Classe Aigle

navire de guerre

Classe Aigle
Image illustrative de l'article Classe Aigle
Le Milan au mouillage à son neuvage
Caractéristiques techniques
Type contre-torpilleurs
Longueur 128,5 m
Maître-bau 11,69 m
Tirant d'eau 3,49 m
Déplacement Washington :2 441 tonnes. A pleine charge : 3 140 tonnes
Propulsion 2 turbines à vapeur (Parson)
4 chaudières (Yarrow ou Penhoët)
Puissance 64 000 ch
Vitesse 36 nœuds. Près de 42 à feux poussés (Epervier)
Caractéristiques militaires
Armement 5 canons de 138 mm
4 canons de 37 mm (M.1933)
4 mitrailleuses de 13.2 mm
6 tubes lance-torpilles de 550 mm
Rayon d’action 3 650 nautiques à 18 nœuds
(575 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Équipage 220
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine nationale française
Période de
construction
1932-1934
Période de service 1935-1959

La classe Aigle est une classe de 6 contre-torpilleurs de la marine nationale française, mis sur cale à partir de janvier 1929, portant tous le nom de rapaces (Aigle, Vautour, Gerfaut, Milan, Épervier) à l'exception de l' Albatros, et entrés en service entre décembre 1931 et juin 1932.

Ils suivaient la classe de 6 contre-torpilleurs de classe Guépard entrés en service entre août 1929 et janvier 1931, et dont ils ne différaient que par un armement plus moderne (canon semi-automatique modèle 1927) et un télémètre stéréo. Ils possédaient ainsi la même silhouette caractéristique à "quatre tuyaux". Ils précédaient les 6 contre-torpilleurs de classe Vauquelin entrés en service entre décembre 1932 et juin 1934.

Caractéristiques modifier

  • Longueur : 128,50 m
  • Largeur : 11,69 m
  • Tirant d'eau en charge : 3,49 avant, 4,97 arrière.
  • Déplacement :2 441 tonnes Washington, 2 660 tonnes en charge normale, 3 140 tonnes à pleine charge.
  • Propulsion : Puissance 64 000 ch (Appareil évaporatoire : 4 chaudières timbrées à 20 kg/cm2, Yarrow ou Penhoët - Appareil propulsif : 2 turbines Parsons, Râteau ou Zoelly. 2 hélices à 3 pales fixes)
  • Vitesses : En formation : 35/36 nœuds. Aux essais : De 38,66 nœuds (Aigle) à 41,94 nœuds (Epervier), selon les bâtiments.
Artillerie

Équipage : 230 hommes (10 officiers, 34 officiers mariniers, 186 quartiers maîtres et matelots).

L'appareil évaporatoire des 2 dernières unités de la classe Aigle, le Milan et l' Epervier, était constitué de 4 chaudières à vapeur surchauffée, timbrées à 27 kg/cm2 au lieu de 20 kg/cm2. Aussi, ils étaient légèrement plus puissants (68 000 ch au lieu de 64 000 ch) que leurs quatre sister-ships.

Autres différences plus visibles celle-là, ils étaient armés de 7 tubes lance-torpilles (une plateforme triple axiale et deux doubles, une sur chaque bord) au lieu de 6 tubes (2 plateformes triples axiales). Les projecteurs n'étaient plus installés sur la passerelle mais montés sur l'avant de la 3e cheminée.

À l'exception des chaudières à vapeur surchauffée, ces nouvelles dispositions furent reprises sur les 6 Vauquelin qui avaient la même coupe.

Navires modifier

 
L'Aigle en armement à Dunkerque, peu après son lancement
  • Aigle, construit par les Chantiers de France à Dunkerque, lancé le 12 février 1931, mis en service en 1932[1], coulé lors du sabordage de la Flotte à Toulon le 27 novembre 1942, renfloué par les Italiens et coulé une seconde fois lors d'un bombardement en novembre 1943.
  • Gerfaut, construit par les Chantiers de Bretagne à Nantes, lancé le 14 juin 1930, mis en service en 1932[1], coulé lors du sabordage de la Flotte à Toulon.
  • Vautour, construit par les Forges et Chantiers de la Méditerranée au Havre, lancé le 28 août 1930, mis en service en 1931[1], coulé lors du sabordage de la Flotte à Toulon.
  • Albatros, construit par les Chantiers de la Loire à Nantes, lancé le 27 juin 1930, mis en service en 1931[1], participe à l'opération Vado le 14 juin 1940 où il est touché par l'obus d'une batterie côtière italienne, 12 marins sont tués. Avarié à Casablanca, en combattant contre le débarquement Allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942. Il fut renfloué par les Forces françaises combattantes et servit de navire école de canonnage après la guerre. Déclassé en 1959, il sert de brise-lame à l'île du Levant[2] et puis il est démoli en 1967.
  • Milan, construit par l'arsenal de Lorient, lancé le 13 octobre 1931, mis en service en 1934[1]. Il participe à la campagne de Norvège entre avril et juin 1940[3]. Le , il quitta Brest pour Plymouth avec à son bord le général de Gaulle (qui retournera le lendemain sur Bordeaux avant de s'envoler définitivement pour Londres) ainsi que de l'eau lourde que le gouvernement français voulait mettre à l'abri[4]. Coulé le 8 novembre 1942 devant Casablanca lors du débarquement Allié en Afrique du Nord.
  • Épervier, construit par l'arsenal de Lorient, lancé le 14 août 1931, mis en service en 1934[1], participe à la campagne de Norvège entre avril et juin 1940[3]. Coulé le 9 novembre 1942 devant Oran lors du débarquement alliés en Afrique du Nord.

Article connexe modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • Jean Lassaque, Les contre-torpilleurs Épervier et Milan, 1931-1946, Marines Éditions, France, 1996, 95 pages.
  • Henri Darrieus et Jean Quéguiner, Histoire de la Marine française (1922-1942), éditions L'Ancre de Marine, 1996, (ISBN 2-84141-103-6)
  • Henry Le Masson, Histoire du torpilleur en France, édition Académie de marine, 1967.

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Henri Darrieus et Jean Quéguiner, Histoire de la Marine française (1922-1942), page 29, (ISBN 2-84141-103-6)
  2. Jacques Gambu et Jean Pérard, « A l'ile du Levant, la marine prépare ses armes nouvelles », Aviation : Magazine de l’espace, Paris, s.n., no 324 « Visite aux fusées de la Marine à l’île du Levant »,‎ (ISSN 0997-4229).
  3. a et b Collection "Mémoire et citoyenneté", N °1, Publication Ministère de la défense/SGA/DMPA, « La campagne de Norvège (9 avril - 7 juin 1940) », sur cheminsdememoire.gouv.fr, chemins de mémoire (consulté le ).
  4. Pierre Montagnon, La France dans la guerre de 39-45, Paris, Pygmalion, , 938 p. (ISBN 978-2-7564-0044-0 et 2756400440)