Élections générales téneliennes de 2019

Élections générales téneliennes de 2015
40 sièges de la Chambre d'assemblée
(Majorité absolue : 21 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 354 136
Votants 214 807
60,66 % en augmentation 5,5
Blancs et nuls 1 757
Libéral – Dwight Ball
Voix 93 745
44,00 %
en diminution 13,2
Sièges obtenus 20 en diminution 11
Progressiste-conservateur – Ches Crosbie
Voix 90 689
42,57 %
en augmentation 12,5
Sièges obtenus 15 en augmentation 8
NPD – Alison Coffin
Voix 13 434
6,31 %
en diminution 5,8
Sièges obtenus 3 en augmentation 1
Premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador
Sortant Élu
Dwight Ball
Libéral
Dwight Ball
Libéral

Les élections générales téneliennes de 2019 ont lieu le afin d'élire la 49e législature de la Chambre d'assemblée de Terre-Neuve-et-Labrador.

À l'issue du scrutin, le gouvernement du premier ministre libéral Dwight Ball reste en place mais n'a plus la majorité absolue des siéges, une première dans la province. C'est aussi la première fois qu'un parti n'obtient pas trois majorités successives[1].

Contexte modifier

En 2015 les Parti libéraux de Dwight Ball ont remporté une large victoire et défait le Parti progressiste-conservateur du premier ministre Paul Davies, au pouvoir pendant trois mandat consécutif. Le Nouveau Parti démocratique d'Earle McCurdy avait remporté 2 sièges mais son chef n'a pas été élu à la Chambre d'assemblée[2].

Durant le mandat les libéraux passent de 31 à députés à 27 le jour de la dissolution : trois députés ont été suspendus et siègent comme indépendants (Dale Kirby, Eddie Joyce et Paul Lane) et un siège est gagnée par les conservateurs, qui passent de 7 à 8 élus, lors d'une élection partielle en . Il s'agit de la circonscription de Windsor Lake, remportée par Ches Crosbie, élu chef du parti progressiste-conservateur, qui devient dès lors leader de l'opposition officielle[3].

En , Dwight Ball annonce le déclenchement d'élections légèrement anticipées au . Elles devaient normalement avoir lieu le , mais les élections fédérales canadiennes ayant été annoncé pour la même date, le premier ministre a souhaité éviter des interférences entre les deux élections[4].

Entre et cinq élections provinciales ont eu lieu au Canada. Une a vu les néodémocrates être remplacé par les conservateurs (Alberta 2019) et les quatre autres (Ontario 2018, Québec, Nouveau-Brunswick 2018, Île-du-Prince-Édouard 2019) ont vu les gouvernements libéraux sortants défaits et laisser place à des gouvernements conservateurs, où ce qu'il y a de proche à l'échelle de la province dans le cas de la Coalition avenir Québec. Enfin, dans le cas du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard, les deux gouvernements progressistes-conservateurs sont des gouvernements minoritaires, chose rare dans la première province, une première dans le second. Chaque cas particulier est détaillé sur les pages correspondants aux élections dans chaque province.

Députés qui ne se représentent pas modifier

Deux des trois députés indépendants se représentent, ainsi que l'intégralité du caucus libéral. Deux progressistes-conservateurs ne se représentant pas, tout comme les deux seuls élus néo-démocrates.

Indépendant

Néo-démocrates

Progressistes-conservateurs

Système électoral modifier

La Chambre d'assemblée est composée de 49 sièges pourvus au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions électorales.

Résultats modifier

Résultats des législatives téneliennes de 2019[10]
 
Parti Votes % +/– Sièges +/–
Parti libéral (Libéral) 93 745 44,00   13,3 20   11
Parti progressiste-conservateur (PC) 90 689 42,57   12,5 15   8
Nouveau Parti démocratique (NPD) 13 434 6,31   5,8 3   1
Alliance (NL) 5 086 2,39 Nv 0  
Indépendants 10 096 4,74   4,0 2   2
Votes valides 213 050 99,18
Votes blancs et invalides 1 757 0,82
Total 214 807 100 - 40  
Abstention 139 329 39,34
Inscrits / participation 354 136 60,66

Conséquences modifier

Le soir des résultats, il y a un temps de flou avant de savoir qui a réellement remporté l'élection, mais malgré un score proche des libéraux et une forte hausse, les progressistes-conservateurs sont devancés de cinq sièges par les libéraux menés par le premier-ministre sortant. De leurs côtés, malgré une forte baisse en voix, les néodémocrates gagnent un siège. Paul Lane (en) et Eddie Joyce, les deux députés indépendants sortants qui se représentaient, sont réélus en leurs noms propres. Deux ministres qui faisaient partie du cabinet au moment de la dissolution de la Chambre d'assemblée sont défaits : l’ancien ministre de l’Éducation, Al Hawkins, par un progressiste-conservateur, et l’ancien ministre des Affaires municipales Graham Letto, par un néo-démocrate[11].

Avec 20 sièges, les libéraux de Dwight Ball perdent leur majorité à un siège et Ches Crosbie, leader du Parti progressiste-conservateur, refuse de reconnaître la défaite déclarant « Ça ne finira pas avec une situation où Dwight Ball sera premier ministre dans un an »[12].

Le Nouveau Parti démocratique indique cependant rapidement être ouvert à travailler avec les libéraux. La cheffe Alison Coffin, nouvellement élue députée, indique ne pas souhaiter d'élection à court terme et déclare que « Si un gouvernement minoritaire est vraiment intéressé à un vrai débat et à régler les problèmes qui existent au lieu de mettre des pansements dessus, et [que Ball] est ouvert à parler, alors je crois qu'on a de réelles chances d'accomplir beaucoup de travail »[13].

Le gouvernement minoritaire est finalement assermenté le , en ignorant encore si le gouvernement sera finalement majoritaire ou non[14]. En effet l'élection du néodémocrate Jordan Brown par 5 voix d'avance sur l'ex-ministre libéral Graham Letto est contestée devant les juges. En cas de renversement de la victoire, le siège libéral gagné permettrait à Dwight Ball d'obtenir une majorité absolue. En juin, le dépouillement judiciaire réduit l'avance du néodémocrate à deux voix, confirmant son élection et l'aspect minoritaire du gouvernement[15].

Notes et références modifier

  1. « Le Parti libéral réélu à Terre-Neuve-et-Labrador », La Presse, 16 mai 2019, consulté le 04 août 2019.
  2. « Les libéraux au pouvoir à Terre-Neuve », Radio-Canada, 1er décembre 2015, consulté le 04 août 2019.
  3. « Le chef conservateur Ches Crosbie est élu dans Windsor Lake », Radio-Canada, 21 septembre 2018, consulté le 04 août 2019.
  4. « Des élections le 15 mai à Terre-Neuve-et-Labrador », Radio-Canada, 17 avril 2019, consulté le 04 août 2019.
  5. « Here are all the people running in the May 16 N.L. election », CBC Canada, 12 février 2019, consulté le 25 avril 2019.
  6. « Gerry Rogers stepping down as NDP leader, not seeking re-election », CBC Canada, 12 février 2019, consulté le 04 août 2019.
  7. « NDP MHA Lorraine Michael steps aside, leader Alison Coffin to run in St. John's East-Quidi Vidi », CBC Canada, 12 février 2019, consulté le 04 août 2019.
  8. « PC MHA Keith Hutchings won't be on the ballot, whenever N.L. election is called », CBC Canada, 2019, consulté le 04 août 2019.
  9. « Tracey Perry ends speculation, will not seek re-election for PCs in Fortune Bay-Cape La Hune », CBC Canada, 17 avril 2019, consulté le 04 août 2019.
  10. Résultats
  11. Tableau des résultats, Radio-Canada, 17 mai 2019, consulté le 04 août 2019.
  12. « Le Parti libéral formera un gouvernement minoritaire à T.-N.-L.», Radio-Canada, 16 mai 2019, consulté le 04 août 2019.
  13. « T-N-L : le NPD ouvert à travailler avec les libéraux », La Presse, 17 mai 2019, consulté le 04 août 2019.
  14. « Le premier ministre Dwight Ball présente son nouveau cabinet à T.-N.-L. », Radio-Canada, 30 mai 2019, consulté le 04 août 2019.
  15. « Dépouillement judiciaire à T.-N.-L. : le NPD gagne par 2 voix dans Labrador-Ouest », Radio Canada Terre-Neuve-et-Labrador, 21 juin 2019, consulté le 04 août 2019.