42e régiment d'infanterie coloniale

Le 42e régiment d'infanterie coloniale est une unité de l'armée française. Il fait partie des troupes coloniales de réserve, créé en par dédoublement du 22e régiment d'infanterie coloniale. Dissous en avril 1919, il est recréé début juin 1940, pendant la bataille de France, avant d'être annihilé le 17 juin.

42e régiment d'infanterie coloniale
Image illustrative de l’article 42e régiment d'infanterie coloniale
Le 42e RIC et son drapeau le à Paris.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Troupes coloniales
Rôle infanterie
Couleurs Rouge et bleu
Devise Tous ensemble dans la même direction
Inscriptions
sur l’emblème
La Marne 1914
Champagne 1915
Dobropolje 1918
Anniversaire Bataille de Bazeilles
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918

Historique

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Première Guerre mondiale

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Affectations

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Le 42e régiment d'infanterie coloniale est créé le [1]. Il est affecté à la 149e brigade d'infanterie (75e division d'infanterie puis indépendante) d' à , la 10e division d'infanterie coloniale de à et la 11e division d'infanterie coloniale de à [2].

En juillet 1916, le 66e bataillon de tirailleurs sénégalais est rattaché au bataillon[3].

Bataille de la Somme

  • Septembre-octobre : Cappy
  • Expédition de Salonique : du 21 au , le régiment rejoint le camp Delorme à Marseille et embarque à destination de Salonique du au . Le , le régiment fait route vers Monastir (aujourd'hui Bitola), où il arrive le 25 après des étapes rendues pénibles par la faible température.
  •  : bataille de la Boucle de la Cerna. Le , le 6e bataillon et la 19e compagnie attaquent les positions allemandes du massif des Pitons rocheux (piton no 9). À partir du , les premières lignes sont touchées par un bombardement intense avec des projectiles de gros calibre. Le , le régiment se porte à l'attaque du massif des Rocheux : 6e bataillon sur le piton 1 (droite) ; 4e bataillon sur le piton 2 (centre) ; 5e bataillon sur le piton 3 (gauche). L'attaque est déclenchée à h 45. Un combat acharné s'ensuit, avec attaques et contre-attaques. À 10 h, l'opération échoue définitivement. Elle cause d'importantes pertes : 16 officiers sont tués, blessés ou disparus, 402 hommes de troupe hors de combat. Durant ces combats, des unités bulgares revêtent l'uniforme français, ouvrant traîtreusement le feu à bout portant[réf. nécessaire].

Entre-deux-guerres

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Le , il est envoyé pour occuper les ports de Fiume et Raguse[4]. Il est dissous le [5].

Seconde Guerre mondiale

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Le 42e RIC est recréé le à partir des XXIe bataillons (bataillons d'instructions) du 3e, 23e RIC et du RICM. Le régiment est commandé par le lieutenant-colonel Perrot. Ses soldats sont de jeunes recrues mobilisées en 1939 et toujours en cours d'instruction, renforcés le par 150 Français africains originaires des Quatre communes du Sénégal. Le régiment est rattaché à la 240e division légère d'infanterie[6].

Le 15 juin, il reçoit ordre de bloquer l'avance allemande dans l'Aube puis, le lendemain de rejoindre Montbard. Mais Montbard est déjà occupée et Perrot, ayant perdu le contact avec le Ier et le IIe bataillon, part avec le IIIe bataillon vers Dijon. Le chef de corps et le IIIe bataillon dégagent une unité d'artillerie encerclée mais sont ensuite capturés à Bouix. Le Ier bataillon est, lui, capturé à Sennevoy-le-Haut après sept heures de résistance le 17 juin. Le IIe bataillon, en route vers Channes, force le passage à Bragelogne-Beauvoir le 16 juin. Le 17 vers 3 heures du matin, il atteint Arthonnay et fait face aux avant-gardes du 41e corps motorisé allemand. Il combat pendant cinq heures, les compagnies contre-attaquant même à la baïonnette. Il compte 109 tués et 350 blessés. Seuls quelques éléments isolés échappent à la capture[6].

Le régiment est dissous.

L'après Seconde Guerre mondiale

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Le , le 42e régiment de commandement et de soutien (RCS) est créé à Nouméa. Il récupère les traditions du 42e RIC.

Commandement

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  • -  : lieutenant-colonel (puis colonel) Bourgeron[7]
  • -  : lieutenant-colonel Jung[7]
  •  : chef de bataillon Citerne[8]
  • -  : lieutenant-colonel (puis colonel) Expert-Besançon[7]
  • -  : lieutenant-colonel Bétrix[7]
  • -  : colonel Morisson[7]
  • -  : lieutenant-colonel Soubiran[7]
  • -  : chef de bataillon Montégu[7]
  • -  : colonel Debieuvre[7]
  • -  : chef de bataillon Forgeron[7]
  • -  : lieutenant-colonel Noël[7]
  • -  : lieutenant-colonel Perrot

Identité

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Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

« Tous ensemble dans la même direction. »[réf. nécessaire]

Drapeau

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Il porte les inscriptions[9] :

Il reçoit la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918 le .

Notes et références

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  1. Historique 1914-1918, p. 4.
  2. Les armées françaises dans la Grande guerre, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne), p. 574-575, 967, 972-973
  3. Historique 1914-1918, p. 43.
  4. Historique 1914-1918, p. 52.
  5. Historique 1914-1918, p. 53.
  6. a et b Maurice Rives, « Les combattants de l'honneur », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)
  7. a b c d e f g h i et j Historique 1914-1918, p. 65.
  8. Historique 1914-1918, p. 42.
  9. Service historique de la Défense, Décision No 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du

Bibliographie

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