Abbaye de Redwoods

abbaye trappiste en Californie

L'abbaye de Redwoods est une abbaye de moniales trappistines située au nord de la Californie, à proximité du village de Whitethorn (en).

Abbaye de Redwoods
Description de cette image, également commentée ci-après
Article à illustrer
Diocèse Santa Rosa (en)
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (abbayes actuellement actives) 040 ♀
Fondation
Abbaye-mère Guadalupe
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Trappistines
Coordonnées 40° 00′ 13″ N, 123° 55′ 40″ O[1]
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
État Californie
Comté Humboldt
Secteur non-incorporé Whitethorn (en)
Site https://www.redwoodsabbey.org
Géolocalisation sur la carte : Californie
(Voir situation sur carte : Californie)
Abbaye de Redwoods
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Abbaye de Redwoods

Fondée en 1962 par les sœurs de Notre-Dame-de-Nazareth, en Belgique, elle se développe très lentement, à cause de l'exiguïté et de l'isolement particulièrement importants du site.

Localisation modifier

L'abbaye est située dans la région des séquoias, appelée Redwood Empire. Plus précisément, elle est localisée dans la haute vallée de la Mattole (en), à 320 mètres d'altitude environ ; une petite chaîne de montagnes culminant à 840 mètres la sépare de l'Océan Pacifique. C'est le monastère le plus occidental des États-Unis[1],[2].

Histoire modifier

Fondation modifier

L'abbaye est fondée en 1962 par un groupe de quatre trappistines dont Myriam Dardenne. Celle-ci, abbesse de Notre-Dame-de-Nazareth, en Belgique, quitte l'Europe pour fonder Redwoods. L'abbaye belge cherchait initialement à fonder une nouvelle communauté en Afrique, mais le contexte politique lié à la décolonisation rendait ce projet impossible ; le don fait par Bob Usher à l'ordre cistercien du terrain californien change alors les plans des religieuses. Toutes les abbayes cisterciennes des États-Unis participent financièrement à l'établissement du nouveau monastère. Roger de Ganck, moine trappiste de l'abbaye de Westmalle, accepte d'accompagner les sœurs pour être leur aumônier[1],[3].

Les religieuses arrivent sur place le . Elles bénéficient également de la relative proximité de la communauté masculine de New Clairvaux, à Vina. Les quatre pionnières, aidées des frères trappistes, préparent ensuite l'arrivée des huit sœurs suivantes ; le , la vie monastique commence officiellement[3],[4].

Développement modifier

L'adaptation des sœurs belges est difficile ; certaines sont rebutées par le climat et le relief et retournent en Europe au cours des années 1960 ; en parallèle, des Américaines postulent au monastère ; en conséquence, la liturgie de l'abbaye est peu à peu adaptée en anglais[3].

En 1964, les logements servant à l'accueil des retraitants et des familles sont terminés. L'église est consacrée le . Les cabanes des sœurs, quant à elles, ne sont achevées qu'en 1976[3],[4].

En mai 1968, Thomas Merton vient à l'abbaye proposer un atelier de prière ; séduit par le lieu, il cherche à se construire un ermitage pour s'y établir à demeure, mais il meurt l'année suivante avant la concrétisation de ce projet[5].

En 2009, la communauté compte douze sœurs[5].

Liste des abbesses modifier

  • Myriam Dardenne, supérieure du au , puis abbesse de cette date au , supérieure ad nutum jusqu'au , enfin à nouveau abbesse jusqu'au
  • Diane Foster, abbesse du au
  • Rosemary Durcan, supérieure ad nutum du à 1998[4]

Vie de la communauté modifier

La communauté des sœurs possède environ 96 hectares de terres, en grande majorité boisées et fortement accidentées. La pratique de l'agriculture, traditionnelle chez les cisterciens, est rendue quasiment impossible par les conditions topographiques et podologiques. Les trappistines vivent donc de l'exploitation de la forêt, et notamment de la vente de bois de feu ; elles cueillent également des champignons, des herbes et des écorces aromatiques pour confectionner des tisanes. Deux vergers de pommiers et un potager fournissent fruits et légumes pour la communauté[1].

Architecture modifier

Le choix est fait, vu la pente et la couverture végétale du site, de ne pas construire un grand bâtiment pour y disposer les cellules des religieuses, mais de les regrouper deux par deux dans des cabanes[3].

Notes et références modifier

  1. a b c et d (it) Luigi Zanoni, « Redwoods », sur cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
  2. (en) « Redwoods Abbey », Trappist brothers & sisters (consulté le ).
  3. a b c d et e (en) Luigi Zanoni, « Our History », Abbaye de Redwoods (consulté le ).
  4. a b et c (en) « Snowmass », Ordre cistercien de la Stricte Observance (consulté le ).
  5. a et b (en) John Dear, « At the Monastery of the Redwoods », National Catholic Reporter,‎ (ISSN 0027-8939, lire en ligne).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier