Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon

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se perfectionner dans les Sciences, dans les Belles-Lettres et dans les Arts |
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L' Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon est une société savante fondée à Dijon en 1725.
HistoriqueModifier
FondationModifier
L'Académie de Dijon a été fondée par Hector-Bernard Pouffier, doyen du Parlement de Bourgogne, en 1725.
Elle reçut grâce à l’appui des princes de Condé, Louis-Henri puis Louis-Joseph de Bourbon, gouverneurs de Bourgogne, ses lettres patentes enregistrées au Parlement de Dijon en juin 1740.
En 1775, elle devint Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon.
Les Académiciens, tous savants et tous natifs du duché de Bourgogne, devaient être 24 dont, 6 honoraires, 12 pensionnaires (4 pour la physique, 4 pour la morale et 4 pour la médecine), qui n’étaient pas tous pensionnés mais auxquels la récompense des prix était réservée, enfin 6 associés ou « aspirans » (2 dans chaque discipline).
L'académie de Dijon couronne Jean-Jacques RousseauModifier
Le fondateur de l'académie avait souhaité organiser un concours entre les pensionnaires; mais, ceux-ci refusèrent et il fut décidé que l’Académie décernerait « tous les ans, à perpétuité, un prix au public » qui serait une médaille d’or en valeur de 300 livres » et « pour la première année sur la physique, pour la seconde sur la morale, et pour la troisième sur la médecine... » De 1741 à 1793, 28 lauréats furent couronnés pour 53 concours.
- En 1742, on demanda de « déterminer la différence des vitesses d’un liquide qui passe par des tuyaux inflexibles et de celui qui passe par des tuyaux élastiques ». Le lauréat fut un substitut du procureur de la Chambre des comptes de Montpellier, Dasté.
- En 1743, un avocat dijonnais, J.-B. Fromageot fut couronné pour son essai démontrant « si la loi naturelle peut porter la société à sa perfection sans le secours des lois politiques ».
- En 1744, un autre Montpelliérain, le docteur Fournier, fut couronné pour avoir su le mieux « déterminer la cause de la fièvre ».
- En juillet 1750, l'Académie de Dijon couronna le Discours sur les sciences et les arts de Jean-Jacques Rousseau.
- En 1754, Jean-Jacques Rousseau concourut à nouveau, sur le sujet: « quelle est la source de l’inégalité parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle » ; mais, ce fut un chanoine bisontin, Talbert, qui fut couronné. Néanmoins, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes était le fruit d'un concours organisé par l'Académie de Dijon.
L'Académie de Dijon depuis le XIXe siècleModifier
De 1855 à 1869 elle fut dénommée Académie impériale des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, avant de revenir en 1870, à la dénomination d'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon.
Interrompue après les guerres mondiales, la tradition des prix a été rétablie par le président Lucien Hérard en 1971.
PublicationsModifier
- Mémoires
Les séries éditées entre 1769 et 1939 sont majoritairement disponibles sur Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France :
- les Mémoires de l'Académie de Dijon, tomes 1 et 2, publiés en 1769 et 1772
- les Nouveaux mémoires, publiés entre 1782 et 1785
- les Mémoires, publiés entre 1830 et 1939
Autres publications aux frais de l'Académie disponibles sur Gallica :
- C.X. Girault, Archéologie de la Côte d'Or, rédigée par ordre de localités, cantons et arrondissemens (1823)
- J. Garnier, Chartes de communes et d'affranchissements en Bourgogne, tome 1 (1867)
- J. Garnier, Chartes de communes et d'affranchissements en Bourgogne, tome 2 (1877)
Membres renommésModifier
- Paul Cunisset-Carnot, homme de justice et politique, militaire, écrivain.
- Charles Bonnet, naturaliste,
- Charles de Brosses
- Achille Chaper
- Albert Colombet (1910-1986), magistrat, docteur en droit[1] et licencié en philosophie, érudit qui fut élu à l'Académie à l'âge de 27 ans et assuma les fonctions de bibliothécaire tout en gérant les collections de la Commission des antiquités qui l'avait élu membre associé le . Élu membre titulaire le [2].
- Pierre-Paul Darbois (1785-1861), sculpteur[3]
- Maurice Deslandres
- Jean-Marie-Félicité Frantin
- Nicolas François de Neufchâteau (1750-1828), ministre de l'intérieur, directeur sous le Directoire et sénateur (Premier Empire)
- Louis-Bernard Guyton de Morveau
- André Antoine Pierre Le Gentil
- Stéphen Liégeard
- Hugues Maret
- Mathurin Moreau
- Dr Lucien Olivier
- Alexis Piron
- Robert Poujade (membre d'honneur)
- Jean-Philippe Rameau
- Gaston Roupnel
- Pierre Quarré
- Alexis Presse (1883-1965), abbé de Tamié puis de Boquen
Liens internesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
- Il présenta une thèse de doctorat ayant pour sujet : Les parlementaires bourguignons à la fin du XVIIIe siècle (publiée en 1936).
- Source : Madeleine Blondel, Albert Colombet, marqueur de l'identité régionale, revue « Pays de Bourgogne » n° 200 de juillet 2003, pp. 51-54.
- Henri Baudot, Note sur une statue de Minerve, destinée... dans Mémoires de l'Académie, 1843-1844. Partie des Lettres p.371-373.