Église Saint-Jacques de Béziers

église située dans l'Hérault, en France

Église Saint-Jacques de Béziers
Le chevet.
Le chevet.
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Jacques
Type Église
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVe siècle
Style dominant art roman languedocien
Protection Logo monument historique Classée MH (1912, 1967)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Ville Béziers
Coordonnées 43° 20′ 16″ nord, 3° 12′ 51″ est

Carte

L'église Saint-Jacques de Béziers est une église romane située à Béziers dans le département français de l'Hérault en région Occitanie.

Localisation modifier

Bâtie à l'extrémité de la colline biterroise, au sud de l'ancienne ville, l'église a toujours été située à l'extérieur des remparts, cependant proche de ceux-ci, près du noyau gallo-romain. Elle est entourée d'une place et d'un jardin dominant un faubourg, avec une vision sur l'Orb et ses ponts, la plaine Saint-Pierre et, au loin, les Pyrénées[1].

Classement modifier

L'abside fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques le et une partie de la nef, le [2].

Historique modifier

Sur le chemin de Compostelle modifier

L'église Saint-Jacques fut construite durant le premier quart du XIIe siècle[2]. Cependant, la date de sa fondation demeure incertaine et certains documents affirment qu'elle fut fondée par Charlemagne. Une chose est certaine : elle est l'une des plus anciennes églises de Béziers. Saint-Jacques fut, grâce à son abbaye et avec la cathédrale Saint-Nazaire, une étape pour les jacquets, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui s'arrêtaient à Béziers[1]

Une église abbatiale modifier

Appelée à l'origine Saint-Jacques-Saint-Michel (selon une tradition ancienne, toute église bâtie sur une hauteur devait être parrainée par un archange), cette église abritait l'abbaye Saint-Geneviève. Le premier abbé connu fut Aymeric, mentionné dans les documents en 907. Le vicomte de Béziers, Raymond II, y fut inhumé en 969. Après la suppression de l'abbaye en 1790, Saint-Jacques est devenue une simple église paroissiale[1]

De nombreuses transformations modifier

D'origine carolingienne, l'édifice subit de nombreuses modifications, dont la première connue date du début du XIIe siècle. Au XVe siècle, on ajouta deux chapelles, Saint-Joseph et Sainte-Marguerite, ainsi que des ouvertures ogivales du chœur du côté de l'épître (à droite de l'autel). D'autres réparations, au XVIIe siècle, et l'agrandissement de l'église en 1828 finirent par la transformer complètement. Elle garda cet aspect, avec des plâtres et des stucs recouvrant les murs intérieurs jusqu'à l'incendie du début des années 1960. La restauration, dans les années 1960, a permis de retrouver ce qui restait de la construction originelle. La partie carolingienne se devine partiellement grâce à certains ornements.

Architecture modifier

Architecture extérieure modifier

 
Travée de chœur et chevet.
 
Le chevet pentagonal.
 
Colonnes et entablement.
 

Architecture intérieure modifier

 
Intérieur de l'église.

Monuments vus depuis la terrasse de l'église Saint-Jacques modifier

Références modifier

  1. a b et c Prospectus : "Église Saint-Jacques, recueillement lumière silence"
  2. a et b Notice no PA00103378, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Nelly Desseaux-They, in La Manufacture Virebent : L’Art Sacré, Terrefort, 2020

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • [Lablaude 1950] Pierre Lablaude, « Saint-Jacques de Béziers », dans Congrès archéologique de France. 108e session. Montpellier. 1950, Paris, Société française d'archéologie, , 356 p. (lire en ligne), p. 339-342
  • [Nougaret 1985] Jean Nougaret, « Saint-Jacques de Béziers », dans Languedoc roman : Le Languedoc roman, 421 p. (ISBN 2-7369-0017-0), p. 185-191, planches 57-61
  • [Pérouse 1996] Jean-Marie Pérouse de Montclos (sous la direction de), « Béziers : Église Saint-Jacques », dans Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Paris, Hachette, , 606 p. (ISBN 978-2-01-242333-6), p. 169

Article connexe modifier

Liens externes modifier