Adib Ishak
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 29 ans)
HadethVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Ադիբ Իսհակ
Nom de naissance
Ադիբ ԶալմանեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Égypte (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Religion
Mouvement
Maître
Titres honorifiques
Bek
Œuvres principales
الدرر (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Adib Ishak (en arménien : Ադիբ Իսհակ), (en arabe : أديب إسحاق), né le à Damas et mort le à Hadeth, est un écrivain, poète, journaliste, et intellectuel ottoman d'origine arménienne[1],[2], actif au sein de la vie culturelle syro-libanaise et égyptienne de la fin du XIXe siècle[1].

Biographie modifier

Adib Ishaq est né à Damas au sein d'une famille arménienne de confession catholique, originaire d'Erzeroum[3]. Il fut élève du Collège des Lazaristes de Damas. Sa famille, qui fut sauvé par Abdel Kader pendant les massacres de 1860[3], émigra par la suite à Beyrouth, où son père fut fonctionnaire des services postaux[4].

Adib s'avera y être un enfant précoce. Jeune enfant, il écrivait de la poésie et il fut publié.

A la demande du Consul de France, Andromaque fut jouée par un orphelinat de jeunes filles, à Beyrouth ; l'argent recueilli fut distribué aux pauvres.

En 1873, il est membre fondateur de la société littéraire "Zahrat el Edèb" (la Fleur des Lettres).

En 1874, il devient rédacteur du journal Al-Takaddom.

A l'age de vingt cinq ans, il voyage à Paris où il travaille à la Bibliothèque nationale.

En 1879, il rencontre Victor Hugo qui connaissait déjà les Arméniens. L'illustre maitre lui exprima son admiration et l'appela : "le génie de l'Orient". (Fakkar, p. 97 & 134). Abdallah Naaman précise que Victor Hugo a déclaré après l'entretien avec le jeune Adib Ishâq : "Ce matin j'ai reçu le génie de Syrie" !, faisant à son insu un joli alexandrin. (Naaman, page 1356).

Il fonde à Paris un journal (Misr al-Qahira) qui ne durera pas longtemps. Le climat ne lui réussissant pas à Paris, Adib Ishaq y attrape la tuberculose au cours des neuf mois de séjour. Il y publie une série d'articles sous le titre provocants "Crachats d'un tuberculeux" (Nafat-that masdur).

De retour à Beyrouth en 1881, il va en Égypte. Il y est un des fondateurs du journal El Misr ("l'Egypte"). Il y collabore avec le réformateur Djemal Al-Afghani qui l'encourage aussi à fonder le journal al-Tidjara.

Adib Ishaq fut aussi un des fondateurs du théatre moderne en Égypte. Il collabore avec Slim Taqla, Salim Khalil al-Naqqash, Ysuf al-Khayyat. Ses pièces adaptées du francais à l'arabe sont :

  • Andromaque de Racine en ajoutant quelques mélodies de sa composition,
  • une pièce historique Charlemagne
  • et la Belle Parisienne à laquelle il donna un autre titre arabe (Les Miracles du Hasard).

Il fait deux aller-retours entre Beyrouth-Égypte entre 1881 et 1885. Adib Ishaq meurt hélas trop jeune en 1886...

Dans les années 1880, il a appartenu à la loge "Mawfal al Watani" au Caire, affiliée au Grand Orient de France[5].

Bibliographie modifier

  • Mustapha Khayati, « Un disciple libre penseur de Al-Afghani : Adib Ishaq », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée,‎ (lire en ligne)
  • Adib Ishaq, Revue du Monde musulman, XIX , pp 72-78
  • U. Rizzitano, Ishak, Adib, Encyclopédie de l'islam, pp 116-117, Paris 1879
  • Jacob M. Landau, Etudes sur le Théatre et le Cinéma arabes, traduit de l'anglais, Maisonneuve & Larose, Paris (pp 64, 66, 67, 71s)
  • Rouchdi Fakkar, L'influence française sur la formation de la presse littéraire en Egypte au XIXe siècle. Aux origines des relations culturelles contemporaines entre la France et le Monde arabe, Librairie Geuthner, Paris 1973
  • Abdallah Naaman, Le Liban. Histoire d'une nation inachevée, Glyphe, Paris, 2015, 3 tomes, pages 1353 et 1356.
  • Sylvie Chraïbi, "L’homme libre selon Adîb Ishâq", La Clé des Langues en ligne, Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), . Consulté le 10/07/2020.
  • Sylvie Chraïbi, "Extrait du discours sur la liberté prononcé par Adîb Ishâq à l’association ", La Clé des Langues en ligne, Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), . Consulté le 10/07/2020.

Notes et références modifier

  1. a et b « CRDA - Adib Ishaq, arménien catholique du Liban, écrivain arabe né à Damas », sur www.globalarmenianheritage-adic.fr (consulté le )
  2. (en) Wael Abu-'Uksa,, Freedom in the Arab World Concepts and Ideologies in Arabic Thought in the Nineteenth Century, Cambridge university press, (ISBN 9781107161245, lire en ligne), p. 199
  3. a et b « CRDA - Adib Ishaq, arménien catholique du Liban, écrivain arabe né à Damas », sur www.globalarmenianheritage-adic.fr (consulté le )
  4. Mustapha Khayati, « Un disciple libre penseur de Al-Afghani : Adib Ishaq », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée,‎ , p. 138-149 (lire en ligne)
  5. Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN 978 1985235090), p. 234

Liens externes modifier