au Québec, où on la nomme aussi atoca ou ataca, elle est consommée traditionnellement en confiture. Aujourd'hui, elle est cultivée industriellement dans des cannebergières, terrains aménagés qui, à l'image des rizières, peuvent être ennoyés pour la culture et surtout pour la récolte qui a lieu par flottaison des baies. La destination principale de la production est le jus, très riche en vitamine C. C'est d'ailleurs ce qui l'a fait connaître en France. La production principale se fait aux États-Unis[réf. souhaitée].

Il n'y a pas de consensus sur la prévention par la canneberge. Boire du jus de canneberge (Vaccinium macrocarpon) diminuerait de 20 % les infections urinaires[6],[7]. En effet, ce fruit originaire d'Amérique du Nord est le seul à posséder des molécules (les proanthocyanidines de type A, ou PAC) qui empêchent les bactéries de s'accrocher à la paroi urinaire. L'actualisation en 2012 des revues systématiques des publications scientifiques par la Collaboration Cochrane ne permet pas de recommander le jus de canneberge pour la prévention des infections urinaires à répétition[8]. Cependant en 2017, l'évaluation de son efficacité par sous groupe montre un bénéfice chez les enfants de 2 à 17 ans, les adultes de 36 à 55 ans, après une chirurgie gynécologique et lors de traitement par radiothérapie contre un cancer de la prostate[9].

Une étude contrôlée randomisée en double aveugle a révélé que l'ingestion quotidienne de poudre de canneberge entière sur une période d'un mois peut améliorer la fonction vasculaire chez les hommes en bonne santé[10], entraînant potentiellement des améliorations prolongées de la fonction endothéliale et offrant une protection contre l'athérosclérose et les maladies cardiovasculaires[11].

Liste des variétés et formes modifier

Selon Tropicos (19 avril 2013)[12] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • variété Vaccinium macrocarpon var. intermedium A. Gray
  • forme Vaccinium macrocarpon fo. eburnea MacKeever


Selon[réf. nécessaire] :

  • 'Beckwith' ('McFarlin' × 'Early black'): fruit large oblongue rouge excellente saveur, mûrit tard et se conserve bien résistant aux maladies.
  • 'Ben lear': fruit pyriforme de calibre moyen à gros, mûrit tard, produit de bonnes grappes, cette variété originaire d'Allemagne est planté industriellement dans le New Jersey et en Colombie.
  • 'Early black' : petit fruit mûr tôt, chair ferme et bonne conservation. Le fruit vire au noir à maturité mais se conserve bien si on le cueille vert. Le port de cette variété est plus dressé que la moyenne.
  • 'Franklin': excellente saveur, moyennement vigoureux, résistant à deux maladies "blunt-nosed et leafhopper"
  • 'Langlois' : Très gros fruits
  • 'McFarlin' : gros fruit rouge à chair molle et parfum raffiné. Mûr en milieu de saison, conservation moyenne.

Notes et références modifier

  1. C'est le nom accepté par Vascan. Voir ci-dessous la section Dénominations.
  2. a b c d e f et g Vaccinium macrocarpon sur le site Vascan de Canadensys, consulté le 19 avril 2013
  3. a b et c Nom en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  4. a b c d et e Voir définition donnée par le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
  5. Anny Schneider, Plantes médicinales indigènes du Québec et du Sud-Est du Canada, Montréal, Les Éditions de l'Homme, , 265 p. (ISBN 978-2-7619-5256-9), p. 94-95
  6. (en) Randomised trial of cranberry-lingonberry juice and Lactobacillus GG drink for the prevention of urinary tract infections in women , Tero Kontiokari, Kaj Sundqvist, M Nuutinen, T Pokka, M Koskela, M Uhari, BMJ 2001;322:1571
  7. Jepson RG, Craig JC, Cranberries for preventing urinary tract infections, Cochrane Database of Systematic Reviews 2008, Issue 1. Art. No.: CD001321. DOI 10.1002/14651858.CD001321.pub4
  8. Ruth G. Jepson, Gabrielle Williams et Jonathan C. Craig, « Cranberries for preventing urinary tract infections », The Cochrane Database of Systematic Reviews, vol. 10, no 10,‎ , p. CD001321 (ISSN 1469-493X, PMID 23076891, PMCID 7027998, DOI 10.1002/14651858.CD001321.pub5, lire en ligne, consulté le )
  9. ís Ângelo Lu, Fernanda Domingues et Luísa Pereira, « Can Cranberries Contribute to Reduce the Incidence of Urinary Tract Infections? A Systematic Review with Meta-Analysis and Trial Sequential Analysis of Clinical Trials », Journal of Urology, vol. 198, no 3,‎ , p. 614–621 (DOI 10.1016/j.juro.2017.03.078, lire en ligne, consulté le )
  10. Christian Heiss, Geoffrey Istas, Rodrigo P. Feliciano et Timon Weber, « Daily consumption of cranberry improves endothelial function in healthy adults: a double blind randomized controlled trial », Food & Function, vol. 13, no 7,‎ , p. 3812–3824 (ISSN 2042-650X, PMID 35322843, DOI 10.1039/d2fo00080f, lire en ligne, consulté le )
  11. Dick H. J. Thijssen, Rosa Maria Bruno, Anke C. C. M. van Mil et Sophie M. Holder, « Expert consensus and evidence-based recommendations for the assessment of flow-mediated dilation in humans », European Heart Journal, vol. 40, no 30,‎ , p. 2534–2547 (ISSN 1522-9645, PMID 31211361, DOI 10.1093/eurheartj/ehz350, lire en ligne, consulté le )
  12. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 19 avril 2013

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