124e régiment d'artillerie

Le 124e régiment d'artillerie est un régiment d'artillerie français actif en 1940 durant la campagne de France. Il appartient au XXIVe corps d'armée. Il combat du au , date à laquelle il est désarmé à Périgueux.

124e régiment d’artillerie lourde automobile
Création janvier 1940
Dissolution juillet 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d’artillerie lourde motorisée
Rôle appui-feu au niveau du corps d'armée
Fait partie de XXIVe corps d'armée
Guerres Seconde Guerre mondiale
Commandant historique colonel Maury

Création et différentes dénominations modifier

Il est créé en janvier 1940 et dissout en juillet de la même année.

Il est parfois désigné 124e régiment d'artillerie lourde automobile (124e RALA), 124e régiment d'artillerie lourde à tracteurs (124e RALT), 124e régiment d'artillerie lourde tractée (124e RALT)[1] ou 124e régiment d'artillerie lourde de corps d'armée (124e RALCA)[2].

Historique modifier

Dirigé par le colonel Maury[3], le régiment est formé à Crugny le par les centres mobilisateurs de l'artillerie 9 et 27. Il appartient au XXIVe corps d'armée au sein de la troisième armée[4]. Le régiment est composé de trois groupes de quatre batteries : un groupe de canons de 105 L modèle 1913 TTT, tractés par des Latil KTL un groupe de canons de 105 L modèle 1936 TTT, tractés par des SOMUA MCG 5, et un groupe de canons de 155 GPF[2].

Le , le 124e RALT est posté à Han-devant-Pierrepont. Entre le et le 12, le régiment est déplacé sur l'Aisne, il subit des bombardements et des mitraillages d'avions qui lui causent de nombreux dégâts (camions de munitions notamment)[5].

Le 12 mai, le régiment ouvre le feu avec succès sur une colonne motorisée. Il tire nuit et jour, jusqu'à l'ordre de repli le 7 juin. Là, l'efficacité de son tir nourri lui permet de tenir face à l'infanterie allemande qui s'approche au contact. Il est ensuite replié au château de Saint-Romain-sous-Versigny, près de Nanteuil-le-Haudouin[5], avant de se replier sur la Loire le 15 juin[6],[7]. Par la suite, le repli le mène à Périgueux où les canons sont désarmés[8].

Organigramme modifier

D'après Mary 1985, p. 148 :

  • Chef de corps : colonel Maury
  • 1er groupe (105 L 13) : chef d'escadron Roy
  • 2e groupe (105 L 36) : chef d'escadron Domergue
    • Quatrième batterie : capitaine More
    • Cinquième batterie : capitaine Robin
    • Sixième batterie : capitaine Chabert
  • 3e groupe (155 GPF) : chef d'escadron Besnard
    • Septième batterie : capitaine Bouli
    • Huitième batterie : lieutenant Kahn
    • Neuvième batterie : capitaine Goin

Personnalités modifier

  • C'est au sein de ce régiment que sert le lieutenant Jean-Pierre Lévy qui deviendra par la suite le chef du mouvement Franc-Tireur[5].
  • Charles Broy, canonnier de la seconde batterie[6], et Henri Deschamps, lieutenant à la neuvième batterie[10], sont incorporés dans ce régiment. Ces deux hommes participeront après l'armistice à la création du mouvement Franc-Tireur[6].
  • Les frères Julien et Sylvain Becker participent à la campagne de 1940 avec le régiment. Ils seront tués par les Allemands car Juifs le à Nantheuil-le-Thiviers (Dordogne), où ils étaient restés après leur démobilisation[11].

Liens externes modifier

Sources et bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. « arkad Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  2. a et b Mary 1985, p. 146.
  3. Lévy et Veillon 2000, p. 153.
  4. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  5. a b et c Lévy et Veillon 2000, p. 34.
  6. a b et c Lévy et Veillon 2000, p. 35.
  7. Guy Bonnet, 1940, batailles sur les ponts de la Loire, Tours, Éditions de la Nouvelle République, , 176 p. (ISBN 978-2-402-09234-0, lire en ligne)
  8. Lévy et Veillon 2000, p. 36.
  9. D'après le lieutenant Jean-Pierre Lévy, Vautrin, hôtelier dans le civil, est commandant du premier groupe et lui (Lévy) commande la seconde batterie. Voir Lévy et al. 2000, p. 33.
  10. Lévy et Veillon 2000, p. 59.
  11. Annie Pennetier et Bernard Reviriego, « Notice BECKER Julien », sur maitron.fr, Le Maitron, (consulté le )

Articles connexes modifier