Adut Akech

mannequin australo-soudanaise
Adut Akech
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The Society General Management (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Adut Akech Bior, née le , est une mannequin australienne d'origine sud-soudanaise, dont la famille s'est réfugiée en Australie. Depuis 2018, elle est devenue l'un des mannequins les plus demandés sur les podiums de mode[1].

Biographie modifier

Adut Akech nait dans l'actuel Soudan du Sud, le . Sa famille, fuyant les combats dans sa région natale, s'installe à Kakuma, au Kenya. Aînée d'une fratrie de cinq enfants[2],[3], elle doit s'occuper des plus jeunes pour aider sa mère quand la famille est hébergée dans un camp au Kenya, ce qui ne lui permet pas d'être scolarisée. Elle a sept ans quand elle quitte le Kenya avec sa mère, pour se rendre, en tant que réfugiée Sud-Soudanaise, à Adélaïde, en Australie, pays qui s'ouvre aux migrants pendant une courte période[4],[5],[6].

Bien qu'inspirée par la carrière du mannequin Naomi Campbell, elle décline, à plusieurs reprises, vers 13 et 14 ans, les propositions d'agences de mannequins locales. Elle n'entame qu'à 16 ans, avec l'accord de sa famille une carrière dans le mannequinat. Elle signe alors un contrat avec l'agence Chadwick Models, à Sydney, en Australie[7]. Elle fait ses débuts dans un défilé de mode local. Elle participe ensuite au Melbourne Fashion Week, où elle est prise en photo pour un casting de Yves Saint Laurent en vue du Paris Fashion Week. De retour du Melbourne Fashion Week, elle reçoit un appel de son agent lui confirmant qu'elle est retenue pour le défilé de Yves Saint Laurent. Elle prend l'avion pour Paris le lendemain, elle y fait ses débuts majeurs à la Semaine de la mode au défilé printemps-été 2017 de Yves Saint Laurent puis elle signe avec Elite Model Management un contrat d'exclusivité pour Saint-Laurent[4]. Elle a ensuite l'opportunité de participer à des campagnes et des défilés de Yves Saint Laurent, de Valentino[8],[9], de Zara[10], de Moschino[11], de la maison Alexander McQueen[12], de Givenchy[12], Kenzo, Prada[13], Lanvin, Loewe, Miu Miu, l'Acné Studios, Tom FordJason Wu, Bottega Veneta, Anna Sui, Calvin Klein, Burberry, Giambattista Valli, Proenza Schouler, Versace[14], etc. Et lors de la Fashion Week automne-hiver 2018-2019, elle est présente au total sur 32 podiums, entre New York, Milan, Londres et Paris[7].

S'y ajoute une présence dans différents journaux, et des couvertures de magazines. Elle participe également en 2018 au calendrier Pirelli, réalisé par Tim Walker avec uniquement des mannequins noires cette année-là, aux côtés de Sasha Lane, Lil Yachty, Sean Combs, Whoopi Goldberg, RuPaul, Naomi Campbell, Adwoa Aboah et Slick Woods[15].

Elle a été qualifiée, toujours en 2018, de « mannequin de la saison » par le magazine Elle pour avoir, à 19 ans, incarné la très statutaire mariée Chanel lors de la Fashion Week parisienne estivale[5]. C'est la deuxième mannequin femme noire clôturant en mariée un défilé Chanel (la première étant été Alek Wek en 2004[4]), avec une tenue de mariée peu conventionnelle : un tailleur veste et une jupe longue fendue en tweed, de couleur vert menthe, orné de broderies en feuillage, avec un bibi et un voile doré[16].

Depuis les années 2015, la mode fait une place plus importante aux mannequins noires et asiatiques[4]. Pour la journalistes du Monde Maryline Baumard, elle est devenue une des chefs de file de ces nouvelles venues[5], et elle met à profit cette notoriété pour exprimer ses convictions. « En arrivant en Australie, j’ai promis à ma mère de terminer mes études, de lui acheter une voiture et de faire quelque chose de ma vie […]. Peu importe qui vous êtes, d’où vous venez ou ce que vous avez, tant que vous avez un rêve il est réalisable », dit-elle au magazine Vogue Australia. Et à CNN Style, elle indique que si elle est devenue un mannequin recherché, elle se sent « toujours une réfugiée »[5],[17]. Elle a désormais une fortune estimé à 10.000.000$

Références modifier

  1. (en) « Adut Akech | SS 20 | Runway Collection », sur YouTube, (consulté le )
  2. (en) « Adut akech isn't a star on the rise, she's a supernova », I-D Vice,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Natasha Harding, « Australian Teen Adut Akech Is The Breakout Model Of Paris Fashion Week », Harper's Bazaar (édition australienne),‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d Elvire von Bardeleben, « Adut Akech, des camps de réfugiés aux grands défilés », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. a b c et d Maryline Baumard, « Les tops africaines, des belles qui ne se taisent pas », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Alexandra Spring, « Adut's triumph: the Australian refugee taking on the fashion world », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  7. a et b « 5 choses à savoir sur le top Adut Akech », Vogue Paris,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « A Shades of Gray Show That Was Genuinely Worth Watching », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  9. (en) « See Valentino's Spring 2018 Ad Campaign Here », Fashionista.com,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « Zara - Spring / Summer 2018 - Ad Campaign », Fashiongonerogue,‎ (lire en ligne)
  11. (en) « Moschino - Spring / Summer 2018 - Ad Campaign », sur fashiongonerogue.com,
  12. a et b (en) Ellie Pithers, « Meet Adut Akech, The South Sudanese Beauty Walking Every Major Autumn Catwalk », Vogue (édition britannique),‎ (lire en ligne)
  13. (en) Janelle Okwodu, « At Prada, Supermodels, Virtual Models, and a History-Making Moment », Vogue,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Francesca Wallace Francesca, « Australian model Adut Akech just closed Saint Laurent’s Paris show », Vogue Australia,
  15. (en) « An all-black Cast for the 2018 Calendar », sur pirellicalendar.pirelli.com
  16. Juliette Thévenot, « Qui est Adut Akech Bior, la seconde mariée noire de l'histoire de Chanel ? », Grazia,‎ (lire en ligne)
  17. « Supermodel Adut Akech | I Will Always Be A Refugee (3:29) », sur YouTube (consulté le )

Voir aussi modifier

Lien interne modifier

Liens externes modifier