Élections législatives chypriotes de 2016

Élections législatives chypriotes de 2016
56 des 80 sièges de la Chambre des représentants
Corps électoral et résultats
Inscrits 543 186
Votants 362 542
66,74 % en diminution 12
Blancs et nuls 11 153
Rassemblement démocrate – Avérof Neofýtou
Voix 107 825
30,69 %
en diminution 3,6
Sièges obtenus 18 en diminution 2
Parti progressiste des travailleurs – Ándros Kyprianoú
Voix 90 204
25,67 %
en diminution 7
Sièges obtenus 16 en diminution 3
Parti démocrate – Nikolas Papadopoulos (en)
Voix 50 923
14,49 %
en diminution 1,3
Sièges obtenus 9 en stagnation
Mouvement pour la démocratie sociale – Marinos Sizopoulos (en)
Voix 21 732
6,18 %
en diminution 2,8
Sièges obtenus 3 en diminution 2
Alliance des citoyens – Giórgos Lillíkas
Voix 21 114
6,01 %
Sièges obtenus 3 en augmentation 3
Mouvement solidarité – Eléni Theochárous
Voix 18 424
5,24 %
Sièges obtenus 3 en augmentation 3
Parti arrivé en tête par district.
Carte

Les élections législatives chypriotes de 2016 se tiennent le pour élire 56 des 80 représentants de la Chambre des représentants de la république de Chypre[1].

Contexte modifier

Les élections législatives chypriotes de 2011 sont remportées d'une courte avance par le Rassemblement démocrate (DISY).

Système électoral modifier

Sièges par district[2]
Nicosie 20
Limassol 12
Famagouste 11
Larnaca 6
Paphos 4
Kyrenia 3
Total 56

La Chambre des représentants est le parlement unicaméral de la république de Chypre. Elle est officiellement composée de 80 sièges, dont 70 % reservés aux chypriotes grecs et 30 % aux Chypriotes turcs, soit respectivement 56 et 24 sièges. En raison de la partition de l'île en 1974, cependant, seuls les sièges des chypriotes grecs sont pourvus[3].

La Chambre des représentants est ainsi de facto composée de 56 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal dans six circonscriptions de 3 à 20 sièges correspondant aux six districts de l'île. Les listes sont ouvertes, avec la possibilité pour les électeurs d'effectuer un vote préférentiel envers un candidat de la liste choisie afin de faire monter sa place dans celle ci, à raison d'un vote préférentiel par tranche de quatre sièges à pourvoir dans la circonscription[4],[2].

La répartition des sièges s'effectue en deux temps après décompte des suffrages. Dans un premier temps, les listes reçoivent des sièges dans chaque circonscription selon la méthode du quotient électoral, qui attribue autant de sièges à un parti que le nombre de fois que son nombre de suffrages franchit le quotient, calculé en divisant le total des suffrages exprimés dans la circonscription par le nombre de sièges qui y sont à pourvoir. Puis, l'ensemble des sièges restants sont répartis selon la méthode du plus fort reste, au moyen du quotient de Hare, à tous les partis ayant obtenu au moins un siège à la première répartition ou ayant franchi le seuil électoral de 3,6 % des voix au niveau national. Les élections de 2016 sont les premières depuis le relèvement du seuil électoral, qui était auparavant de 1,8 %[4],[2].

Une fois défini le nombre de sièges remportés par chaque parti, ceux ci sont répartis selon l'ordre des noms figurant dans la liste, en prenant en compte les éventuels votes préférentiels réunis par les candidats en leur nom propre. Les têtes de liste reçoivent cependant toujours un siège en priorité[4],[2].

Enfin, trois sièges sont réservés à des représentants des minorités religieuses arméniennes, latines et maronites, les électeurs concernés disposant d'un vote pour ces élections en plus de leur vote pour celles ordinaires. Les trois représentants religieux ne sont cependant présent au parlement qu'en tant qu'observateurs sans droit de vote, et ne sont généralement pas compter dans le total des députés[4].

Forces en présences modifier

Parti Idéologie Tête de liste
Rassemblement démocrate (DISY) Centre droit
Conservatisme libéral, Démocratie chrétienne
Avérof Neofýtou
Parti progressiste des travailleurs (AKEL) Gauche à gauche radicale
Communisme, Marxisme-léninisme
Ándros Kyprianoú
Parti démocrate (DIKO) Centre à centre droit
Nationalisme, Centrisme
Nikolas Papadopoulos (en)
Mouvement pour la démocratie sociale (EDEK) Centre gauche
Nationalisme, Social-démocratie
Marinos Sizopoulos (en)
Mouvement écologiste et environnementaliste (KOP) Centre gauche
Politique écologique, Social-démocratie
George Perdikes (en)
Front populaire national (ELAM) Extrême droite
Ultranationalisme, Irrédentisme
Christos Christou
Alliance des citoyens (SYPOL) Centre gauche
Populisme, Social-démocratie
Giórgos Lillíkas
Mouvement solidarité (KA) Droite
National-conservatisme, Euroscepticisme
Eléni Theochárous

Résultats modifier

Résultats des législatives chypriotes de 2016[5]
 
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Rassemblement démocrate (DISY) 107 825 30,69   3,66 18   2
Parti progressiste des travailleurs (AKEL) 90 204 25,67   7,07 16   3
Parti démocrate (DIKO) 50 923 14,49   1,25 9  
Mouvement pour la démocratie sociale (EDEK) 21 732 6,18   2,75 3   2
Alliance des citoyens (SYPOL) 21 114 6,01 Nv 3   3
Mouvement solidarité (KA) 18 424 5,24 Nv 3   1[6]
Mouvement écologiste et environnementaliste (KOSP) 16 909 4,81   2,59 2   1
Front populaire national (ELAM) 13 041 3,71   2,63 2   2
Parti animal de Chypre (APC) 4 088 1,16 Nv 0  
Souffle du peuple (PL) 3 072 0,87 Nv 0  
Mouvement du drapeau social (KKS) 2 033 0,58 Nv 0  
Union des combattants pour la justice (OAD) 983 0,28 Nv 0  
Indépendants 1 041 0,29   0,15 0  
Votes valides 351 389 96,92
Votes blancs 3 478 0,96
Votes nuls 7 675 2,12
Total 362 542 100 - 56  
Abstentions 180 644 33,26
Inscrits / participation 543 186 66,74

Conséquences modifier

Le scrutin voit le maintien de la majorité absolue détenue par la coalition réunissant le Rassemblement démocrate (DISY), le Parti démocrate (DIKO) et le Mouvement solidarité (KA) avec 30 sièges sur 56, permettant au Gouvernement Anastasiádis I de se maintenir.

Notes et références modifier

  1. Corinne Deloy, « Chypre : premières élections législatives après la sortie du plan d’aide », sur Fondation Robert Schuman, (consulté le ).
  2. a b c et d « Loi électorale », sur www.europam.eu (consulté le ).
  3. « Parliament Of Cyprus », sur www.parliament.cy (consulté le ).
  4. a b c et d « OSCE/ODIHR NEEDS ASSESSMENT MISSION REPORT », sur www.osce.org (consulté le ).
  5. « Parliamentary Elections 2016: Official Results », sur results.elections.moi.gov.cy (consulté le )
  6. Résultat comparé au Parti européen, avec lequel il a fusionné au début de 2016.